Académie métaphysique

 

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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Platon, philosophe de l'éducation - Jean-Marie Frey

Pour Rousseau, la République de Platon, malgré qu'elle semble être un ouvrage politique, serait avant tout ou aussi et en grande partie un traité de pédagogie. Son objet premier est l'éducation idéale.

C'est dans le Livre VII que Platon traite du sujet. C'est le livre qui commence par l'allégorie de la caverne.

Eduquer : c'est permettre à une personne, un enfant, de devenir pleinement ce qu'elle porte en elle.

Pour savoir comment éduquer un enfant, il faut commencer par penser l'homme, ce que l'enfant va devenir. Platon constate que l'homme est double : à la fois corps et âme (capable de voir et toucher par deux sens distincts, mais aussi de juger qu'il peut à la fois voir et toucher, ce qui ne peut provenir que d'un troisième terme extérieur à la vue et au toucher : l'âme).

C'est pourquoi nous pouvons être, quotidiennement, affectés par le monde. Ce premier rapport au monde est déjà un premier rapport à l'Etre.

Attention : ces sens ne sont pas tous de même nature. Il y des sensations dont il va falloir se méfier.

Les sens comme le toucher ou l'audition ne sont pas tributaires d'un élément leur permettant de fonctionner.

Ex : le toucher, fonctionne directement en touchant. Je peux connaitre la rugosité d'un objet simplement en le touchant. Ou entendre un son : l'ouïe suffit à juger de la sonorité d'un son, aigu ou grave par exemple.

Alors que la vue à besoin de lumière. Sans lumière, pas de vue. La vue suppose le sens de la vue, l'objet vu et la lumière qui permet de voir. Sans lumière, dans l'obscurité, ce qui nous permet de conserver la vision de ce qui est vu, c'est la mémoire.

 

La vue pourrait nous donner une première idée de la pédagogie. Il faut apprendre, non pas à voir, puisque nous possédons naturellement cette faculté, mais apprendre à l'âme à tourner son regard vers ce qui est éclairé, le Bien et le Beau.

Cette lumière c'est la vérité.

La vérité ce n'est pas la réalité. La vérité c'est l'accord de la pensée ou de la parole avec le réel. La vérité est dans un accord. C'est un rapport juste, exact.

La vérité est dans la justesse du rapport entre 2+2 d'un côté et 4 de l'autre. C'est le "=" qui constitue ce rapport. Donc la vérité c'est l'exactitude du rapport "2+2 = 4". Si je dis que "2+2=5", la fausseté est toujours dans le rapport d'égalité, qui dans ce cas est faux. Ce ne sont pas "2+2" ou "5" qui sont faux, mais leur rapport erroné.

Et c'est la pensée qui s'accorde ou pas avec la réalité. La pensée n'est donc pas le réel. Elle est seulement en moi.

Je dois faire en sorte que l'âme perçoive les objets bien éclairés, il s'agit de faire en sorte que l'âme s'élève à la vérité. 

Tout être humain doit donc pouvoir accéder à la vérité. Telle est la bonne pédagogie.

 

On peut alors commencer à envisager l'allégorie de la caverne.

La pédagogie ce sera non pas de changer l'oeil du prisonnier, qui n'est pas en cause, mais l'âme du prisonnier, qui ne comprend pas que ce qu'il voit n'est pas la réalité des choses, mais seulement leur ombre.

Il faut faire sortir de la caverne, en aidant l'âme à s'extraire des erreurs, pour l'aider à accéder au réel, à la lumière et la vérité.

Le sophiste dit : "tout est sensible," tout coule" et 'l'homme est mesure de toutes choses", donc on peut dire n'importe quoi. Mais il se contredit lui-même en affirmant la "vérité" de son art. Donc il ment en prétendant enseigner un art véritable.

S'il ment et qu'on peut le démontrer, c'est que tout n'est pas sensible. Donc : il y a de l'intelligible, et c'est précisément le rôle du philosophe que de conduire l'âme à voir cet intelligible.

Attention : J-M Frey pense que la République est fondée sur du métaphysique (ex : définition de l'homme).

La pédagogie est-ce de dire que "tout est relatif" ? Peut-on dire à un enfant que tout se vaut ?

La pédagogie c'est dire à l'enfant : "es-tu certain qu'il s'agit là d'une vérité ?"'

"On ne dit pas n'importe quoi à une classe, sinon il faut faire un autre métier".

Il y a des programmes, la science, etc. 

 

Question : comment tourner les enfants à voir le métaphysique (donc la République ?)

Mais attention, ce sont des enfants. On ne va pas enseigner la philosophie à un enfant. L'allégorie de la caverne à un enfant qui se cogne, ou le fait qu'il va mourir un jour.

JM s'oppose franchement à l'enseignement de la philosophie aux enfants. Il allègue que l'Ecole de la République interdit l'enseignement de la philosophie comme de la religion. Il faut la liberté de conscience.

En terminale, les élèves ne doivent pas apprendre "une" philosophie, mais "à philosopher". Un enfant ne peut apprendre à forger un concept, poser un problème, etc. La philosophie reste une "initiation" au lycée : il s'agit de savoir poser un problème.

Les anglo-saxons n'enseignent la philosophie qu'à l'université.

Platon dit : il ne faut pas commencer par la philosophie, même si on veut y mener.

Platon propose une propédeutique : une initiation par étapes.

Platon propose de commencer par l'arithmétique, puis la géométrie, l'astronomie, la musique et enfin la musique.

- Arithmétique : que fait un enfant qui compte ? L'instituteur demande à compter des bananes (combien font 2+2 bananes ?), puis des petits pains (combien font 2.3 petits pains ?), puis des bananes et des petits pains ensemble (combien font 2 bananes et 1 petits pains ?). Ici l'élève bloque. On lui apprend alors à rentrer dans la notion de nombre : on a en fait 3 objets.

- Géométrie : l'instituteur dessine un triangle au tableau et demande ses propriétés : 3 côtés, égaux ou pas, etc. on apprend alors à contempler et penser juste, sur des figures idéales qu'on ne verra jamais.

- Astronomie : c'est substituer à partir des points lumineux vus dans le ciel, des figures géométriques.

- Musique : c'est dégager les rapports entre les sons, et les rapports des sons plus ou moins harmonieux.

- Dialectique : avec tout ça on va pouvoir faire un saut et on peut faire de la dialectique, penser la justice.

L'élève avait tout ça en lui mais n'avais pas la possibilité de se tourner vers.

D'où le vrai maitre fait de la maïeutique : il permet à l'âme de se tourner vers.