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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

La sémantique générative - André Bouguénec

LA SEMANTIQUE GENERATIVE


Septembre 1972


Réflexions pour une compréhension de ce qu’elle devra devenir.

DEFINITION : La Sémantique générale permet à l’homme de s’adapter à la Conscience Universelle par Re-Connaissance, Re-Union et Com-Union du Verbe en tout et par tout. Par elle il peut logiquement “déterminer” l’avenir dans le passé et réciproquement par l’Entendement des échos du Verbe et de ses conjugaisons à tous les Temps. Il peut se réaliser en fonction de ses capacités et de son ouverture à la liberté de l’esprit Sémantique. Il peut adapter son comportement, l’ajuster à son milieu et à son temps par la compréhension Sémantique de son Présent à tous les Temps et ceci sans aucun traumatisme que les apparences incohérentes opèrent sur les inconscients ou profanes par incompréhension des postulats sociaux ou religieux forcément irrationnels.

LA CONSCIENCE SEMANTIQUE D’ABSTRACTION : L’homme (et paradoxalement tout soi-disant rationaliste) lorsqu’il émet un jugement ou une observation sur une action ou un événement ou un objet, il “abstrait” des éléments subjectifs d’une vision objective. De plus, il n’abstrait TOUJOURS (par incapacité, limitation, dues à son nécessaire et vital progrès) qu’UNE partie seulement de ses caractéristiques. D’où jugement et observation restreints ou faux. Une chose constatée a des quantités de con-textes. Une idée issue d’elle est une abstraction, mais cette abstraction primaire peut et doit en susciter d’autres d’elle-même. Toute chose est ainsi comme une EVA-PORATION aux fumerolles conductrices.

La “conscience d’abstraire” DOIT être dans l’homme pour ETRE, pour voir et comprendre, se situer et faire. Et cette conscience
d’abstraction constitue une des supériorités essentielles de l’homme entraîné sémantiquement sur un individu qui ne l’est pas. La Conscience Sémantique est une polyvision sans restriction, universelle. Elle est aussi nécessairement polyphonique, liée à une science syllabique des racines et des échos du Verbe, soit dans le Français ou dans toutes relations interlinguistiques. L’Imagination sonore est la clef des “entendements” et de l’Entendement Divin. “Son et Lumière”, c’est “l’épellation” (épeler et peler) des images, des mots et des sons, et le MEL-ANGE de tous les signes qui en résulte pour re-signifier des concepts qui s’enrichissent ainsi par cette Sémantique.

QUE SIGNIFIE LA SEMANTIQUE ? La Sémantique n’est pas seulement l’art de découvrir les significations alliées des mots mais aussi et surtout la capacité de traiter la signification DES significations. C’est en ce sens qu’elle est “Générative” (gêner : genre... de la grande racine : gan, engendrer), car si elle est “singulière” dans son comportement, c’est par la nécessaire “pluralité” de ses copulations génésiques dans la “généralité” entre tous les signes, significations et concepts.
La Sémantique générale en-globe TOUT, toute forme, tout sens, puisque toute expression de la Matière et de la Vie “SE” NOMMANT! (Méditer cette forme “pronominale”). Non seulement elle recueille ce qui est SEME par-tout, mais y insémine sa propre investigation vitale : elle cultive ainsi Dieu dans la Matière-Ma”Trice” -Matri-Ciel... (3 : Science-Esprit-Matière) des choses et des êtres et les fait Naître. Ce faisant, l’homme, le Sémanticien, naît avec... Il s’est intégré à Dieu et... Le Fait... : Père, ou Mère. “Igne Natura Renovatur Integra”, INRI. C’est en s’y intégrant que la Nature Ressuscite ! Se Re-Nouvelle (Noel) et se multiplie donc en croissance d’Etre...

UN MOT. Non seulement un mot a plusieurs destinations mais il a une Destinée vers laquelle toutes les destinations convergent inéluctablement : c’est la probation que le Verbe EST et qu’il est Archi-texturé, pré-conçu à l’homme et pour l’homme. Non seulement sur la destination d’un mot se greffent plusieurs définitions étranges et étrangères, mais celles-ci le sont d’autant plus PAR l’expression de la variété même des individus qui définissent “une” signification de ce mot selon leur concept en dehors des règles étymologiques et par rapport aux échos de l’inspiration.
La définition d’un mot est une indéfinition ! Mais ce qui compte et se comptabilise essentiellement, ce sont les conséquences, infinies, infinitésimales qui jaillissent de toutes les tentatives de définitions. En effet, car on ne peut définir une chose sans la rapprocher d’une autre, d’un critère, d’un étalon, d’un exemple, d’une expérience. Définir c’est toujours relier à. On ne peut faire autrement. Or c’est le chemin parcouru qui enrichit, je répète : QUI ENRICHIT, et non la statue de sel figée qu’on fait d’un mot ou d’un concept.
C’est pourquoi le “Dictionnaire”, comme son nom l’indique, ne donnera toujours à l’homme qu’une DICTION à exploiter ; libre à lui, à partir de celle-ci de trouver le plus de DI-RECTION, de destinations possibles. Car UN mot conduit à tous les autres et à toutes les langues du Monde ; car UN mot conduit au Verbe et le Verbe mène à Dieu puisqu’il est Dieu. D’où la : DE-FINITION de la DEI-FINITION, c’est la Ré-Création de Dieu avec le Verbe incarné dans l’homme. C’est par cette réalisation que “tous les chemins mènent à ROMA”, l’AMOR, l’Amour de la Source de Tout : le point Oméga de l’AROM’ des mots et des signes. (ROM signifie homme.) L’Amour est enfant de Bohème... qui ne connaît jamais jamais de lois... en effet il n’a qu’une MORAL’ et c’est la liberté de l’Esprit dans le Bien qui, seul, lui, est Liberté et Vie, créateur et serein, éternel et... indéfini sans trêve, comme un parcours enchanteur.

