Rabelais était grand helléniste et hébraïsant. Il commence son ouvrage (vie de Gargantua), composé par "Alcofribas", "abstracteur de quintessence". Il voulut publier quatre livres.
Grand horrifique Gargantua !
Les habits de Gargantua sont normaux, à l'exception des bijoux : tous représentent ou sont confectionnés par des initiés.
Son "image" est un androgyne identique en figure à celui qu'a dépeint Platon.
"Les tyrans veulent ce que leur arbitre tienne lieu de raison. Les sages et savants par raison manifeste contentent leurs lecteurs.
Adolescent, Gargantua toujours songeait creux et faisait le sucré. Il bat le chien devant le lion.
Il étonne son père pour la première fois, par l'invention d'un torche-cul extraordinaire. Il a avant cela tout essayé sans exception, même ses doigts. Ayant un sens aigu de certaines observations, il fait remarquer qu'avant de se torcher, il faut chier. Son père l'admire pour son "bon sens" et annonce qu'il le fera passer Docteur es la gaie science. A la fin de ses essais, il conclue que le plus voluptueux torche-cul est un oiseau bien duveteux, dont on tient la tête entre les mains. C'est sur cette proposition que son père reconnait son génie divin, et décide de l'enseigner plus avant. Il fait alors appel à un docteur sophiste. L'autre gobe tout. Son père se rend compte que malgré tout son savoir, rien ne lui profite. Pire, il en devenait fol, niais, rêveur et sot.
Sot qui avale tout mais ne comprend rien.
Il sort sa science pour se faire bien voir. C'est un nigaud, guerroyant constamment, en se parant de science. C'est une brute ne pensant qu'à la guerre et au moyen le plus efficace de réduire ses voisins.
Il mange en salade, des pèlerins de la région de Nantes... Ceux-ci se libèrent, mais pour leur barrer la route de la fuite, il urine dessus. Peint par David.
C'est le père de Gargantua lui-même qui l'inspire à la guerre. Pas de guerre sans savoir, lui dit-il, et réciproquement.
Gargantua monte à Paris pour l'étude, et la quitte pour le combat. Il gagne sa guerre et obtient les pleins pouvoirs. Il dote chacun des protagonistes de sa guerre. Le moine, notamment, reçoit la terre de Télesme, sur laquelle sera bâtie une abbaye... pure, elle.
C'est un bâtiment hexagonal, sans murs, construit le long de la Loire. Y sont exclus les hypocrites, bigots, usuriers amasseurs...
Pas de loi, statut ou règle, sinon celle, libertaire, établie par Gargantua : "Fais ce que voudras".
Ses habitants sont vertueux et très savants.
Une énigme est trouvée aux pieds de l'abbaye. C'est une prophétie sur la fin des temps. On écoutera les sots et les lourdauds (Gargantua ?) entre autre, les hommes s'élèveront les uns contre les autres, contre leur père, l'Occident perdra sa lumière, chacun aura son sort.
Le moine demande à Gargantua ce qu'il comprend de cette prophétie. Il répond : Quoi ? C'est le discours et maintien de vérité divine. A quoi le moine lui répond qu'il n'y a rien compris. Selon lui il y a du Merlin là-dessous. Cette prophétie est en fait pleine d'allégories. C'est celle du "jeu de paume", qui se fait avec une pelote (fil que l'on déroule).