Académie métaphysique

 

Paroles

 

Accueil > Classement thématique > Philosophie > Philosophes > Ruyer (Raymond)

Tous les thèmes

 

 

« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Théories subjectivistes de la valeur - Raymond Ruyer

Théorie de la valeur, non naturaliste, de l'agent : L'idée est que le Vrai, le Bien, le Beau, le Bon, ne sont pas rédigés dans des réalités métaphysiques existant en dehors de l'homme. Ce sont des réalités qui sont dans l'esprit de l'homme à titre de nécessité, tout comme le seraient des catégories ou des principes mathématiques. L'individu les reconnait mais il les tire de sa raison propre.

Ainsi chez Kant (Platon, Descartes et Spinoza ont parfois été proches de cette conception), qui inaugure avec éclat cette pensée dans un système complet.

Le Vrai est alors ce qui est conforme aux conditions a priori de la connaissance et de son unité. Sa nécessité est dans l'activité même de l'esprit. De même l'action morale n'a pas à être conforme à un Bien métaphysique, ou par la présence de tels sentiments déterminés, ou tels calculs de sagesse utilitaire. L'action est morale quand elle est conforme aux seules normes de la raison. Le sentiment esthétique prétend à l'universalité parce que sa nécessité est conditionnée par nos facultés. La religion enfin (ne saurait prétendre à fonder la morale qui en dépend au contraire), est la connaissance de tous nos devoirs comme commandements divins. Mais ces commandements ne viennent pas de la révélation externe. Ils ne font qu'un avec les enseignements les plus sains de la raison.

Ainsi le Vrai est ce qui doit être pensé, et le Bien est ce qui doit être fait. Toutes les valeurs sont ramenées à la raison. Si on radicalise cela, on en arrive à ce que les mathématiques pures définissent les valeurs.

A l'opposé, pour un sophiste, les valeurs n'existent pas en soi. Elles ne se soutiennent entre elles que par leurs oppositions mutuelles. Une valeur nouvelle ne se pose que par opposition à d'autres valeurs reconnues précédemment. Ainsi la conduite morale ne se pose que par opposition à la conduite utilitaire, et celle-ci que par opposition aux besoins et aux désirs.

Les valeurs "absolues" sont simplement la fin d'un processus de convergence, d'une résolution de conflits, qui par négation de négation, finit par aboutir à une convention commune.

Pour Sartre, la valeur, c'est celle qu'on peut faire, de par sa liberté. Elle est dans l'action, le fait d'y aller.

Toutes ces théories font de l'homme l'empire dans l'empire, comme total créateur de la valeur. Plus rien de cosmologique. On rejoint "L'homme mesure de toutes choses". Mais pourquoi l'homme et pas le cynocéphale, demandait déjà Platon à Protagoras.

Pour Heidegger c'est l'homme qui par sa conscience crée librement ses valeurs. Sans sa liberté foncière de créer il n'y a rien, ni être ni défaut d'être. Le défaut d'être ne vient que de la liberté qu'a l'homme de sentir un manque à combler.

Conséquence : tout défaut est totalement subjectif.

Ce à quoi Ruyer rétorque que cette pensée ne peut fonctionner qu'en ignorant les découvertes de la science, qui montrent que le "défaut" est cosmologique, naturel, réel.

Exemple : L'animal qui meure sans eau. Il cherche bien l'eau, et pourtant ce n'est pas un homme libre. De même l'ADN est tout entier défaut d'être, ce qu'on voit dans l'oeuf ou dans le gland du chêne.