C'est le 09 Décembre 2000, soit peu de temps avant leur départ définitif du Phare-Ouest pour créer Néo-Phare, que les phare-ouestiens furent invités par les futurs sortant, à une "réunion informelle"... qui devait pourtant, nous disait-on dès notre arrivée : "conditionner la suite".
L'informel devant ainsi devenir tout à fait... formel, informé. Premier brouillage des cerveaux, pour une première préparation des esprits.
Nous eûmes personnellement l'intuition que cette réunion nous fournirait des informations sur les procédés indécelables à l'audition, employés par le mentor du dit-groupe, pour conduire justement à une certaine finalité. C'est pourquoi nous fîmes le choix de noter le maximum des propos qui allaient y être tenus.
Ce témoignage est important car il constitue un exemple unique de la façon dont les membres de Néo-Phare se comportent vis-à-vis des opposants à leur groupe, ce type de réunion n'ayant jamais été enregistré, et les réunions qui se tenaient en Néo-Phare, ne comportaient que des membres dociles.
Disons tout de suite que nous n'oserions inventer quoi que ce soit quant à son contenu, dans la mesure où ce jour nous étions environ une douzaine de personnes, qui pourraient nous contredire aujourd'hui, même si la mémoire leur manquerait sans doute après tant d'années. Il est cependant possible qu'un enregistrement existe, car nous savons que les gens de Néo-Phare enregistraient beaucoup de choses.
Nous proposons d'abord la lecture des propos à l'état brut, de ce pur tissu de slogans.
Les propos des membres du futur Néo-Phare seront précédées de l'abréviation "NP". "PO" désignera ceux des 5 Phare-Ouestiens.
Notre analyse présentée à la suite des propos, sera encadrée par des crochets [ ].
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PROPOS BRUTS :
NP : « Mettre les choses au clair ce jour ». « C'est ici, autour de cette table, qu'il faut s'exprimer », « Ce qui conditionnera la suite », « l'avenir ».
NP : « Il faut aller au bout des choses, même si ça fait un peu mal »
NP : « S'oublier pour bâtir en commun ».
NP : « Ne plus réfléchir pour soi ».
NP : « Ce que je crois est plus important que ce que je suis ».
NP : « Se faire mal »
NP : « Croire en un certain état d'esprit pour le Phare-Ouest.
NP : « Le « coeur à coeur » est une perte de temps. »
NP : « On peut se tromper d'objet. Faire des choses à l'extérieur. C'est un prétexte. Il ne faut pas oublier que notre objectif commun est la fraternité ».
NP : « Qu'est-ce que devra être le Phare-Ouest demain ? »
NP : « La transparence, au-delà des différences, de la sensibilité »
PO : « Le Phare-Ouest est bâti sur les sept ouvrages d'André Bouguénec, la fraternité/tolérance. Il faut faire des choses selon les objectifs du Phare, selon ses connaissances, en faire profiter les autres. Faire progresser les autres. Etre témoin, divulguer. Comment intégrer les nouveaux venus ? Les personnes qui écoutent ?
NP : « Quel est l'objectif qui transcende les autres objectifs ? Le plus pressé. »
NP : « L'échéance est 2001. Je ressens un objectif personnel et commun.
PO : « Peu importe l'échéance ».
NP (agressif) : « Il faut se donner les moyens ! »
NP : « Pas facile à vivre. Avoir des attitudes d'effort pour « dire » des choses ». « Aller au-delà de ce qu'on ressent pour le but commun. Pas fait avec plaisir. »
NP : « Avec cet objectif commun, on est sûr de l'intention ».
NP : « Il faut suivre la logique de Dieu, ce qui permet d'anticiper sur les erreurs de forme, car on se dit : je ne m'agrippe pas sur les erreurs de forme. »
NP : « Jésus prend ses disciples pour des moins que rien – Car il savait où il allait »
NP : « Objectif commun », « objectif », « projet commun », etc. etc.
NP (agressif) : « Dire si l'on n'est pas d'accord, et ne pas noter ! »
NP : « Quelqu'un qui dit : 2012 au lieu de 2001 n'est pas d'accord avec moi, donc il n'est pas “dans l'Esprit“. Ça veut dire “je ne suis pas acteur“. C'est un problème, un manque de foi ».
NP : « S'inscrire dans l'urgence. Aller vite. Vite se transformer. Prendre une décision efficace. »
NP : « Ceux qui ne croient pas en 2001 seront balayés par eux-mêmes »
PO : Ici nous intervenons, critiquant la "vérité" de la supériorité numérique exclusive.
NP : « Peu importe le nombre, quand on a la sincérité ».
NP : « On est affecté des critiques des autres, parce qu'on n'a pas confiance en soi. Il faut avoir la simplicité pour dire ce qui ne va pas, la spontanéité »
NP : « Si on se dit : “c'est l'autre qui est méchant“, c'est notre égo ».
