Académie métaphysique

 

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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Initiation obligatoire des premiers chrétiens - Encyclopédie théologique de l'Abbé Migne

A l'origine du christianisme, l'Eglise pouvait passer pour une société secrète, non pas qu'il fût entré dans l'intention des apôtres d'établir une institution isolée au milieu des peuples, car leur but avoué était d'y initier tous les hommes, sans distinction d'âge, de sexe, de condition, de nation ; c'est à cela que tendaient leurs travaux, leurs discours, leurs longues pérégrinations ; bien plus, c'était le but direct de la nouvelle doctrine ; mais cette doctrine était secrète en ce sens qu'on ne la révélait aux profanes qu'après des épreuves et une initiation convenable ; les mystères de l'Evangile étaient trop saints et trop opposés aux conceptions païennes pour être jetés indifféremment à la curiosité des idolâtres ; de là le secret du sacrifice, appelé proprement les saints mystères ; de là le soin de soustraire les saintes Ecritures aux yeux des païens ; de là aussi les absurdes accusations qui plusieurs fois circulèrent à ce sujet parmi les infidèles. La doctrine chrétienne était encore considérée comme un secret et un mystère, du temps de saint Clément d'Alexandrie, lorsqu'il s'écriait devant les initiés : « O mystères véritablement sacrés ! ô lumière pure ! A la lueur des flambeaux tombe le voile qui couvre Dieu et le ciel. Je deviens saint dès que je suis initié. C'est le Seigneur lui-même qui est l'hiérophante ; il appose son sceau à l'adepte qu'il éclaire ; et, pour récompenser sa foi, il le recommande éternellement à son Père. Voilà les orgies de mes mystères. Venez-vous y faire recevoir. »

Les assemblées des chrétiens, principalement celles où l'on célébrait les saints mystères, étaient secrètes ; on n'y était admis qu'à des conditions déterminées. On n'arrivait à la connaissance complète de la doctrine qu'en franchissant plusieurs degrés d'instruction, que nous pouvons réduire à trois. Les initiés étaient en conséquence partagés en trois classes : la première était celle des auditeurs ; la seconde celle des catéchumènes ou compétents, et la troisième, celle des fidèles. Les auditeurs constituaient une sorte de novices que l'on préparait par certaines pratiques et par certaines instructions à recevoir la communication des dogmes du christianisme. Une partie de ces dogmes était révélée aux catéchumènes, lesquels, après les purifications et les épreuves exigées, recevaient le baptême, ou l'initiation de la théogénésie (génération divine), comme l'appelle saint Denys, dans sa Hiérarchie ecclésiastique ; ils devenaient dès lors domestiques de la foi, et avaient accès dans les églises. Il n'y avait rien de secret ni de caché dans les mystères pour les fidèles : tout se faisait en leur présence ; ils pouvaient tout voir et tout entendre ; ils avaient droit d'assister à toute la liturgie ; il leur était prescrit de s'examiner attentivement, afin qu'il ne se glissât point parmi eux de profanes ou d'initiés d'un grade inférieur ; et le signe de la croix leur servait à se reconnaître les uns les autres.