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Paroles

 

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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

"La parole c'est pas que des signes et des sons" - Xeon

"Si l'idée abstraite, se manifeste par un SON, le son devient Créateur ou destructeur, car il est la vibration concrète de l'idée. Mais si la con-science (l'âme) (l'esprit) n'accompagne pas l'idée sonore, la parole n'atteint que les cerveaux et non point les autres âmes-esprits."

André Bouguénec, extrait de Courrier à Alex Bloch

 

"Au lieu de paroles, servez-vous de signaux". L'art de la guerre, Sun Tzu

 

 

Commentaire sur le propos d'André concernant l'opposition entre la parole signe/son et la parole lumière.

"La parole c'est pas que des signes et des sons"...

A rapprocher de la conception de la parole vraie et du mensonge chez Pascal, dans un contexte de pouvoir et de volonté de domination par la parole.

Les mots exprimés sans qu'on ne les comprenne, ne sont que des "sons" répétés par des idiots, qui bien que ne comprenant pas ce dont ils parlent, émettent leurs syllabes, ceci afin de servir ceux qui les définissent et lancent leurs idées. 

Ces mots sont imprimés dans leur tête par le pouvoir, pour qui vaincre dans les débats, c'est vaincre la bataille de l'opinion, plus que de la vérité.

Ces mots répétés permettant seulement de donner l'illusion qu'ils sont pensés, alors qu'ils ne le sont pas...

Autrement dit ce sont des mots uniquement mémorisés. Ils peuvent alors sortir n'importe quand à tout propos, comme des slogans. 

 

L'assemblage signes-sons fait alors penser au conditionnement pavlovien, où le son devient le signe que la nourriture approche.

Ce qui décrit exactement le fonctionnement de nos "ateliers de paroles", où la parole dite, la cloche sonne, et où le prix est alors donné.

Le mécanisme de l'horloge devenant alors le signe de la "réussite" du propos.

Dès lors, le conditionnement opère : la parole ne vaut plus pour le temps utile à dire, démontrer, exposer, analyser la vérité, et il suffit qu'elle dépasse les bornes de la sonnerie, pour devenir une "erreur".

 

 

Mais nous allons creuser plus avant sur le sens de cette demande de recul critique, vis-à-vis de ce que l'on nous fait faire : "au nom" de la parole.

 

 

Le signe est le contenant du message, qui lui est le contenu.

Il faut tout d'abord comprendre le sens logique de la formule négative, permettant déjà d'exclure de la parole ce qu'elle n'est pas : "la parole c'est pas que des signes et des sons".

"Des signes et des sons..." dont découle la peur de parler. Logique, quand l'opinion générale écrase les idées originales et personnelles, les isole.

Face à l'opinion générale, exprimant l'idée que l'important c'est de gagner dans les débats, en exprimant un minimum de mots, ceux qui ont besoin de parler le temps qu'il faut pour dire quelque chose, se tairont.

Ils seront classés, stigmatisés, parmi les "faibles" en parole.

Les politiques ne sont-ils pas les "forts en gueule" de ce monde ? Comment ? Mais par leur capacité à parler une langue impersonnelle, générale et abstraite (ce qu'on appelle la langue de bois), valant comme un code, dont ils ne comprennent sans doute pas eux-mêmes le sens des mots qu'ils prononcent, mais permettant de faire taire l'homme simple, incapable de "trouver le temps" de comprendre ce qui est dit, durant le temps de parole.

Alors l'homme de la rue se tait, vote et élit de tels "savants", "spécialistes", "informés", et leurs décisions de projets.

Projets en lesquels nous nous engageons alors...

 

Par ailleurs un signe c'est une probabilité de vérité, et une probabilité c'est un calcul. Si ce signe, impersonnel, est placé dans une forme calculée, son acceptation progressive sera irréversible.

Or ces "signes" devraient nous faire "peur". Peur qui vient des mots, qui ne sont "que des signes", de "force", de "taille", de "sonorité", de "force" (par la quantité de parleurs, et le niveau d'abstraction des termes employés).

Les mathématiques en étant la quintessence... pour un matérialiste, s'entend.

Or, une vérité, une "clarté", reposant sur une probabilité démontrée, tranchée, c'est une vérité matérielle, formée sur la base des énoncés scientifiques, transmis par un langage de purs signes : les mathématiques : la langue même de l'impersonnel.