NP : « Le privilège des groupes, c'est le partage. On progresse vite. »
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NP : « mettre les choses au clair ce jour ». « C'est ici, autour de cette table, qu'il faut s'exprimer », « ce qui conditionnera la suite », « l'avenir ».
[Ici est annoncé une obligation : saisir l'occasion de pouvoir "choisir" après un débat. Décision qui deviendra un "point", un arrêt définitif, verrouillé ("ce qui conditionnera la suite").
Puisque c'est ici et maintenant ("ce jour") qu'il faut s'exprimer, c'est que la date de prise de parole doit "compter", pour établir une "expression". Expression de quoi ? D'une décision, pour une "action". D'où la nécessité d'avoir l'esprit "clair" pour pouvoir prendre cette "décision", appelée "expression".
"Clarté" amenée donc par la parole, et non par les faits... "ce qui conditionnera" (quand même) "la suite" : une série mathématique, dont les termes signifiés ne sont pas précisés...
Un débat doit se tenir, et un vote (une "expression") en sera issu. Ce vote sera alors la "condition" d'un futur. Ce sera donc une décision à prendre, qui induira acceptation de tous, selon le principe de la majorité, devenue : unanimité par la magie de cette petite invitation si "amicale", où l'individu sera tout de suite amené à se mutiler au profit du comm'un : première "information" permettant de "'clarifier" l'esprit.
En effet une forme, c'est ce qui permet de "voir", de mettre les choses "au clair". L'unité étant le premier terme d'un enfermement dans une géométrie, sans qu'on nous le dise, et même mieux : avec les mots de notre propre pensée naturelle.
La conclusion sera pourtant judiciaire : les points, appelés "poussières" (une autre... information sur nous-même), seront "balayés" de cette "unité".
Quoi de plus clair, n'est-ce pas, que cette imagerie purement fictive, pour nous manoeuvrer, et nous aider dans notre prise de "décision".
Ponctuer la parole, toute parole (et la parole c'est l'homme, désormais manipulable car définissable à merci), permet de verrouiller géométriquement cette induction. En réalité nous ne traitons que de problèmes parfaitement matériels, sans même nous en rendre compte, puisque ce sont des images qui mèneront à l'acceptation d'une application.
Telle est la nature de la "saisie de l'occasion" : se fonder sur des images, une intuition - puisqu'on ne doit pas réfléchir au moment T de ce choix - pour se lancer dans le concret, l'efficace, l'action...
La "convivialité" est le leurre "amical" de cette "table ronde", permettant de nous faire baisser la garde, et de retourner toute révolte, contre nous-mêmes.
Notre cerveau entre dans la confusion et nous invite à baisser les barrières, alors même que nous sommes arrêtés par l'effet de surprise : la réunion informelle devenant tout à coup : capitale ("c'est ici que..."). Puisque "mettre les choses au clair ce jour", etc., va "conditionner" une "suite". Aura donc des "conséquences" géométriques inévitables sur le futur.
Bref, notre cerveau est pris par surprise, et toute surprise prépare le chemin d'une nouveauté, après "décision".]
NP : « Il faut aller au bout des choses, même si ça fait un peu mal »
[Aller au "bout des choses", c'est décider, c'est-à-dire "retrancher", une partie de nous-même, de notre être : "même si ça fait mal".
Le "courage" étant le propre de toute décision rationnelle, qui tranche, sans tenir compte des hommes, de leur réalité et de leur sensibilité.
Or "aller au bout des choses", pour conditionner quelque chose de différent, donc de nouveau, sur le fondement d'une loi de la nature : des dates, c'est proprement raisonner et conclure.
Mutilation dont la raison d'être sera de surcroit "vendue" comme amenant une paix, l'issue d'un débat ("autour d'une table"), pour résoudre une crise, avec une mutilation de soi imposée par une décision rationnelle, autrement dit un choix et donc un rejet, afin d'y remédier.
Ceci fait apparemment librement ("réunion informelle" = amicalement), alors que déjà, le "bout des choses" implique l'acceptation avec non-retour, de se soumettre à une logique mathématique, pour mutiler sa perception propre ("ne plus réfléchir pour soi", nous dira-t-on), pour accepter la pensée simpliste de "l'unanimité", compréhensible par le premier crétin venu, comme pour décider d'une vérité, au nom de l'autorité de la preuve imagée : "aller au bout".
Nous sommes en régime politique, mais la notion indécidable de "réunion informelle", comme un virus, nous cache la vision claire et précise d'un décentrement de notre propre de décision, par le "commun" (revendiquant son coeur) contre nous-même, "même si ça fait un peu mal".
Autrement dit se faire image, point, dans un système global, en lequel nous ne sommes plus le seul juge, libre.
Qui ne va pas "au bout des choses", ne valide pas le raisonnement facile, produit par des images mettant le "vrai" en majorité et le "tort" en minorité. Il sera alors exclu du futur.
Le centre de la parole, sera, depuis sa domination, placé au-dessus de cette situation imaginaire, capable de dire à la fin : "ceux qui ne croient pas en 2001 seront balayés par eux-mêmes".]
