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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Les talismans dans diverses traditions - Encyclopédie théologique de l'abbé Migne

TALISMAN. On appelle ainsi certaines figures gravées sur des pierres ou sur des métaux, auxquelles on attribue des vertus et des propriétés extraordinaires ; quelquefois ce sont des caractères et des phrases intelligibles ou non, tracées simplement sur du papier, du parchemin, etc.

On distingue trois sortes de talismans : les astronomiques, les magiques et les mixtes. Les astronomiques se reconnaissent aux signes ou constellations célestes qui y sont gravées avec d'autres figures et des caractères inintelligibles. Les magiques ont des figures extraordinaires avec des mots superstitieux, et des noms d'anges connus ou inconnus. Les mixtes sont composés de signes et de noms barbares, que personne ne saurait interpréter. On les ensevelit dans la terre, comme les Romains qui, pour arrêter l'ennemi, enterraient sur la frontière une statue enchantée, après avoir prononcé quelques charmes et offert certains sacrifices : ou on les place dans des lieux publics, ou bien on les porte sur soi.

1° Quelques-uns croient qu'Apollonius de Tyane est le premier auteur de la science des talismans ; mais d'autres sont d'avis que les égyptiens en sont les inventeurs : ce qu'Hérodote semble insinuer au second livre de son histoire, lorsqu'il dit que ce peuple, ayant donné le premier leur nom aux douze dieux célestes, grava aussi des animaux sur des pierres. Les plus anciens talismans sont faits de plantes, de branches d'arbres, ou de racines ; Josèphe en attribue l'invention à Salomon. On mettait aussi des figures de grenouilles dans les talismans et Pline témoigne que, si l'on en croit ceux qui cultivent cette prétendue science, les grenouilles doivent être estimées plus utiles à la vie que les lois.

On met au nombre des talismans des anciens le Palladium de Troie ; les boucliers romains appelés Ancilles ; les statues fatales de Constantinople, pour la conservation de cette ville; la statue de Memnon, en Egypte, qui se mouvait et rendait des oracles aussitôt que le soleil l'avait frappée ; la statue de la déesse Fortune qu'avait Séjan, laquelle porta bonheur à tous ceux qui la possédèrent; la mouche d'airain et la sangsue d'or de Virgile, qui empêchèrent les mouches d'entrer dans Naples, et firent mourir les sangsues d'un puits de cette ville ; la figure d'une cigogne, qu'Apollon mit à Constantinople pour en chasser ces animaux ; la statue d'un chevalier, qui servait de préservatif à cette ville contre la peste; et la figure d'un serpent d'airain, qui empêchait tous les serpents d'entrer dans le même lieu. D'où il arriva que Mahomet II, après la prise de Constantinople, ayant cassé d'un coup de flèche les dents de ce serpent, une multitude prodigieuse de ces reptiles se jeta sur les habitants de cette ville sans néanmoins leur faire aucun mal, parce qu'ils avaient tous les dents cassées comme celui d'airain. Tzetzès rapporte qu'un philosophe apaisa une peste à Antioche, par un talisman de pierre où était gravée une tête de Charon.

2° Les habitants de l'Ile de Samothrace faisaient des talismans avec des anneaux d'or, qui avaient du fer enchâssé au lieu de pierres Précieuses. Pétrone en parle, lorsqu'il dit que Trimalcion portait une bague d'or garnie d'étoiles de fer. Les dieux qu'on appelait de Samothrace étaient ceux qui présidaient à la science des talismans : ce que confirment les inscriptions de ces trois autels dont parle Tertullien : « Devant les colonnes, dit-il, il y a trois autels dédiés à trois sortes de dieux, que l'on nomme grands, puissants et forts, et que l'on croit être ceux de Samothrace. » Apollonius fait mention de ces trois divinités auxquelles il joint Mercure, et rapporte les noms barbares de ces dieux, qu'il était défendu de révélé, savoir : Axieros, Axiokersô, Axiokersos et Kasmilos, qu'il dit être Cérès, Proserpine, Pluton et Mercure.

3° Les Egyptiens, dont la plupart des autres peuples ont appris le secret de ces anneaux, avaient aussi d'autres talismans pour toutes les parties du corps. C'est peut-être pour cela qu'on trouve tant de petites figures de dieux, d'hommes et d'animaux, dans les anciens tombeaux de ce pays. Selon eux, certaines pierres taillées en escarbots avaient des vertus considérables pour procurer de la force et du courage à ceux qui les portaient, parce que, dit Elien, cet animal n'a point de femelle, et qu'il est une image du soleil. Ils se servaient communément de la figure de Sérapis, de celle de Canope, de l'épervier et de l'aspic, contre les maux qui pouvaient venir des quatre éléments, la terre, l'eau, l'air et le feu.