 

Enfin, comment les mots feraient-ils peur, s'ils avaient un lien avec la réalité ? Comment les "signes" du divin feraient-ils peur ? C'est que ces mots traitent uniquement d'entités invisibles.

Si vous êtes contre "la parole", vous êtes contre "le Verbe" et donc contre "Dieu", pourra dire le politicien, qui évidemment, n'a pas pris la peine de définir ces termes qu'il emploie comme des "sons" conditionnants.

 

On en arrive donc à la description de ce qu'on appelle en termes politiques, le "terrorisme intellectuel", bloquant les intellectuels, les reléguant au rang de personnes "non efficaces", et faisant mieux d'écouter les techniciens, qui eux ne se payent pas de mots, et décident pour mettre en place un monde où il n'est plus besoin de penser. Une utopie où Dieu finit par disparaitre même de notre "vue" intérieure.

 

 

 

Arnaud Mussy : le fort en paroles

 

Voici comment, en termes équivoques, Arnaud Mussy nous mettait dans la tête des images de sa force de parole :

 

Par l'envoi de slogans posant des symétries inverses (des "signes" mathématiques de perspectives mettant en place des hiérarchies et des classements, avec rejet pour les uns et élitisme pour les autres)  : "Contrairement à certains pédants édentés qui zézayent « je pense... donc je fuis », je clame, aujourd'hui, haut et fort « je pense donc je SUIS», avec Toi, en Toi et grâce à Toi mon André." Arnaud Mussy"

Oui, Arnaud Mussy détruit, démollit les plus faibles, mais il doit toujours le faire en restant caché. Ce n'est pas moi, c'est un "savoir", uen "'pensée". Notez que lors de son procès pour abus de faiblesse, il dit à ses juges "vous n'avez rien de concret contre moi".

HAUT et FORT signifiant par excellence la langue abstraite, pouvant tout créer, tout dominer, tout tordre.

La "pensée" est présentée sous la forme d'une image géométrique, celle des "contraires", mettant en place des classes sociales, au regard de la parole.

La premier sera celle d'un certain "philosophe" "fuyant" stigmatisé par le physique lié à la bouche (sa dentition) et son "égo" (pédant) - présentation des faits, la seconde - la conclusion, du juge qui tranche, sera forte (ré-clame), posée dans l'espace-temps, abstraite : "aujourd'hui", "haut", "FORT", comme un acte de dévoration : identification, assimilation : "avec Toi, en Toi et grâce à Toi mon André".

Ce qui lui permet de classer géométriquement le "philosophe", cherchant "l'être", mais illusoirement (car seule l'opinion, dans l'esprit d'Arnaud Mussy, représente une "valeur"), en créant une image - un signe - de perspective, un "point de... fuite", pour l'écarter dans la dite image, donc l'opinion des phare-ouestiens (fixée par cette "logique" des contraires), tout en mettant les rieurs (et les fêtards) de son côté.

La "pensée" étant l'enjeu de cette "parole", venue d'un "zézayant édenté", cette formule est particulièrement intéressante, en ce qu'elle dévoile "à demi-mot", le système de la "double pensée" commis par Arnaud Mussy, dont la "lettre le situe, quoi qu'il dise" (André Bouguénec), double pensée lui permettant de s'assimiler à celle d'André Bouguénec, tout en étant supérieure aux autres sur ce point.

Ne décrit-il pas un "clochard" ?

André à notre sujet : "C'était un clochard"... puis "vous avez vu le changement"...

 

Celui-ci se "réclamant"  de celui-là, comme nous, mais aussi : "plus que nous", puisque "contraire" verticalement, évidemment : "HAUT et FORT".

"Contradiction" qui n'est qu'un pur procédé de signes inverses, permettant de désinformer, de faire perdre le sens des réalités logiques aux phare-ouestiens, de les couper de ce qu'ils ont sous les yeux, tout en bloquant l'esprit critique d'un cerveau tiraillé entre deux propositions contraires :

Rejeter l'édenté, protégé* par André Bouguénec, ce faible qu'il fallait sauver, pour le projet de la Mère, tout en se posant comme le meilleur des serviteurs d'André Bouguénec, et même : "plus".