NP : « S'oublier pour bâtir en commun ».
[Le mot "pour" signifie "proportion". "S'oublier" au nom du "comme un", c'est se situer dans une géométrie. La proposition suivante répétera d'ailleurs cette logique.
Celui qui réfléchit, pense, mesure et n'accepte pas cette logique du point de non retour, autrement dit celui qui considère qu'il peut faire des erreurs, et revenir en arrière, est le fautif. Il est "hors" le commun, le "comme UN".
A partir de là, il est classé.
La preuve par la géométrie est là.
A force d'être entendue, elle finira par produire l'idée, induite, discrètement, de notre "balayage" par l'oeil qui voit les choses de haut.
Voilà comment placer un premier axiome, par les mots du "coeur", d'un raisonnement final, totalement dénué de toute âme.
Le mot "commun" n'apparait pas moins de 6 fois dans les notes prises ce jour. C'est la grande supercherie de "l'unité", permettant d'englober tous les partis, toutes les prétendues "expressions" libres, mais qui devront décider (formule suivante), sur la base d'un calcul, donc par l'esclavage de la loi des chiffres.
De sorte que même l'opposition, les réfractaires, rentrent dans cette logique, sans s'en rendre compte.
Ceci par la maitrise complète de l'art de l'équivoque, permettant de faire passer tous les axiomes, nous enfermant dans la conclusion finale, qui nous tombera dessus et que nous admettrons, sans que nous comprenions pourquoi.]
NP : « Ne plus réfléchir pour soi ».
[Réfléchir, c'est analyser avant de décider, c'est-à-dire de trancher. Ne plus "réfléchir pour soi", c'est se placer dans un pro ("pour") portion différente, se décentrer : se voir comme un point dans une géométrie.
D'où la suite : l'accusation de "poussières" : des "points" négligeables, qui seront "balayés" par ceux qui parlent vite : qui disent 2001 au lieu de 2012.
Plus on parle vite, plus on est proche du centre de la géométrie, et plus on voit les choses de haut, pour "s'exprimer", "aller au bout des choses"'.
"Ne plus réfléchir pour soi", c'est se réfléchir par cette "parole" nouvelle, venue d'un autre.]
NP : « Ce que je crois est plus important que ce que je suis ».
[Confirmé par cette répétition, en quelque sorte, de devoir uniquement croire en des axiomes, des productions mentales, en se défaisant de sa réalité. Là encore il s''agit de se décentrer, au regard d'une mise en proportion, d'une analogie (un raisonnement fondé sur l'intuition en dehors de toute référence au réel) : "est plus important que".
D'où : il y a un rapport de masse, "d'im-portance", donc de poids (quantité), entre cette "croyance" et "ce que je suis".
"Ce que "je suis" est le poids faible opposé à l'opinion avant conclusion, la décision "libre".]
NP : « Se faire mal ».
[répétition, voir plus haut. Le fait de se décentrer, de ne plus se considérer comme centre de ses décisions, amenant la possibilité immédiate de se voir retourner l'argument du "coeur", contre soi.
Que signifie cette "unité", ce "commun", si je ne suis rien ? La demande d'un sacrifice de soi, au profit de la loi du chiffre, qui dit : ceux qui ne croient pas en la vitesse, ne postulent pas une théorie purement mentale, qui donc "ne croient pas en 2001" mais "en 2012", "seront balayés par eux-mêmes".
NP : « Croire en un certain état d'esprit pour le Phare-Ouest.
[Toujours "croire".
Certain" pour une "certitude", proportionnellement plus "salvatrice".
"L'esprit", nous l'avons dit, c'est l'intention. La "fin" (qui justifiait les moyens).]
NP : « Le coeur à coeur est une perte de temps ».
[Le coeur à coeur, c'est la confiance dans le dialogue inter-individuel, le dialogue qui admet la diversité, qui ne réduit pas le langage commun à ses propres définitions, projet impossible quand on est deux, car alors l'opposition et la suspicion en la duplicité de coeur de l'interlocuteur sera vite décelée.
Le duplice ne peut vaincre que les assemblées, et craint par-dessus tout l'échange inter-individuel, le "coeur à coeur" et sa transparence immédiate.
Alors que le langage des assemblées peut parler chiffres et ainsi aller beaucoup plus vite à "convaincre" des êtres impersonnels.
Cette "confiance" est donc la résultante de la confiance dans le langage naturel, à la fois indéfini pour ne pas être chiffré, et libre, mais cependant compris par l'autre, car Dieu s'incarne dans tous les mots que nous parlons, et tous les êtres qui le parlent.
Le langage des assemblées est au contraire une domination de l'homme sur l'homme, par le langage contrôlé par celui qui parle.
Dans le coeur à coeur, l'échange concret, Tartuffe est impuissant. Mieux : il en a peur, le fuit, car alors il révélerait son vide, le fait que les termes qu'il emploie n'ont aucune substance, ne représentent rien de réel.]
