Académie métaphysique

 

Paroles

 

Accueil > Classement thématique > Intellectuels / Livres > Upinsky (Arnaud-Aaron)

Tous les thèmes

 

 

« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

L'esprit de révolte et de révolution - Arnaud-Aaron Upinsky

L'explication de la Révolution par le bas des faits rejoint son explication par le haut du langage : l'homme révolutionnaire est un homme révolté qui inverse son langage pour justifier ses actes. C'est par cette seule volte-face grammaticale qu'il peut retrouver son équilibre moral menacé: « Le révolté, au sens étymologique, fait volte-face. » (Camus). Sa pratique quotidienne, criminelle au regard des lois usuelles, l'oblige à une contorsion verbale permanente. En effet, là où le chrétien appelle péché une transgression de l'ordre du Verbe, le vrai révolutionnaire, refusant de reconnaître sa faute, la justifie comme étant le vrai bien. Ce qui le conduit, de proche en proche, par le simple jeu de la logique grammaticale, à inverser tout le langage pour construire le système cohérent de son auto-justification. Toute justification ne peut être que globale. Et notre révolté, en devenant révolutionnaire, tombe dans l'engrenage du retournement de toute l'équation féodale. En bref, si l'homme n'est pas pécheur, c'est qu'il est Dieu. Notons d'ailleurs que la révolte (1500) est logiquement contemporaine du révolutionnaire (1789). Mais, du révolté (1564) au révolutionnaire, il y a toute la distance qui sépare le refus pratique, de l'autorité politique existante, de l'affirmation dogmatique d'être soi-même l'autorité légitime.

Une fois le camouflage des peintures de guerres et la désinformation des slogans écartés, il devient enfin possible de nommer l'événement Révolution dans la langue héréditaire. Pour cela, il faut faire la part de ce qui est banal, héréditaire, et de ce qui est strictement nouveau dans l'événement-Révolution.

p. 437