Ce qui force le cerveau à admettre que 2+2 = 5. A partir de là, tout sera possible en termes de perspectives.

On voit comme ce sont les signes mathématiques qui permettent de structurer cet illogisme.

 

 

* Parenthèse : nous employons le terme "protégé, nous n'irions pas jusqu'à nous dire "héritier", mais André Bouguénec nous avait dit en personne que nous étions venus au Phare-ouest pour contacter les intellectuels. C'est-à-dire ceux qui travaillent avec leur pensée.

Dédicace sur Couple et alchimie

 

Dédicace sur Couple et alchimie 2

 

 

 

 

 

Cette élévation artificielle, de signe, permet :

- De redéfinir le nom "André Bouguénec", dont la personne réelle est alors dévorée : il détient un "sens" différent, au-delà de nos "limites" de compréhension, donc de faire répéter ses slogans par ceux qui ne les comprennent pas. De sorte qu'il pourra ensuite se poser comme "informé" et à même de "conclure".

- De bloquer tout esprit critique ultérieur, puisque tout en étant maintenant "avec" les fidèles à André Bouguénec, il peut désormais être "contre" eux. Et les faire taire, puisque être "maintenant" "contre" Arnaud Mussy, c'est être "contre André Bouguénec.

Qu'il peut à présent redéfinir à sa guise et selon ses propres définitions mathématiques, perspectivistes.

La "double pensée" consiste précisément à présenter deux situations contraires dans une même formule ("contrairement à"...). c'est-à-dire à faire tenir son discours entre deux contradictions possibles : "pour" et "contre" en même temps, de sorte à détruire tout esprit critique, tout espoir de compréhension logique, sensée, de ce qui est dit. Toujours le discours se situe au centre de deux voies contradictoires, afin de pouvoir avoir toujours raison, selon les circonstances, de naviguer d'un langage à l'autre, en étant certain d'être toujours approuvé.

Voilà pourquoi "M" est toujours au centre du discours, comme le dit André Bouguénec dans son courrier à gARgANtUA : "Ta lettre te situes, quoi que tu dises," etc. Or une lettre, c'est un signe, et ce n'est qu'un signe.

 

 

 

C'est aussi ce qu'Arnaud Mussy va appeler sa "phonétique" dans Satornet. C'est en cet ouvrage qu'un "changement de ton" sera placé comme une épée de Damoclès, comme pensée du pouvoir, après avoir posé la pensée de l'amour...

Pour laisser place au FRANC C'EST (parole franche, forte...), succédant à l'hébreu, malhabile...

 

Plus tard encore,, dans son Courrier de 2006, Arnaud Mussy dira être "M A LA TETE DES APOTRES PAR ORA", résultant des paroles d'André, qui elles seront seulement "évoquées".

 

 


Arnaud Mussy concluait son premier courrier par : "sur un fond musical de : Music of the "Andes" et "Dead can Dance". Une musique également très appréciée de quelques phare-ouestiens... La musique of the Andes (en anglais !), renvoie à sa propre parole, puisque c'est de là qu'il vient (Argentine).

Mais Dead can dance, c'est la mort, ce qui ramène à ce qui "fait peur". Aux signes sonores qui font peur.

 

 

 

Que devient la pensée ?

Si la parole n'est que de signes, alors le concept reste uniquement nominal. Le concept verbal ne représente rien, sinon d'autres mots. Le concept n'est plus qu'un ensemble de mots renvoyants à d'autres mots. Les "mots" deviennent alors les "choses".

Les sons, sont des choses. Causes de notre conditionnement, source de notre influence.



C'est la position nominaliste : les entités universelles ne sont pas appréhendables autrement que par des signes, car elles n'existent pas. Tout n'est que matière, et le spirituel n'est qu'une opinion comme une autre, quoi qu'illusoire, puisque la seule réalité est la matière. 

Mais le pouvoir doit s'adresser aux croyants, pour pouvoir dominer tous les camps.

Alors il parle aux matérialistes, et aux religieux, tout en se donnant la possibilité de rendre matérialistes sans qu'ils le sachent, les croyants. Il suffit de parler de "Dieu" en entendant le contraire, et de formuler ses idées de sorte qu'on puisse être entendu des deux pôles de la pensée, tout en "tranchant" pour le sens matérialiste, mais avec les mots du "spirituel".