NP : « On peut se tromper d'objet. Faire des choses à l'extérieur. C'est un prétexte. Il ne faut pas oublier que notre objectif commun est la fraternité ».
[La suite est alors logique. La groupe en question, qui parle le code (comme ici), c'est la secte (fermée à double-tour), dont les membres sont divisés (ne se parlent pas de "coeur à coeur", car alors ils auraient honte, ne "'participeraient pas au "groupe"), tout en portant le nom de "fraternité", en débitant ses slogans mécaniquement.
Ceux qui vont à l'extérieur seront alors accusés de "faute de langage", de ne pas parler cette langue des assemblées, creuse, abstraite, valable pour tous : la langue des chiffres étant aussi la langue du pouvoir, qui "objective" l'homme.
Celui qui parle de coeur à coeur ne parle pas de Dieu comme d'un objet, puisqu'il l'a, précisément, en lui. Si le langage "transcendant", comme on nous le dit est "objectif", c'est là encore qu'il est contrôlé par l'information.
Ce qu'est la fraternité comme "groupe" défini par son nombre. Le langage commun ne pouvant être compris à l'extérieur, par le monde, qui lui, parle un langage naturel, le langage de Mr tout-le-monde.
Ce qui renseigne sur la conscience de ceux qui nous parlent : que nous parlons, même lorsque nous parlons de Dieu, la langue de la majorité, de "l'extérieur". Cette majorité étant ainsi inversée par le procès en faute contre une minorité, appelée à présent le "commun", de sorte à inverser les rapports majorité-minorité.
C'est toute la stratégie du pouvoir que de chercher à gouverner une majorité en lui faisant croire en sa minorité.
Qui travaille et crée des réunions dont le coeur à coeur est un des principes, est alors accusé d'hypocrisie ("c'est un prétexte"), il ment, son âme est sale, il est de "mauvaise foi", hypocrite... car il ne parle pas le code "commun" de la minorité.
Car lui ne cherche pas le pouvoir.]
NP : « Qu'est-ce que devra être le Phare-Ouest demain ? »
[Préparation d'un slogan : "sera".. "demain", quand tous parleront le langage du "groupe", mais éloignant de ce qu'EST le Phare-ouest, aujourd'hui, parlant une langue naturelle. La question présupposant qu'un nouveau Phare-ouest, soit maintenant - réunion informelle, ici et maintenant, pour l'avenir... - soit maintenant dis-je, proportionnée ("pour") demain, et une proportion c'est un calcul, une abstraction.]
NP : « La transparence, au-delà des différences, de la sensibilité ».
[La transparence, c'est l'aveu d'un devoir de mutilation de soi, de se faire chiffre, portion, pour pouvoir parler cette langue, allant contre la chair, la sensibilité universelle réelle.
Le chiffre n'est-il pas le contraire de la sensibilité, qu'il faut supprimer ? Il devient l'autorité de celui qui parle par lui, s'assurant toujours d'être caché derrière les mots, n'être qu'une "chose", "personne".
Quand l'âme n'est plus que calcul, le chef est celui qui calcule le plus vite. Donc le plus abstrait, le plus vide et le plus dénué de sentiment. C'est à dire aussi le plus cruel.]
PO : « Le Phare-Ouest est bâti sur les sept ouvrages d'André Bouguénec, la fraternité / tolérance. Il faut faire des choses selon les objectifs du Phare, selon ses connaissances, en faire profiter les autres. Faire progresser les autres. Etre témoin, divulguer. Comment intégrer les nouveaux venus ? Les personnes qui écoutent ?
[On retrouve ici ce qui était demandé par André Bouguénec, se fonder sur le réel, la situation telle que nous la voyons, et correspondant aux voeux historiques d'André Bouguénec.]
NP : Quel est l'objectif qui transcende les autres objectifs ? Le plus pressé ? »
[Pour couper l'histoire, la "transcendance" est alors évoquée. On revient dans le monde de l'imaginaire mathématisé d'un "objectif" "supérieur". Si on ne nous faisant pas rentrer en permanence dans un monde où seules les notions abstraites peuvent être maniées, on ne pourrait pas créer le chaos voulu.
On retrouve la même logique : C'est L'objectif - général, majoritaire - qui "transcende" (est géométriquement supérieur) LES objectifs - particuliers, minoritaires -. L'objectif le plus pressé, quand le temps est pressé, c'est de ne pas mourir, "sauver son âme", d'avoir un "futur", et pour cela de vite signer, en oubliant le passé, et ceux qui veulent y rester.]
NP : « L'échéance est 2001. Je ressens un objectif personnel et commun. »
[L'âme est à présent située sur le "chiffre" de "l'objectif", un autre chiffre, celui d'une "échéance", c'est-à-dire d'une occasion de conclusion.
L'échéance (mot issu de "cas", comme "occasion"), est une chute pour planter, verrouiller le moment opportun de conclure.
