Académie métaphysique

 

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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Les Provinciales : un exemple de manipulation de l'opinion et du procès d'intention - Xeon

Il y a plus dans les Pensées de Pascal que dans les provinciales, car celles-ci ont été écrites pour rendre service. C'est un écrit de combat, porteur des idées des jansénistes dans une contreverse. Elles ne reflètent pas complètement la pensée de Pascal, qui ne se dit pas Janséniste, mais qui se dit catholique.

Il est possible que Pascal ait trouvé dans les méthodes jésuites contre les jansénistes, un exemple et la possiblité de trouver les fondements mathématiques (probabilisme) de la manipulation de l'opinion, qui plus est par le scandale d'une censure injustifiée, et truquée par des procès d'intention.

 

Le but du procès d'intention est l'auto-censure : l'accusation qu'on ne peut défendre par des procédés rationnels, des faits, peut être soumise à la question du "probable". Y compris par la victime elle-même du procès, qui devrait alors s'auto-censurer.

Dans les Provinciales, Pascal montre que la calomnie est autorisée contre toute personne, quoi qu'elle dise, dès lors qu'elle est en désaccord avec les Jésuites.

Un même propos amené pour défendre les jésuites, est "bon", sinon il est "méchant".

Ces calomnies sont en lien avec le procès d'intention. Ce n'est pas l'acte qui est jugé, mais l'intention de la personne jugée, qui la rend hérétique ou pas. Etant hérétique, elle peut être rendue coupable de tous les péchés.

 

Escobar en est venu à désigner en France n'importe quelle personne qui sait adroitement se fabriquer des règles de moralité en harmonie avec ses propres intérêts.

La pièce du Tartufe est écrite à l'époque du débat entre jansénistes et jésuites. Les jansénistes disent que ce sont les jésuites qui sont visés, et les jésuites disent l'inverse. Mais lesquels des deux sont rompus à la manipulation ?

 

3è Provinciales

Mettez−vous donc l'esprit en repos, et ne craignez point d'être hérétique en vous servant de la proposition condamnée. Elle n'est mauvaise que dans la Seconde Lettre de M. Arnauld. Ne vous en voulez−vous pas fier à ma parole ? croyez−en M. Le Moine, le plus ardent des examinateurs, qui, en parlant encore ce matin à un docteur de mes amis, qui lui demandait en quoi consiste cette différence dont il s'agit, et s'il ne serait plus permis de dire ce qu'ont dit les Pères : Cette proposition, lui a−t−il excellemment répondu, serait catholique dans une autre bouche ; ce n'est que dans M. Arnauld que la Sorbonne l'a condamnée. Et ainsi admirez les machines du Molinisme, qui font dans l'Eglise de si prodigieux renversements, que ce qui est catholique dans les Pères devient hérétique dans M. Arnauld ; que ce qui était hérétique dans les semi−Pélagiens devient orthodoxe dans les écrits des Jésuites ; que la doctrine si ancienne de saint Augustin est une nouveauté insupportable ; et que les inventions nouvelles qu'on fabrique tous les jours à notre vue passent pour l'ancienne foi de l'Eglise. Sur cela il me quitta.

Cette instruction m'a servi. J'y ai compris que c'est ici une hérésie d'une nouvelle espèce. Ce ne sont pas les sentiments de M. Arnauld qui sont hérétiques ; ce n'est que sa personne. C'est une hérésie personnelle. Il n'est pas hérétique pour ce qu'il a dit ou écrit, mais seulement pour ce qu'il est M. Arnauld. C'est tout ce qu'on trouve à redire en lui. Quoi qu'il fasse, s'il ne cesse d'être, il ne sera jamais bon catholique. La grâce de saint Augustin ne sera jamais la véritable tant qu'il la défendra. Elle le deviendrait, s'il venait à la combattre. Ce serait un coup sûr, et presque le seul moyen de l'établir et de détruire le Molinisme, tant il porte de malheur aux opinions qu'il embrasse.




"Que veut donc dire ceci, mes Pères ? Quand Diana rapporte avec éloge les sentiments de Vasquez, quand il les trouve probables, et très commodes pour les riches, comme il le dit au même lieu, il n'est ni calomniateur ni faussaire, et vous ne vous plaignez point qu'il lui impose : au lieu que, quand je représente ces mêmes sentiments de Vasquez, mais sans le traiter de phénix, je suis un imposteur, un faussaire et un corrupteur de ses maximes. Certainement, mes Pères, vous avez sujet de craindre que la différence de vos traitements envers ceux qui ne diffèrent pas dans le rapport, mais seulement dans l'estime qu'ils font de votre doctrine, ne découvre le fond de votre coeur, et ne fasse juger que vous avez pour principal objet de maintenir le crédit et la gloire de votre Compagnie ; puisque, tandis que votre théologie accommodante passe pour une sage condescendance, vous ne désavouez point ceux qui la publient, et au contraire vous les louez comme contribuant à votre dessein. Mais quand on la fait passer pour un relâchement pernicieux, alors le même intérêt de votre Société vous engage à désavouer des maximes qui vous font tort dans le monde : et ainsi vous les reconnaissez ou les renoncez, non pas selon la vérité qui ne change jamais, mais selon les divers changements des temps, suivant cette parole d'un ancien : Omnia pro tempore, nihil pro veritate. Prenez−y garde, mes Pères ; et afin que vous ne puissiez plus m'accuser d'avoir tiré du principe de Vasquez une conséquence qu'il eût désavouée, sachez qu'il l'a tirée lui−même, c. I, n. 27 : A peine est−on obligé de donner l'aumône, quand on n'est obligé de la donner que de son superflu, selon l'opinion de Cajetan ET SELON LA MIENNE, et secundum nostram. Confessez donc, mes Pères, par le propre témoignage de Vasquez, que j'ai suivi exactement sa pensée ; et considérez avec quelle conscience vous avez osé dire, que si l'on allait à la source, on verrait avec étonnement qu'il y enseigne tout le contraire.
Il s'adapte à ceux qui acceptent des maximes différentes et contraires selon les temps, les cas et les convenances, et répudie la vérité."