SEMANTIQUE ET BIOLOGIE : Les sentiments humains sont des abstractions qui font et emplissent l’homme. On sait l’influence biologique des comportements et des sentiments sur les systèmes glandulaires, nerveux et circulatoires. Or tout le comportement senti et sentimental humain est exclusivement relié à l’expression des êtres, des événements et des choses. Ceci par le langage, seul RELAIS entre la matière, les sensations de l’homme et son esprit.

BIO-logie ? BIO-LOGOS ! Pour l’homme tout est signe, il existe et vibre en pleine Sémantique et il l’ignore. C’est elle qui le forme, ou le déforme tant qu’il n’en est pas conscient. C’est elle qui le révèle à lui-même quand il l’est.

SEMANTIQUE INTELLECTUELLE ET SEMBIOLOGIQUE : On a dit : “la carte n’est pas le terrain”. La Sémantique Générale est un moyen d’EXPLORATION. L’action est la conséquence d’une décision intellectuelle, celle-ci résultante d’une exploration spéculative... d’abstraction. Si la Sémantique des signes et langages est l’exploration de la carte, il ne faut jamais oublier qu’elle est le “plan” d’une action à réaliser dans le vif. Connaître les mots, c’est vouloir aussi les manoeuvrer et les provoquer (pro-voquer...) chez les autres. Tel homme : tels mots, tel langage et réciproquement. Dis-moi quelle Sémantique tu fréquentes, je te dirai qui tu es ! Car l’épée du Verbe, bien que toujours “flamboyante” est à deux tranchants.
Faire comprendre la Sémantique et en donner les clefs, n’est pas le fait d’un jeu de technique de mots sur le papier, il “faut le fai-re” !... Révéler aux êtres leurs propres paroles, leur dévoiler la structure préconçue et “spirituelle” de leur langage, c’est vouloir les connaître, les comprendre, les aimer et leur donner LE SENS de leur vie. C’est en ce sens que la Sémantique est une Biologie du Logos et une Science de Vie. Cette insémination est un acte d’Amour qui ne doit jamais manquer de délicatesse, de compréhension et de sincérité si nous voulons que notre Sémantique soit fécondante, agréable et “édifiante”.

Elle ne s’amuse pas “pour faire de l’esprit” mais pour DONNER DE L’ESPRIT. Quand l’homme a réalisé QUI l’habite par le Verbe, il SAIT irréfutablement qu’il est un “tabernacle” sacré. Ce n’est pas pour autant qu’il doit “pontifier” mais dresser des ponts entre le hasard, l’inconnu, les êtres et Dieu. Il observe alors SA religion.

LA SEMANTIQUE NE DOIT ETRE QU’UN ART : Si l’on veut faire de la Sémantique générale une structure réglementée immuable, une science de contrôle à formules et à réactions répétitives, il est vain de l’utiliser alors à des fins de découvertes divines, mythiques et ésotériques de la Connaissance, car en elle-même elle possède ses propres poisons de destructions lorsqu’elle est entre les mains de prétentieux dogmatisants.

“JE SUIS CELUI QUI SUIS” : Etant un “JE” et un “JEU” de l’Esprit et qui y conduit, elle réfute tout ce qui l’oblige à prouver la langue par la langue ou les signes par le langage. Elle prouve la Source de Tout, mais pour qui EST LIBRE. Or donc, l’Esprit, comme l’Amour, a ses raisons que la Raison ne connaît ou ne reconnaît point.

La subtile définition de la Sémantique est sa qualité d’ORIENTATION. C’est tout ! Elle laisse chacun libre, avec une seule règle qui n’est qu’un conseil-axiome : “Que ceux qui ont des oreilles Enten-dent !” Le But est Dieu et donc la Connaissance. Or Dieu se voile sans cesse. Il est le centre du “Labyrinthe” (Lab=lèvre) et le Minautore n’est pas un vain symbole. A ses yeux, à ses cornes, dis-je, les esprits forts, ne sont que des “Minus” dont il est friand. Il les leurre et les croque ! C’est à ce jeu que les derniers, les petits, seront souvent les premiers, les plus forts et les vainqueurs du “Royaume des-yeux”. Le Minautore n’a qu’une seule faiblesse : il est toujours prêt à jouer et ne résiste jamais à qui veut s’A-Muser avec Lui. L’Amour ni la Lumière ne sont la tristesse ni l’ombre. La Vie exige le Bien. Ne pas faire le Mal est une position négative, restrictive, complexante qui oblitère les initiatives vitales. Mais vouloir positivement révéler l’Esprit de la Vie force à Aimer et découvrir, à concilier et à apaiser et là est le seul bonheur où l’homme trouve son compte.