Ce chiffre n'est-il pas relatif à "ce jour", qui "déterminera la suite" ?
Par contre : Gaffe ! notre interlocutrice, n'ayant sans doute pas suffisamment bien appris son script, usât de quelques termes honnis : "Je", "Personnel", et pire : "ressentir"... Alors que la loi, tranchant par le recours au chiffre, doit toujours paraître, justement, "IMpersonnelle", être la loi du "coeur" commun, qui se pare de la magique "volonté générale", du seul "commun" pour décider, "même si ça fait un peu mal".
Nous ne savons pas à quelle amende - du fait de cet éloignement de la "chose", elle a pu être soumise après notre départ. Mais nous savons qu'elle fut souvent mise à l'amende par la suite, et même en le demandant elle-même. "S'oubliant" pour le "commun", elle aussi sans doute.]
PO : « Peu importe l'échéance ».
[Ici un membre du Phare-ouest va instinctivement recadrer les choses en interdisant la nécessité d'une décision finale fournie par un simple chiffre. Nous ne sommes pas maitres de la forme du temps, arrêtant sur une décision personnelle, nos choix sur un "point de non retour" (le "non temps", évoqué ailleurs, est ce "kairos" ou encore "point de non retour"), axiome pratique permettant par la suite d'échafauder toutes les théorèmes voulus.]
NP (agressif) : « Il faut se donner les moyens ! »
[Logique alors qu'on revienne aux "moyens", permettant d'aller, en conclusion de la théorie : "au bout des choses", à la fin de l'axiomatique.]
NP : « Pas facile à vivre. Avoir des attitudes d'effort pour « dire » des choses.
[ici on trouve l'invitation à "faire mal", avoir du coeur. "Pas facile à vivre", puisque cela implique de devoir se sacrifier soi-même, devenir "acteur" : parler à la place d'un autre, prendre le rôle de "fidèle" à notre enseignement, mais en détournant le sens des propos : par des "efforts" mentaux.]
NP : « Aller au-delà de ce qu'on ressent pour le but commun. Pas fait avec plaisir. »
["Pas fait avec plaisir"...
Le "ressenti" c'est sa chair, oubliée pour privilégier la torsion de la réalité.
Le maitre des chiffres, lui, ne ressent rien, puisqu'il a su aller "au-delà des différences, de la sensibilité".]
NP : « Avec cet objectif commun, on est sûr de l'intention ».
[Celui qui ne suit pas cet objectif, a de mauvaises intentions. Ce qui permet, sur la base d'une pure abstraction, sans ressenti, juger celui qui est hors de cette "intention", de "l'esprit".]
NP : « Il faut suivre la logique de Dieu, ce qui permet d'anticiper sur les erreurs de forme, car on se dit : je ne m'agrippe pas sur les erreurs de forme. »
[C'est par "sacrifice" pour la communauté que l'individu doit être supprimé. Comment ? En intégrant toutes choses dans des formes visuellement calculables. Et puisque pour cela il faut parler un langage double, il y aura automatiquement des "erreurs de formes".
"Anticiper" ces erreurs, c'est justement intégrer la logique de la vitesse, de gagner du temps, être plus rapide, donc en usant de la grammaire simpliste des formes géométriques, puis de la compréhension de ce code.
Cette mathématisation permettant de verrouiller cette inversion, et donc de la faire progresser inéluctablement dans les mentalités.
En chiffrant "Dieu", on coupe la moitié du cerveau de l'auditeur, afin qu'il ne reste plus que le cerveau mathématique à la fin, mais conservant les mots de sa "religion" héréditaire, devenue à la fin, une religion matérialiste.
Quand tous les mots de notre vocabulaire ont été mathématisés de la sorte, toute l'âme est menée par des idées, mécanisée. Elle se meut dans le domaine de la matière, tout en prétendant parler "religion".
Et il y aura toujours une nouvelle circonstance/urgence, pour l'obliger à s'y engager de plus en plus. "Même si ça fait un peu mal".]
N-P : « Jésus prend ses disciples pour des moins que rien – Car il savait où il allait »
[La logique de Dieu conduit, forcément, à Jésus, son "fils" unique.
Mais la parole de Jésus "passe" en l'homme, parce qu'elle dit le Réel au moment donné. Elle n'est pas conditionnée pour être comprise, à la découverte d'un secret, donné par un pauvre humain, et limitée à ceux qui "comprennent" ce code.
C'est tout le contraire d'un langage codé mathématiquement, uniquement accessible à une "élite" qui aurait "compris" "ce jour" "autour d'une table", pour "conditionner" un "futur" "commun".
"Jésus" - autorité et prête-nom utile - est informé : il "sait" ce qu'il fait quand il "mène" ses disciples... qu'il méprise. S'il sait "où il va", c'est parce qu'il "intervient" dans les débats. Alors il peut leur parler comme à des...