"L'Etre suprême" de nos révolutionnaires, permet de comprendre pourquoi les prétendus prêtres, aujourd'hui, ne font plus que du social. C'est la même opération.

 

De plus, l'arbitraire du signe, lequel ne peut renvoyer qu'à ce qu'on veut, du moment qu'on soit maintenant le meilleur mathématicien, le plus habile à "dominer" les généralités, fait du mot, une simple chose, traitable par le chiffre. L'amour n'existe pas. Seul son "nom" ou son "mot" existe. Ce n'est alors qu'un son, et il est mesurable.

Il s'appelle "M", comme poibnt de départ, central ,ou axiome, d'une pure théorie, puisque totalement constituée de signes, s'enchevêtrant et se suivant mécaniquement les uns les autres.

Le signe permettant alors de cacher le sujet réel, et donc le sens réel du projet, à travers une belle théorie, comme on peut en trouver une dans son Courrier de 2006.

En effet : "M" est au centre des "temps", puisque au coeur du "non temps", c'est-à-dire au centre de deux paroles contradictoires : celle qui détruit le passé, au nom du passé, pour mettre en place son futur, "se faire naitre".


Quand André Bouguénec nous parle de possible transmission de ce qu'on dit, d'une réalité, il parle évidemment d'une transmission issue de l'âme, de l'invisible, chrétien. Ce ne sont pas des tables, des choses, que l'on pourrait transmettre ainsi.

Tout signe renseigne sur une probabilité, donc aussi son contraire.  

Le signe ne permettant qu'une probabilité de "vérité", il n'y a plus de vérité, quand la parole s'y réduit. Elle se fait alors système de mensonge et de manipulation potentielle. C'est alors la loi du plus fort en gueule qui prévaut, surtout quand il parle de choses invisibles, non palpables, où il est alors libre de naviguer comme il veut.

Tout énoncé portant sur une entité invisible universelle, signifiée par un chiffre, permettra de suggérer : cette probabilité peut être tranchée.

Par qui ? Evidemment par celui qui est "au-dessus" des signes, qui les pense, les dit, les "proclame" : HAUT ET FORT.

André Bouguénec nous répétait souvent cette parabole simple, mais couvant en elle une grande quantité de réflexions possibles : Demander à un marchand 10 g. d'amour n'aurait aucun sens. Oui, en tant que spiritualiste, mais la marchande, elle, est bien matérialiste, et c'est bien elle aussi qui a fixé le prix sur lequel vous vous engagez en vous rendant au "comptoir" pour "payer" de votre personne. Au final, elle seule pourra conclure sur la valeur réelle de sa "livraison", et aussi : sa raison d'être.

Trouvons "le chiffre" de la conclusion. Ce sera le chiffre de la vitesse, puisque parler par la double pensée permet de vaincre en tout débat, dans la mesure ou l'adversaire à le cerveau explosé par ce "TNT" logique (au centre du cube également, dans le Courrier de 2006).

Tous s'engageront sur cette conclusion de celui qui aura su montrer qu'il "sait" de quoi il s'agit en vendant l'article et ses slogans à tout le monde. Comme il s'agit d'un chiffre, celui-ci sera conditionnant, irréversiblement imprimé dans les cervelles ; de sorte que tous ceux qui auront suivi la conclusion grisante en termes de pouvoir, deviendront des clones répétant tous la même chose, puisque cette conclusion chiffrée deviendra un conditionnement.

Quoi qu'ils ne comprendront rien aux mots qu'ils prononcent, comme de simples "sons".

 

D'où les "signes" se multiplieront en  "sons", en voix, qui de plus en plus nombreuses, renforceront le sentiment d'isolement du réfractaire (l'édenté par exemple), fuyant au lieu de "proclamer".

 

Parler, c'est exprimer une pensée. Avoir peur de parler, c'est à terme plus oser penser.

SEM par le grec, c'est SEMBLER et SIGNE.

Les enSEMbles sont des images. ce sont des classes. On crée ces classes en se basant sur des images. Comme une image est une figure, un tel langage ne peut plus se réduire qu'à des forces, assurées par la mise en avant de telle ou telle figure, plus impressionnante qu'une autre.

