Académie métaphysique

 

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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Origines de la religion solaire des Incas - Dictionnaire de théologie de l'Abbé Migne

MANCO-CAPAC, ou MANCO-INCA, législateur des Péruviens, honoré par eux comme une divinité. Sans nous arrêter aux rêveries de quelques modernes, dont les uns le font venir de la Chine, et d'autres le confondent avec l'apôtre saint Thomas, qui aurait évangélisé les Muyscas sous le nom de Bochica, et les Péruviens sous celui de Manco-Capac, nous nous contenterons d'exposer les anciennes traditions locales.

Avant que les Péruviens fussent gouvernés par les Incas, ils adoraient une multitude inconcevable de dieux et de génies ; chaque province, chaque tribu, chaque famille, chaque village, chaque rue, et même chaque maison avait ses dieux différents de ceux des autres ; parce qu'ils s'imaginaient qu'il n'y avait que le dieu auquel ils se vouaient particulièrement qui les pût aider dans leurs besoins. Ils adoraient des herbes, des plantes, des fleurs, des arbres, des montagnes, des cavernes. Dans la province de Puerto-Viejo, ils rendaient un culte idolâtrique à l'émeraude, au tigre, au lion, aux couleuvres, etc. On offrait à ces prétendues divinités non-seulement les fruits de la terre et des animaux, mais même des prisonniers de guerre, et on assure qu'au besoin ils immolaient leurs propres enfants. Ces sacrifices se faisaient en ouvrant les victimes toutes vivantes, en leur arrachant ensuite le coeur, et on barbouillait la figure de l'idole du sang qui en découlait tout chaud. Le prêtre brûlait ensuite le coeur de la victime, après l'avoir examiné, pour voir si l'idole agréait le sacrifice. Quelques autres offraient à leurs divinités leur propre sang qu'ils se tiraient des bras, des cuisses, de l'extrémité du nez, ou d'entre les sourcils.

Manco-Capac entreprit d'abolir ce culte barbare, et d'y substituer le sabéisme ; il se fit passer pour fils du Soleil, et, se faisant accompagner par Mama-Huaco, sa soeur et son épouse, il annonça qu'ils avaient reçu de cet astre la mission d'instruire et de civiliser les Péruviens. Ils partirent de Titicaca ; et se conduisant par le moyen d'une verge d'or que le Soleil, disaient-ils, leur avait donnée, et qui d'elle-même devait s'enfoncer dans la terre, lorsqu'ils seraient arrivés à l'endroit où ils devaient se fixer par la volonté de cet astre ; ils prirent leur route du côté du septentrion, éprouvant continuellement la vertu miraculeuse de cette verge d'or. Enfin elle s'enfonça dans la vallée de Cusco, et ce fut là qu'ils résolurent d'établir le siège de leur empire.

D'abord le fils du Soleil employa les armes spirituelles ; le frère et la sœur allèrent prêcher la religion de leur père, et firent un grand nombre de prosélytes. Il affermit son autorité par des conquêtes, abolit l'ancienne religion, lui substitua le culte du soleil, et assigna ses descendants pour ministres du nouveau dieu. Cependant il ne paraît pas qu'il lui eût élevé des temples ; ce n'est que longtemps après lui que les Péruviens consacrèrent des édifices pour l'image du Soleil et pour les cérémonies de la religion. Il ordonna que les offrandes consistassent uniquement en fruits, en liqueurs, en animaux, et proscrivit sévèrement les sacrifices de victimes humaines.

II enseigna ensuite à ses sujets l'art de cultiver la terre, de se vêtir, de construire des habitations ; leur donna un gouvernement et des lois, dont la principale leur prescrivait, dit-on, de s'aimer les uns les autres. Après avoir vu se réaliser tous les plans qu'il avait formés pour le bonheur de ses peuples, l'lnca, sentant sa mort approcher, appela autour de lui ses enfants, les grands de la cour, les curacas ou gouverneurs de provinces, et leur dit : « Mes forces diminuent, l'âge a glacé mes sens : le Soleil me retire du milieu de vous. Observez religieusement ses lois, qu'il entend devoir être immuables. » En achevant ces mots, sa paupière s'appesantit, et la vie l'abandonna. Pleuré comme un bienfaiteur et comme un père, Manco-Capac jouit bientôt des honneurs de l'apothéose ; ses sujets lui dressèrent des autels, et à ses successeurs après lui, non qu'ils ne fussent convaincus que les Incas avaient été des hommes mortels, mais par reconnaissance pour les bienfaits qu'ils avaient reçus de ces descendants du Soleil, qu'ils adoraient, disaient-ils, sans lui donner de compagnon.