En même temps, l'habile Arnaud Mussy se sert du nom de Jésus pour le retourner contre Jésus... Par ce propos, il va amener à penser que Jésus pourrait poser un problème. Et qu'il peut amener mieux : une protection.
Là encore, le cerveau est aux prises avec une chimère : faut-il suivre "Jésus", ou notre futur protecteur ?
De la même façon, dans l'émission télévisée, où il fut invité par Bernard Tapie, Arnaud Mussy dit : "Vous n'auriez pas misé un kopeck sur Jésus" (une quantité). Et encore dans son entretien au Télégramme : "Je suis Jésus. J'assume". De sorte à laisser passer l'idée que "Jésus" n'était pas si amical que cela, et ainsi préparer son "regret" et le rejet définitif de "Jésus" dans la tête de son entourage, pour, tout de même, avoir mieux.
Ce mieux passant par un concept mathématique irréfutable, comme toujours. Véritable langue de la conclusion.
En permanence, le discours d'Arnaud Mussy est équivoque pour rester probable, créateur de chaos: il permet ainsi de faire passer une idée, de la faire se développer tranquillement dans les têtes, puis de conclure par un chiffre plus fort que celui des autres, qui forcément, ne sont pas maitres en la méthode.]
NP : « Objectif commun », « objectif », « projet commun », etc. etc.
[ad nauseam...]
NP (agressif) : « Dire si l'on n'est pas d'accord, et ne pas noter ! »
[Cet impératif s'adressait à nous, "notant" ce que vous lisez actuellement. Notre parole accusée par sa faiblesse : "dire et ne pas noter". Autrement dit : nous avons peur, la parole étant la clé de l'accusation. La parole et jamais le réel.]
NP : « Quelqu'un qui dit : 2012 au lieu de 2001 n'est pas d'accord avec moi, donc il n'est pas “dans l'Esprit“. Ça veut dire “je ne suis pas acteur“. C'est un problème, un manque de foi ».
[Encore "dire". "Dire 2001", c'est être un "acteur" : prendre la peau d'un autre, pour créer l'illusion d'une "amitié", créer la confiance. Et il faut le faire "avec foi" pour être plus efficace.
Ce qu'on retranche, c'est notre chair, puisque "l'accord" (c'est-à-dire "participer"), implique alors de se départir de sa subjectivité, d'accepter le langage du chiffre, qui permet de prendre une décision dans l'urgence, comme on va nous le dire tout de suite après.
2012, c'est le futur lointain, de celui qui ne tranche pas, parce que sa parole est "lente", "faible" : "quelqu'un qui dit...". Quelqu'un, c'est "impersonnel", signe d'éloignement.
C'est : "ne pas avoir la foi". Cette dernière entité désignant la foi dans un langage qui permet évidemment de maitriser le futur, puisque mathématiquement fermé, verrouillé sur la décision qui va venir : se conformer à la "raison" de celui qui est capable de décider le plus vite, qui possède la vision la plus large, qui pourra "balayer" le champ des poussières que nous sommes.
"L'esprit" est une zone géométrique spatiale : il faut être "dedans". Qui n'est pas "dedans" est "dehors", rejeté du groupe majoritaire.]
NP : « S'inscrire dans l'urgence. Aller vite. Vite se transformer. Prendre une décision efficace. »
[S'inscrire c'est faire un voeu, s'engager, voter. Ceci après "débat" par le recours au chiffre, c'est-à-dire sans débat, par la vertu de la parole la plus forte, qui fait taire tout le monde, malgré le spectacle de la "réunion informelle", où il fallait "s'exprimer" (autre équivoque pour "voter" après débat). C'est alors maitriser la décision par une prétendue majorité, et maitriser la décision, c'est maitriser l'action.
"Se transformer" c'est changer de forme, pour intégrer la forme décisive : ne plus être rien POUR le groupe.]
NP : « Ceux qui ne croient pas en 2001 seront balayés par eux-mêmes »
[D'où l'injonction immédiate à la demande de "croyance" : voter, faire un "voeu" pour le futur. Après cette délibération... dont le modèle est maintenant judiciaire !
"Voeu" ainsi soumis à la menace, dictée à présent par celui qui voit les choses de haut, le plus rationnel de tous. C'est Arnaud Mussy qui parle alors.
En conclusion du vote unanime de tous ceux qui viennent de "s'exprimer", "suivant" au poil près "la logique de Dieu", comme des machines.
Pourquoi "balayés par eux-mêmes" ? Tout simplement parce qu'ils seront balayés par leurs propres mots (coeur, commun, 2001..), se retournant contre eux... une fois qu'ils auront voté, que ce soit "pour" ou "contre".
Chaque énoncé équivoque, quoi qu'admis par tous selon les définitions que chacun prête à ces termes "amicaux" et "informels", porte pourtant en lui deux sens contradictoires, qui détruisent alors l'ennemi tout en l'empêchant de rétorquer. Ainsi on a l'ascquiessement de tous.
Qui rétorquerait contre le "coeur", le "commun", etc. sans passer pour un fou ?