Il ne reste plus qu'à mettre en place ces jeux de perspective, dans les propos.

En-semble : ce qui semble, ce qui est SIM-ilaire. IM-itation.

La taille de l'ensemble présente un rapport de force. Il y a une hiérarchie dans la force d'une image.

 

 

André Bouguénec ajoute ici que la parole vraie doit venir de notre fond propre, "alors ça passe". C'est donc qu'une réalité commune existe, et qu'elle passe par ce moyen : parler avec sa chair. Cette réalité est la conception divine, que les mathématiciens ne pourront jamais changer. Ceci parce qu'elle est tout simplement : Immaculée.

Sa parole sera alors "comprise" par toute personne non conditionnée.

Il suffira que ses auditeurs soient sur la même longueur d'onde que lui, sans besoin de ce "décodage" pour "comprendre" l'incompréhensible, exprimé méthodiquement par l'ennemi.

 


C'est d'ailleurs pourquoi le système politique tient son pouvoir, en disant au "bon peuple" : j'ai la connaissance, les capacités et le savoir pour vous conduire, dans les ténèbres de la matière "choisie" par des opinions, délirant sur des mots creux.

"In principio erat verbum".

 

"Chacun veut et croit avoir une opinion, mais ne sait pourquoi. En fait il a l'opinion de la masse.

C'est en se demandant pourquoi on a cette opinion, en la remettant en cause, qu'on devient conscient et que l'on va vers sa divinité. L'objectif de l'homme c'est sa divinité.

Sinon il reste un bipède. Il doit prendre conscience d'une obligatoire évolution personnelle."

Propos de réunion, André Bouguénec

 

 

Fonctionnement de l'atelier de paroles

"N'est−ce pas là l'opinion de votre école ? Oui, dit le bon Père ; et je l'ai bien dit ce matin en Sorbonne. J'y ai parlé toute ma
demi−heure ; et, sans le sable, j'eusse bien fait changer ce malheureux proverbe qui court déjà dans Paris : Il opine du bonnet comme un moine en Sorbonne. Et que voulez−vous dire par votre demi−heure et par votre sable ? lui répondis−je. Taille−t−on vos avis à une certaine mesure ? Oui, me dit−il, depuis quelques jours. Et vous oblige−t−on de parler demi−heure ? Non, on parle aussi peu qu'on veut. Mais non pas tant que l'on veut, lui dis−je. O la bonne règle pour les ignorants ! O l'honnête prétexte pour ceux qui n'ont rien de bon à dire !" Deuxième Provinciale, Pascal

  

C'est donc à propos de la parole, que nous avons, selon André Bouguénec, manqué une "définition".

Où s'arrête la parole ? A son contraire : le silence, la censure.

Parler peu, c'est bien censurer.

Le chiffre mesurant le temps mesure un "programme", une grammaire mécanique, répétitive.

 

Cette parole étant "apprise" en ce qu'on appelait des "ateliers" (ancêtre des usines), que le taylorisme, en d'autre temps, gérait... scientifiquement.

Apprendre à parler vite étant le but de cet atelier, il est clair que la production de signes sera la solution à trouver, comme mode de parler mécanique, usant de trucs pour faire vite et dire peu.

Comme avec la langue de bois.

Le "sigle" en étant l'ultime signe rapide à prononcer, permettant de concaténer l'information.

A terme, on parle comme une machine, et tous les mots inutiles disparaissent.

 

Quel était le programme, millimétré, des "Ateliers de paroles" ?

Il s'agissait d'y apprendre à créer des récits devant un auditoire, pour l'inciter à "agir", et ce en un temps déterminé.

La valeur du "temps" mesurant notre capacité à avoir un futur dans la hiérarchie des gains. Mais aussi en tant que maitre en conférence, pour dominer dans les débats, donc, comme les sophistes, ces maitres en double pensée. Ses implications allaient donc bien au-delà d'un simple exercice interne.

Il fallait donc que cette parole soit conforme au chiffre, déshumanisant évidemment le discours.

S'il y a un "temps" pour avoir raison, pour "engager" l'autre. Si ce temps devient un critère, alors on va vite devenir un sophiste, pour "engager" les autres.

