Un questionnaire à choix multiples ou multiple (QCM) est un outil d'enquête ou d'évaluation utilisé dans l'enseignement ainsi que dans les enquêtes quantitatives en recherche sociale et le marketing. Dans l'enseignement, c'est un procédé d'évaluation dans lequel sont proposées plusieurs réponses pour chaque question. Une ou plusieurs de ces propositions de réponse sont correctes. Les autres sont des réponses erronées, également appelées « distracteurs » (ou "leurres"). Le QCM permet à un enseignant de voir qu'un candidat a bien compris et retenu une réponse juste et qu'il est capable d'identifier les erreurs.
En France, le QCM est notamment utilisé lors de l'examen du code de la route, en université et, depuis juin 2004, pour une partie de l'épreuve de mathématiques au baccalauréat. Il est aussi utilisé dans les concours d'entrée des grandes écoles après le baccalauréat.
Principes de conception
Un questionnaire à choix multiples se compose d'un ensemble cohérent et structuré de questions. Cet ensemble vise un objectif global diagnostique, formatif, formateur ou sommatif1, par rapport au contenu d'une formation.
Chaque question se compose d'un libellé, ainsi que de plusieurs propositions de réponses (2 à 5 propositions en général).
- Le libellé doit être formulé de manière claire et neutre.
- Les propositions de réponses doivent être homogènes et les distracteurs pertinents et crédibles.
- Le placement de la (ou les) réponse(s) juste(s) parmi les propositions de réponses doit être aléatoire.
Le principe directeur est de ne pas influencer le candidat dans son choix.
Il est conseillé d'éviter :
- Les formulations trop longues et confuses.
- Les termes ambigus de type « habituellement », « le plus souvent », « rarement », « certains », etc.
- Un nombre de distracteurs trop élevés s'ils ne sont pas pertinents.
Durée d'exposition au QCM
Dans le cas d’une épreuve sommative (informatisée ou non), la durée d’exposition au questionnaire pour pouvoir y répondre est un paramètre qui doit être défini pour la passation de l’épreuve. La durée correspond en général à la difficulté des questions et doit prendre en compte le paramètre du stress qui peut influencer le candidat.
Dans le cas d’une épreuve formative, il peut être intéressant de connaître le temps pris par le candidat pour répondre à une question. Le temps de réponse peut informer sur la facilité et la spontanéité du candidat à répondre. Une épreuve informatisée est alors plus adaptée.
Des ajouts pertinents d'indices (piste, indice, feedback, commentaire, aide) autour du questionnaire facilitent l'apprentissage. Grâce à ces paratextes, le QCM formatif devient formateur. Dans ce cas, il est conseillé de laisser les étudiants opérer de multiples tentatives.
Avantages
Le QCM permet une analyse rapide des réponses grâce à la réduction du champ des possibles et la facilité d'automatisation de son format.
Il est utilisé pour réduire le coût lié à l'analyse des résultats, sans présumer de la qualité de ceux-ci.
Lorsque les questions sont bien conçues, un QCM peut permettre de :
- mesurer les connaissances d’un candidat de manière objective ;
- isoler un critère de connaissance en évitant les aléas d’une réponse rédigée ;
- évaluer une large variété de compétences : connaissance, compréhension, analyse (selon les cas).
- détecter des difficultés et servir de base de travail grâce aux statistiques de résultats pour revenir sur ce qui n’a pas été compris en cours ;
- automatiser la correction et ainsi évaluer des quantités importantes de candidats en très peu de temps ;
- identifier des niveaux de difficultés au moyen des distracteurs ;
- être enrichi lors de chaque épreuve par l’analyse des réponses (ex. : une question peut être associée à un niveau de difficulté et un niveau d’enseignement, un distracteur non pertinent peut être remplacé par un distracteur plus plausible, etc.).
Inconvénients
- Le problème principal réside dans la rédaction et construction. Il est difficile de rédiger un QCM sans ambigüité, avec toutes les données nécessaires et réponses plausibles.
- Le candidat peut répondre au hasard lorsqu’il ne sait pas et ainsi fausser l’analyse des résultats. Certains systèmes (comme le SAT américain) contrent ceci en pénalisant l'erreur plus que l'absence de réponse (aucun choix) ;
- La réponse n’est pas donnée par le candidat, mais fournie dans la question ;
- Le QCM ne permet pas d’évaluer la capacité d’un candidat à rédiger ou à s’exprimer ;
- Le candidat n'a pas besoin de connaitre la bonne réponse s'il arrive à écarter les distracteurs.
- L'évaluation est jugée superficiel si celle-ci repose uniquement sur l'utilisation de QCM.
- Le QCM contribue à la simplification de la vision du monde.
- Le temps de préparation d'un examen par QCM est relativement conséquent.
- La tentation pour les auteurs de poser des questions sur des points de détails.
- Le QCM induit l'apprentissage de mauvaises réponses.
- Le QCM est un procédé rarement utilisé dans le quotidien, le monde réel.
- Difficulté dans sa mise en œuvre (validation, notation, fraude).
- Des difficultés technologiques s'il est informatisé.
- Manque de validité s'il est mal construit.