Mais cela est vrai dans chaque camp participant du débat. Aussi, tous ceux qui croient avoir du pouvoir, n'ont qu'une crainte, expliquant le millimétrage de leur logique "commune" : se voir exclus à leur tour, du "salut", "être alors balayés par eux-mêmes".
D'où : s'opposer, être réfractaire à un discours de la vitesse, à cette demande de "décider", se retournera contre celui qui parle ces mots, et au nom même des mots en lesquels il croit. A la fin de la pure démonstration géométrique, il est obligé d'acquiescer ou de se rebeller carrémant, mais alors il se mettra tout le monde à dos.
Cette manoeuvre du retournement - argument ad hominem perfectionné, va permettre d'installer une peur des mots et leur terrorisme silencieux, totalement anonyme, pour réduire au silence les réfractaires.
De sorte qu'il ne leur restera qu'une solution quand tout le groupe aura été retourné par la loi des chiffres permettant de supprimer la référence à André Bouguénec : partir. "Etre balayés par eux-mêmes".
Note : Si Arnaud Mussy avait tenu un tel discours en arrivant au Phare-ouest (1994), il ne serait jamais resté, ni même venu. Mais en 2001, il a pu créer Néo-Phare, après avoir retourné la moitié du Phare-ouest vers lui, révolté (en "retournement") contre André Bouguénec, dont la parole prônant le "coeur à coeur, ne permettait pas d'agir "vite".
Bref : le rejet du groupe, c'est la mort sociale.
La poussière n'est-elle pas aussi l'image de la mort ? "Tu es poussière...".
Le verdict est l'annonce d'une situation finale inéluctable, décidée par le chef, pour nous montrer qu'une hiérarchie dans le pouvoir existe bien malgré "l'égalitarisme" affiché de la "réunion informelle" et l'anonymat des "mots" du "coeur".
Notons ce fait capital : ici, pour la première fois, c'est Arnaud Mussy qui parle, d'un ton tranchant.
Il résoudra le "problème", aura la parole de conclusion, ira donc : au bout des choses, puisque de sa géométrie temporelle, il voit des "poussières", sans oublier en même temps d'impressionner ses protégés, devant toujours sentir l'épée de Damoclès, se mouvoir au-dessus de... leurs TETES.]
PO : Ici, face au jugement final, nous intervenons, critiquant la "vérité" de la loi par le nombre, donnant de la force à la parole, et servant à impressionner.
NP : « Peu importe le nombre, quand on a la sincérité ».
[Autrement dit l'hypocrite c'est nous, qui ne perçevons pas la "sincérité" de tous ces coeurs purs, si unanimes.
Nous sommes bien ici : balayés par nos propres mots, puisqu'en parlant, nous ne "votons" visiblement pas ! ... pour ce qu'il fallait dire.
Le vote, ce n'est donc plus le vote. La logique naturelle mise à mal, le cerveau ne peut supporter la démultiplication des sens possibles ainsi exprimés. Il est forcément vaincu.
Mais grâce à Dieu, nous avons pris ces notes.
Mieux : c'est nous qui prenons un risque, celui d'être seul, qui donc sommes sincère, mais cette "sincérité", cet effort se retourne à présent contre nous, par ceux-là mêmes qui depuis le début, traitent toutes choses par la quantité.
La preuve de notre écartement de la "sincérité" est d'ailleurs amenée par une "taille" puisque le "nombre" a maintenant changé de définition : il est devenu le "peu" (petit). Le nombre prouvant que le nombre... n'est pas im-portant.
L'accusation contre le nombre se retourne alors contre celui qui est seul : sa critique est exploitée par le groupe unanime, pour éviter le débat, en tirant de sa critique la preuve mathématique d'un manque de sincérité.
Le cerveau est alors bloqué, sidéré au sens psychologique du terme. Il est impossible de comprendre, d'analyser de tels procédés durant le temps de la parole.
Comment maintenant prouver que nous sommes sincères ?
Telle est la raison du procès d'intention : retourner la victime pour en faire un coupable, en se servant de ses propres mots.
Note plus fondamentale en lien avec Jérémy Trossais : c'est ce procédé même qui permet, lorsqu'il est porté contre une personne de son propre groupe : de créer des boucs émissaires, portant le mal du groupe, qui alors peut se purifier, se sauver moralement de son propre péché, pour le faire porter par le seul qui était encore sain.]
NP : « On est affecté des critiques des autres, parce qu'on n'a pas confiance en soi. Il faut avoir la simplicité pour dire ce qui ne va pas, la spontanéité »
[Après notre procès en moralité vient notre procès en coeur, en manque de confiance en nous, en manque de parole... simple.
Qu'est-ce que cette "simplicité" ? C'est la simplicité des lois de la matière, qui permet de parler avec "confiance", puisque par ce langage, on n'est pas affecté des critiques des autres, au contraire : on peut critiquer les autres en les traitant d'égoïstes, puisque eux, sont obligés de tenir compte de la complexité humaine pour pouvoir se défendre.