Un des thèmes de cet atelier, rédigé en pure langue de bois de management : "Etre acteur de sa vie", "changer son futur"... ! (cf. documents en fin d'article).

La loi du plus fort devenant la finalité de ce type de discours, ceux qui parleront "lent", auront toutes les raisons d'avoir peur de "perdre" leur "place". Ils seront exclus du camp des "vainqueurs".

Alors, le plus bête d'entre-nous finira par dire : "Eh, mais la parole vraie, c'est celle à laquelle on ne peut pas répondre, parfaitement conforme à cet idéal de vitesse. Si cette parole s'appelle le "Verbe", alors elle est vénérée comme une "chose" rapide", et la croyance devient loi.

  

Pour ce faire, une trame souvent identique, nous était fournie, à savoir : commencer par partir des faits, en mobilisant nos propres "expériences", qui mises en scène, devaient servir d'exemple, pour susciter un désir et un consentement au changement, à l'engagement, synthétisé dans une conclusion, qui devait être énoncée de façon tranchante, via une formule courte.

Celui qui conclue est toujours celui qui tranche. C'est celui qui peut synthétiser le maximum d'information, dans le minimum de signes.

Chacune de nos sessions de qui était appelé "Atelier de parole" étaient chronométrées, et en fin de formation, filmées.

Sur la forme, on nous incitait à y mettre de la "conviction", à nous servir d'images fortes, à savoir introduire et conclure, etc.

Bref, à devenir des rhéteurs... sachant parler et faire agir de façon concise. D'où l'usage du chronomètre, servant à découper notre "temps" de parole (1' pour ceci, 1' pour cela). Le mot "con-ciser" signifie justement "découper", trancher...

Lorsque nous avions appris à parler en 2', on réduisant encore la durée.

C'est-à-dire que nous avions, dans l'ordre des échelons hiérarchiques donnés en fonction du temps de présence, plus le droit à la parole.

La parole c'était la non parole. 

Autrement dit un projet typique de la double pensée, découlant elle-même du procédé consistant à penser deux définitions d'un mot, de sorte à pouvoir détruire la chose, tout en prétendant la servir.

 

Ces ateliers furent "initiés" par Pascal M. et Albert C. Mais Arnaud Mussy n'était pas loin, forcément, pour se fondre dans une égalité qui lui permettait de passer "inocemment" comme le meilleur d'entre-nous, comme "maitre de la parole". 

Au début il est parmi nous. Il est seulement probable qu il puisse en dire plus. Il est visiblement notre égal.

Mais le truc de la probabilité va vite mettre en place la dissymétrie recherchée... dès le départ.

C est le plus sur moyen d être remarqué : être dans la foule, mais se montrer comme possédant un langage habile, qui puisse rendre maitre dans les débats. Peu à peu on va se dire : il parle bien. Puis : mettons le à notre tête.

A la fin, il peut carrément revendiquer le pouvoir, parce que "tous" veulent placer cet évident "maitre", au-dessus de nous.

Et comme de juste, quelques mois plus tard, c'est lui qui dans son "groupe" d'élites, ce futur Néo-Phare, c'est lui dis-je, qui formera des... conférenciers, apprenant à tenir un propos pendant, tant de temps... devant toute une assemblée...

  

 

Le signe de réussite de ces "Ateliers de parole", étant de savoir "inventer" des expressions courtes et simples, permettant d'obtenir le diplôme final, délivré par les "autorités" de l'affaire.

Afin de faire de nous des imitateurs, de code, reconnaissants...

Voilà comment on impose un parler, ou plutôt un silence, par la peur.

 

D'où : "tant que vous n'aurez pas compris que vous êtes le Verbe incarné vous serez des incompétents... vous aurez peur".

Mais incompétents à l'atelier de parole, ou au contraire à l'usage de la parole vraie ?

 

Celui qui ne parle pas assez abstrait sera rejeté, il ne participera pas du pouvoir, qui prouve sa compétence par sa capacité à "classer", chiffrer, abstraire, mais toujours avec une belle musique, de jolis "sons".

 

 

 

Les "Ateliers de parole" non définis comme "Lumière"

André évoque la réunion précédente. Resituons le contexte de cette réunion, où André voit : "la lumière (qui) commence à poindre", "parce qu'il n'était pas là". Du fait de son handicap, de sa faiblesse.

