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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Rites d'initiation aux Mystères antiques - Encyclopédie théologique de l'Abbé Migne

Les Athéniens faisaient initier leurs enfants dès le berceau. C'était un devoir de l'être au moins avant la mort, et la négligence à cet égard passait pour un sacrilège. Les personnes de tout âge et de toute condition y étaient admises, après les préliminaires exigés. Il n'y avait d'exclusion que pour les criminels et ceux que nous avons indiqués plus haut ; Néron, tout puissant qu'il était, n'osa profaner de sa présence le temple de Cérès.

Rien n'était plus expressément défendu que la divulgation des mystères. Révéler le secret, ou le surprendre, étaient deux crimes égaux. On ne voulait avoir aucun commerce avec ceux dont l'indiscrétion avait trahi des secrets aussi respectables : ils étaient bannis de la société ; on évitait de se trouver avec eux dans le même vaisseau, d'habiter la même maison, de respirer le même air. L'entrée du temple était rigoureusement interdite aux profanes, et la mort fut le prix de la témérité de deux jeunes Acarnaniens qui avaient osé s'y introduire.

Un silence qu'il était si dangereux de rompre a couvert de voiles presque impénétrables l'intérieur des mystères ; c'est ce qui fait que nous sommes réduits à de simples conjectures sur la doctrine ésotérique qui y était professée. Quant aux cérémonies de l'initiation proprement dite, plusieurs anciens nous en ont laissé quelques détails. Voici les cérémonies de l'initiation d'Apulée aux Mystères, telles qu'il les expose lui-même.

Lorsque le moment fut arrivé, une troupe nombreuse de prêtres le conduisit au bain ; on l'arrosa d'eau lustrale ; on le fit entrer dans le temple, où on le plaça devant la statue de la déesse ; on lui ordonna de jeûner pendant dix jours, sans manger de viande et sans boire de vin. Ces dix jours écoulés, on courut en foule pour le voir, et chacun lui fit des présents, suivant l'ancienne coutume. La foule retirée, on le revêtit d'une robe de lin et on l'introduisit dans le sanctuaire. Là, dit-il, je fus ravi jusqu'aux confins de la mort, et m'étant avancé jusque sur le seuil de Proserpine, je revins sur mes pas, après avoir été promené par tous les éléments. Au milieu de la nuit, j'aperçus le soleil étincelant de lumière ; je vis les dieux des enfers et des cieux ; je m'approchai d'eux et les adorai. Il ajoute qu'il ne peut dire ce qui se passa le reste de la nuit. Quand le jour fut arrivé, il fut placé sur un siège de bois, au milieu du temple, devant l'image de la déesse, avec un habit de lin, rayé de blanc, de pourpre, de bleu et d'écarlate. Il portait de plus un manteau long parsemé de dragons et de griffons, et appelé étole olympiaque. De la main droite il tenait une torche allumée, et avait sur la tête des palmes blanches, arrangées en forme de rayons. Levant alors les voiles du temple, on le fit voir à tout le peuple ; on célébra ensuite par un festin sa nouvelle naissance ; on répéta les mêmes cérémonies deux jours après, et tout se termina par un repas fait aux prêtres et aux initiés, et par un sacrifice propitiatoire.

Stobée nous a conservé, dans son Dictionnaire, le passage d'un auteur ancien qui peignit d'une manière très vive le spectacle effrayant des initiations. « L'âme, dit cet auteur, éprouve à la mort les mêmes terreurs qu'elle ressent dans l'initiation, et les mots même répondent aux mots, comme les choses répondent aux choses. Ce n'est d'abord qu'erreurs et incertitudes, que courses laborieuses, que marches pénibles et effrayantes à travers les ténèbres épaisses de la nuit. Arrivé aux confins de la mort et de l'initiation, tout se présente sous un aspect terrible : ce n'est qu'horreur, tremblement, crainte, frayeur. Mais dès que ces objets terribles sont passés, une lumière miraculeuse et divine frappe les yeux ; des plaines brillantes, des campagnes émaillées de fleurs se découvrent de toutes parts, des hymnes et des chœurs de musique enchantent les oreilles. Les doctrines sublimes de la science sacrée y font le sujet des entretiens. Des visions saintes et respectables tiennent les sens dans l'admiration. Initié et rendu parfait, on est désormais libre, on n'est plus asservi à aucune contrainte. Couronné et triomphant, on se promène par les régions des bienheureux, on converse avec des hommes saints et vertueux, et l'or, célèbre les sacrés mystères au gré de ses désirs. »