Pour la simple raison que cette "simplicité" est la langue du "nombre", qui rend "sincère", et permet de retourner le langage même de la victime contre elle-même, tout en verrouillant cet acte accusatoire. N 'étant pas dans la langue du nombreux, la langue des chiffres, des lois "simples" de la matière, elle est donc : egoïste.
C'est le jeu permanent de la double définition qui permet de déprimer la victime en la détruisant sur la mise en cause de ses propres valeurs, en l'amenant à en déduire sa nullité du fait qu'elle se perçoit comme le centre même de son discours, tandis que la "simplicité" va prouver par A+B qu'elle doit se décentrer, au regard du chiffre central qui, de haut, "va au bout des choses" et "s'exprime"., validant l'autorité du "groupe", qui ne fait que répéter des slogans "simples", qu'on lui a mis dans la tête.]
« Si on se dit : “c'est l'autre qui est méchant“, c'est notre égo ».
[Le "retournement" joue alors à plein, avec la confirmation que c'est le fait de se centrer sur soi, sur son être, et pas sur la géométrie, qui est perçu comme une faute.
Mais c'est aussi ce qui permettait de décider de la méchanceté des autres.
Il y a toujours dans "l'égo" un accent de manque de "sincérité", de faute de langage.
La victime est jugée uniquement sur une analogie généralisée... Si... (donc) c'EST... C'est un pur amalgame.
Conclusion dont on voudrait que le prétendu paranoïaque s'affuble, finissant par douter de lui-même : "C'est sans doute moi qui... me disant..." Mais alors on rentre dans la géométrie, puisque "se dire" c'est croire.
L'argument force donc la victime à rentrer dans l'abstrait, permettant à la contradiction (égo... mais négatif), de grossir sans limite. Car il n'est plus référé au réel, mais au "dit".]
NP : « Le privilège des groupes, c'est le partage. On progresse vite. »
["Le privilège des groupes, c'est la vitesse", digne d'un discours électoral.
Ou l'art, comme toujours, de croiser les valeurs verticales, et l'horizontalité du chiffre, de la vitesse, pour réduire les temps et donner de la valeur aux seuls présents, qui savent, et "vont au bout des choses" (plus vite que les autres, forcément, "perdant leur temps" avec le "coeur à coeur").
Le "partage", c'est cette prétendue égalité, cette croyance qu'on "partage" un secret, alors que chacun a sa propre idée dans sa tête, et qu'un seul tranchera en réalité sur chaque question.
Tout simplement parce que la vérité mathématique implique son extension et sa compréhension par tous. Un chiffre est le concept le plus facile à comprendre, et permet de conclure sans réfléchir. Celui qui en manie la langue sera en fin toujours victorieux dans les débats.
Tous ces mots : "commun", "fraternité", "coeur"... sont les variables d'un algèbre, qui peut être traduit à tout moment par le plus malin de tous, en un "futur" concret. Là est la véritable conclusion de toute cette théorie imaginaire : inventer.
On est passé de la "réunion informelle", où "tous s'expriment" apparemment de façon non dirigée, à un procès parfaitement conduit de main de maitre, contre les isolés, inégalitaires. Mais son principe abstrait et géométrique était déjà dit : "aller au bout des choses", comme un slogan (politique).
D'où, on est passé de l'égalité aux privilèges, sans que personne n'y voit. Mais "privi-lège", cela signifie : être premier devant la loi. En tous cas c'est ce qu'ils "croient" tous.
Le plus con, qui sait toujours qu'il a du coeur, sans besoin d'aller voir plus loin, se sent le plus fort, dès qu'il s'en empare pour terroriser celui qui "n'a pas de coeur", "a des prétextes", est en somme : "égoïste".
Sous couvert d'un mot : "partage", laissant croire à un système égalitaire et "convivial" : "autour de la table" - il faudra bien que tous s'alignent sur une conclusion : "2001". Hors toute réalité
En effet le pouvoir n'aime pas l'intelligence, car elle propose des solutions non conditionnées par le chiffre, multiples, diverses, riches, etc, tout simplement parce qu'elle tient compte autant du réel, des choses, que des mots.
Et quand elle use de mathématiques, ce n'est pas pour calculer l'homme, mais l'univers à la rigueur. L'intelligence, c'est justement de connaitre les limites du chiffre. Sans quoi c'est le chiffre qui détermine l'homme (un homme mutilé), et sa traduction inéluctable en n'importe quoi.
L'intelligence du coeur, appelé encore "bon sens", c'est l'art de juger à la fois des choses et des mots.
Ce qu'André Bouguénec appelait la lumière : "tout ou rien", car n'acceptant aucune mutilation de soi pour "comprendre".
D'où, toute conclusion de ce type, non réduite à un chiffre, peut ouvrir sur une nouvelle question. Dans le cas contraire, c'est impossible, c'est la fin de la pensée.]