Pourquoi ? Parce que ce handicap évoque le départ futur d'André. Ce qui amena Arnaud Mussy à proposer un "futur", pour "après".

A l'époque où en ces ateliers, nous devions apprendre à "penser" pour "changer notre futur", en 1 mn...

Mais un futur commun, où chacun devait s'annuler, pour rentrer dans cette "participation".

A quoi nous nous sommes ouvertement et publiquement opposé à Arnaud Mussy, sans... zézayer.

Et cette fois, il ne sut que répondre.

En substance, nous avons rappelé les modalités de notre accomplissement, demandé par André, comme dépendant d'une formation personnelle, POUR les autres, mais en aucun cas de l'annulation de notre programme personnel, POUR celui d'Arnaud Mussy (bien qu'il parlait, évidemment pour tous, Tartuffe étant toujours au service du plus grand nombre et ne travaillant que pour la plus grande gloire de Dieu, n'est-ce pas).

Or, qu'est-ce que la lumière, sinon qu'une vision intelligente des choses, provoquée par une compréhension, d'abord, de ce que nous avons sous les yeux... autrement dit le contraire de la désinformation produite par leur redéfinition.

 

Que dit André : Le propos sur l'Atelier de paroles commence par une mention : cet "atelier" nous a fait du bien, car par lui, "la lumière commence à poindre". 

Pour cela il faut parler de son for-intérieur, c'est tout.

Mais Dieu peut vouloir plus que de simples inspirés.

La lumière c'est lorsque l'individu s'est suffisamment formé, construit, qu'il a appris de la lumière divine, pour ensuite pouvoir la retransmettre à la communauté, elle est donc transmise après un travail, qui demande le temps, et non son arrêt, sa découpe, sa suppression.

Voilà comment cette "lumière" renvoie directement à notre propos envoyé dans les dents d'Arnaud Mussy lorsqu'il invita, à la REUNION PRECEDENTE, de nous engager dans un projet commun destiné à produire des prosélytes. Ceci impliquant, par sacrifice, l'arrêt de nos études personnelles... jugées (classées !) alors comme "égoïstes".

A quoi nous avons répondu que selon l'enseignement d'André, l'âme se développait individuellement et à son propre rythme, et qu'il n'était pas question pour nous de rentrer dans ce projet demandant un arrêt de notre évolution personnelle, POUR faire du nombre. Qu'en outre, c'était seulement à cette condition que le salut collectif pouvait se produire.

 

La lumière étant le contraire de "l'invention", permise par le contrôle des signes sur des mots abstraits, traitant de l'invisible.

La lumière dont parle André dans l'Autre Mystère de Marie, est d'ailleurs un "travail solitaire" (en référence au de labore solis), que je venais de défendre.

C'est encore de cette Lumière dont parle André dans une dédicace qu'il me fit, pour me dire que je portais sa "croix". Or porter sa croix, fait précisément là encore, référence à cette solitude.

Mais aussi, au travail, et non à la recherche de pouvoir.

 
Dédicace d'André sur l'ouvrage "'inconnu se révèle :

 

André disait constamment à notre sujet : "Xavier, il travaille".

Et le travail n'est-il pas d'une certaine façon la croix de l'homme ?

 

 

 

Qu'est-ce qu'un "atelier" ?

Dès lors le mot "atelier" devrait a minima également attirer notre attention. Ce mot signifiant : "groupe de personnes travaillant sous la direction d'un maitre".

On pense à l'organisation scientifique du travail, qui révolutionna justement la structure des anciens ateliers, pour en faire en quelque sorte le fruit d'une pensée scientifique, concise.

Le réel obtenu ne l'étant pas moins. Décharné et sans plus aucune âme. 

Ces "ateliers", ancêtres des usines, furent modifiés pour éviter la "flânerie" des ouvriers, ne plus leur faire "perdre du temps".

Voilà tout l'art de l'équivoque.

 

Qu'on ne s'étonne pas que lors de cet "atelier" (qu'André appelle "leçons de paroles" en une autre occasion - ce qui laisse aussi à méditer, et dénonce le but moralisateur de ce travail), nos "ondes sonores", furent mesurées et chronométrées, puis filmées...