4° Les chrétiens n'ont pas été exempts de cette superstition : Grégoire de Tours rapporte sérieusement que Paris avait été bâti sous une constellation qui le défendait des embrasements, des serpents et des souris ; et qu'avant l'incendie de 585, on avait trouvé, en fouillant une arche d'un pont, les deux talismans préservatifs de cette ville, savoir un serpent et une souris d'airain. Si l'effet des talismans était réel, il en faudrait conclure que ces figures mystérieuses ont été détruites depuis longtemps, car le premier et le dernier des fléaux précités sont actuellement fort communs à Paris.

Bien plus, ce sont les chrétiens du moyen âge qui ont organisé la prétendue science des talismans, et détaillé la manière de les composer. Ils ont désigné les sceaux, les figures, les caractères et les images des signes célestes, des constellations ou des planètes qui devaient être gravées sur des pierres sympathiques, ou sur un métal correspondant à l'astre, dans un temps propre à recevoir les influences de cet astre. Cette connaissance était basée sur l'astrologie judiciaire. C'est ainsi que la figure d'un lion, gravée en or, pendant que le soleil est dans le signe du Lion, est censée préserver de la gravelle ceux qui portent ce talisman. Celle d'un scorpion, faite sous le signe du Scorpion, garantit des blessures de cet animal. Pour la joie, la beauté et la force du corps, on grave la figure de Vénus, dans la première phase de la Balance, des Poissons ou du Taureau. Pour acquérir aisément les honneurs ou les dignités, on grave l'image de Jupiter, c'est-à-dire un homme ayant la tête d'un bélier, sur de l'argent ou sur une pierre blanche ; en portant ce talisman sur soi, on en voit, assure-t-on, des effets surprenants. Pour être heureux dans le commerce ou au jeu, on représente Mercure sur de l'argent. Pour être courageux et victorieux, on grave la figure de Mars dans la première phase du Scorpion. Pour avoir la faveur des rois, on représente le soleil sous la figure d'un roi assis sur un trône, ayant un lion à son côté, sur de l'or très pur, dans la première phase du Lion ; etc. Bodin, dans sa Démonomanie, rapporte que l'on dit qu'au palais de Venise il n'y a pas une seule mouche, et qu'au palais de Tolède, en Espagne, on n'en voit jamais qu'une ; et il ajoute que, si cela est, il y a quelque idole enterrée sous le seuil du palais, c'est-à-dire quelque talisman. Nous dirons, à la honte de notre siècle, que l'on trouve encore des personnes qui ont foi en ces billevesées, en dépit de la religion et de l'instruction.

5° Bien que l'islamisme réprouve également tout ce qui tient à la magie et à la divination, les Mahométans de toutes les contrées sont très avides d'amulettes et de talismans. Ainsi on les voit toujours sollicité avec empressement des scheikhs, des santons et des marabouts, et accepter avec reconnaissance des billets sur lesquels sont écrits des paroles du Coran ou des sentences de Mahomet, et qu'ils portent religieusement sur eux, comme des préservatifs assurés contre toutes sortes de dangers. Les femmes ne manquent pas d'en mettre sur leurs nourrissons et leurs petits enfants pour les préserver du mauvais œil ; il en est d'autres pour la conservation des animaux, pour favoriser la ponte des pigeons, et éloigner du colombier les bêtes nuisibles, etc. Ils attachent aussi certaines influences à la plupart des pierres précieuses. Le rubis porté au doigt fait paraître plus grand qu'on n'est en effet ; il fortifie le coeur, et garantit de la peste et de la foudre. Placé sous la langue, il apaise la soif ; il donne des forces contre la tentation qu'on aurait de se noyer. L'émeraude éloigne les démons et les mauvais esprits; elle guérit les piqûres des vipères auxquelles elle crève les yeux; elle fortifie la vue. Celui qui porte une bague en cornaline est sûr d'être toujours heureux. La turquoise garantit des souffrances de la mort. L'hématite délivre de la goutte et facilite le travail des femmes en couches. Le cristal de roche prévient les mauvais rêves. L'oeil-de-chat préserve des mauvais regards et des chances du sort. L'onyx engendre la tristesse et la mélancolie. Les Musulmans ont en mitre des châles, des chemises et des vêtements talismaniques, sur lesquels sont brodés des caractères, des noms de Dieu, des phrases tirées du Coran, des chiffres et autres signes cabalistiques.

MM. de Hammer et Garcin de Tassy ont donné sur ce sujet de curieuses notices dans le Journal Asiatique de 1832 et 1838.

6° Les magiciens de l'Inde ont une ample collection d'amulettes et de talismans, qu'ils débitent comme des préservatifs efficaces contre les sortilèges et les maléfices, et dont ils font, non sans lucre, un fort grand débit. Ce sont des grains de verre enchantés par des mantras, des espèces de racines, des feuilles de cuivre, sur lesquelles sont gravés des caractères inconnus, des mots baroques, des figures bizarres. Les Hindous en portent toujours sur eux, et, munis de telles reliques, ils se croient à l'abri de toutes sortes de maux.