À l'instar de la communauté hippie qui a contribué à lui donner son essor, le New Age a longtemps bénéficié d'une image d'un courant naïf et inoffensif. Un panel de sympathisants du New Age le décrit comme un mouvement pacifique, alternatif et écologique, marqué par « le travail sur soi », une utopie d'harmonie planétaire et de paix mondiale. Cependant un certain nombre de critiques ont été portées sur le mouvement, et notamment sur des courants tardifs se réclamant de cette nébuleuse et de son image culturelle et artistique pour mener à bien des activités sectaires, pseudo-médicales ou simplement de charlatanerie.
Absence de définition réelle du mouvement
Selon la commission de l'Assemblée Nationale sur les dérives sectaires (MIVILUDES), « le New Age est un champ culturel au contour flou, que l’on ne peut rattacher ni à une origine unique, ni à un dogme établi, ni à une communauté historique déterminée, et l’appellation même New Age est loin d’être toujours revendiquée par ses adeptes ». En conséquence, n'importe qui peut se réclamer de ce courant sans qu'il soit possible de prouver le contraire, ce qui tend à faire de cette formule une panchreste vide de sens, voire une simple étiquette commerciale pour couvrir des activités parfois douteuses.
Critiques sur les dérives sectaires associés au mouvement
De nombreuses communautés et courants de pensée d'inspiration New Age ont vu le jour aux États-Unis à partir des années 1960, et certaines ont évolué dès les années 1970 vers une dérive sectaire manifeste, avec parfois des conséquences dramatiques (Ordre du Temple solaire, Heaven's Gate, etc.).
Plus récemment, certains mouvements associés au courant New Age furent répertoriés comme sectes dans le rapport parlementaire français de 1995 sur les sectes, et la revendication New Age de nombreux courants spirituels (ainsi que des méthodes para-thérapeutiques ou de « développement personnel ») à fort risque de dérive sectaire a fait l'objet d'une mise en garde dans le rapport 2014 de la commission de l'Assemblée Nationale sur les dérives sectaires (MIVILUDES), qui y consacre une large synthèse documentaire illustrée par de nombreux exemples.
Selon l'UNADFI, les adeptes du New Age « ne se posent pas les bonnes questions », ils tentent de se rassurer, ils sont comme des « narcodépendants ». Les détracteurs de ces sectes, ou supposées telles, dénoncent les risques sur la santé physique et mentale des individus.
Menace pour le lien social par son influence sur l'Internet
Selon le sociologue Philippe Breton, le New Age serait l'un des éléments qui entraînerait une vision du lien social fondée sur la séparation des corps et la collectivisation des consciences. Elle se manifeste à travers une certaine conception d'Internet. Il y voit une menace pour le lien social.
Critiques émanant des cultures dont s'inspire le New Age
Le New Age se veut syncrétique, et emprunte (ou attribue) des éléments variés à un grand nombre de religions et de spiritualités différentes, avec parfois un degré de compréhension des concepts relativement faible ou caricatural, qui a pu irriter les membres de ces cultures.
Des critiques émanent d'adhérents des cultures traditionnelles orientales revendiquées par le New Age, en Chine et ailleurs : un certain nombre d'écoles orthodoxes de yoga, tantrisme, qi gong, médecine traditionnelle chinoise, ayurveda et d'arts martiaux (les familles traditionnelles du tai-chi-chuan par exemple), des groupes dont la pratique est vieille de plusieurs centaines d'années et qui acceptent mal le New Age occidental et la récupération de leur discipline sans en avoir une bonne compréhension et souvent en la déformant.
Une des critiques sur l'éclectisme New Age vient d'auteurs issus des communautés amérindiennes. La Declaration of War Against Exploiters of Lakota Spirituality est l'une des manifestations les plus claires du rejet de ce courant par les leaders de ces communautés.
Liens supposés avec le néo-libéralisme
Le New Age est souvent mis en parallèle avec le néolibéralisme qu'il dénonce. Le philosophe Michel Lacroix voit dans le New Age un développement de l'individualisme, tendance que l'on retrouve à l'Institut Esalen ou dans le Mouvement du potentiel humain. Dans un autre livre, il développe le rapport entre le développement personnel et la gestion de l'entreprise. Martin Geoffroy, un autre universitaire qui s'est intéressé au New Age, fait état de la volonté du mouvement New Age d'infiltrer la formation professionnelle, où les stages d'entreprises reprennent deux idées marquantes que sont la culture de soi et l'intégration dans un tout holiste, appliqués au monde de l'entreprise.
Dans un article du Monde diplomatique publié en mai 2005, Slavoj Žižek propose de voir le New Age comme une approche complémentaire du capitalisme : « Le taoïsme est en passe de devenir l’idéologie hégémonique du capitalisme mondial. Une sorte de “bouddhisme occidental” se présente désormais comme le remède contre le stress de la dynamique capitaliste. Il nous permettrait de décrocher, de garder la paix intérieure et la sérénité, et fonctionnerait en réalité comme un parfait complément idéologique. »
Liens supposés avec une démarche positiviste
Le New Age promeut le retour de la spiritualité contre les dérives technicistes du monde. À ce titre, certains, comme Abraham Maslow, cherchent à donner une caution scientifique à la méditation à travers encéphalogrammes et ondes alpha. D'après Michel Lacroix, le Nouvel Âge serait en train d'ouvrir à la science tout l'espace de la spiritualité, mais en visant non plus un « réenchantement du monde » mais à intégrer le spirituel dans le système technicien. Le Nouvel Âge serait ainsi le fer de lance d'une philosophie positiviste particulièrement agressive, réalisant ce que le réductionnisme du XIXe siècle n'avait pas osé tenter : l'enfermement de toute spiritualité dans la rationalité, l'arraisonnement de l'être par des méthodes techno-scientifiques. Cette vision sans doute pertinente pour qualifier telle ou telle démarche s'applique à une partie seulement de ce courant assez disparate. En France par exemple, l'appellation « New Age » n'est quasiment revendiquée par personne alors que ce courant existe et imprègne une part non négligeable de la société (voir les « créatifs culturels »).
Liens supposés avec une conspiration mondiale
Certains partisans de la théorie du complot dite « mondialiste » (de type Illuminati) pensent que le système de croyance du Nouvel Âge, en particulier sa vision holiste du monde qui tend à nier l'importance de l'individu, est la composante spirituelle du Nouvel ordre mondial totalitaire.
Cette analyse se retrouve en particulier dans certains milieux activistes chrétiens aux États-Unis. Dans l'un des premiers livres écrits sur ce thème, Constance Cumbey pointe du doigt l'influence de la Lucis Trust (en), qui tire son nom de Lucifer, une organisation non gouvernementale internationale accréditée par les Nations unies. Ainsi le courant fondamentaliste chrétien aux États-Unis accuse les ONG qui œuvrent dans les milieux du New Age de travailler en parallèle avec la mondialisation pour construire un état totalitaire global.
Dans un autre milieu conspirationniste, plus proche de l'ufologie, Lynn Picknett, qui donne des conférences sur le « paranormal », pense que le New Age tente de mettre en place un syncrétisme religieux (une religion globale) pour un nouvel ordre mondial basé sur d'anciens cultes égyptiens.