 

Ateliers qui nous furent présentés comme devant être utiles à notre préparation "pour le futur", et où nous devions apprendre à démontrer "aux autres", donc à nous-mêmes, forcément, comment "changer le futur".

Or ce "futur", bien réel cette fois, le voici : C'est en ces "ateliers" que sont sortis et se sont exprimées les premières révoltes contre André Bouguénec, accusé de ne pas aller assez vite, de "faire perdre du temps", ce qui se traduit en termes de mécanique, de produire des messages non efficaces.

 

On nous dira qu'Arnaud Mussy ne s'y présentait lui-même qu'en tant qu'élève.

Mais tout "scénariste" - ce qu'il revendique être - doit savoir "incarner" tous les rôles de son texte, prendre l'image justement, de celui qui PARLE NOTRE PROPRE LANGAGE, POUR...

Mais en ces ateliers, la compétence fait évoluer, et les plus vides d'entre-nous.

Or qui vainc ultimement dans les débats, est celui qui décide, le chef... de l'atelier.

 

 

 

Pourquoi cette prise de parole est-elle bloquée par une peur ? 

Autre indice permettant de décider de qui André parle, par la négative.

Qui a peur en effet ? Pas notre coach, parfaitement à l'aise et le revendiquant HAUT ET FORT, justement.

"Contrairement à certains pédants édentés qui zézayent « je pense... donc je fuis », je clame, aujourd'hui, haut et fort « je pense donc je SUIS», avec Toi, en Toi et grâce à Toi mon André." Arnaud Mussy

"Je suis"... mais par la chair d'un autre. Autrement dit sans André il n'est rien, n'est que signe lui-même, et il le sait très bien.

La peur de ne pas parler juste, implique la peur de l'isolement du groupe.

A ce moment André Bouguénec ajoute : dans le cas de l'expression, chrétienne, il n'y a pas à avoir peur : "ça passe", formule qu'il employait justement lorsqu'il parlait de censure, disant dans tel ou tel cas, critiqué bien entendu : "faut pas que ça passe".

Car : "Nous sommes le Verbe incarné". Autrement dit pas besoin de code, Dieu se fait entendre en tout homme, dès qu'il parle "vrai".

Or quelle parole est "passée", la semaine précédente ? La nôtre, à laquelle Arnaud Mussy ne sut ni ne put répondre.

Parole chrétienne, contre parole de calcul, voire...

 

 

La conviction

Dans son "opinion de lecteurs", Arnaud Mussy nous parle des "lecteurs enthousiastes"... ce qui signifie "convaincus. Or une "opinion" est une conviction, mais certainement pas la Lumière, qui elle dépasse toutes les opinions, toujours personnelles.

 

Nous vous laissons méditer sur un extrait du propos d'André Bouguénec, à propos du Verbe chrétien, qui convainct, parce que ce ne sont pas seulement des "signes"... premier facteur de torsion des réalités, au profit des intérêts personnels.

"On sent très bien lorsque quelqu'un connait fort bien son sujet, il y a une sorte de vibration qui passe, et c'est ça qui arrive à convaincre. Donc parler ce n'est pas exprimer une pensée, un sujet. C'est apporter quelque chose de plus. Avec les mots, les idées, il faut ajouter votre propre personnalité. Comme elle est vivante en tant que chrétien, ne vous faites pas d'illusion, ça passe. Et vous pouvez facilement, je dis bien facilement - pas à un tordu, pas à quelqu'un qui est en béton armé, mais à une personne qui est assez ouverte à entendre quand même des choses que vous voulez dire, bon. Mais qui n'est pas très convaincue de quoi que ce soit, vous pouvez appuyer justement sur cette sorte de silence qui ne veut pas se développer en concomitance avec ce que vous dites. Eh bien justement c'est là qu'il faut donner à vos sons, aux signes, je parle pour les écritures, une émotion, qui doit être reçue, qui doit être sentie comme vivante en vous. Et à ce moment-là ça vibre également dans votre interlocuteur, dans votre auditoire."

 

 

Annexe :

Quelques extraits de polycopiés, retrouvés dans nos documents personnels, et que nous recevions pour nous préparer aux Ateliers de Paroles... en langue de bois, montrant comment nous nous préparions en réalité à devenir de bons orateurs de tribune politique.