Académie métaphysique

 

Paroles

 

Accueil > Classement thématique > Philosophie > Philosophes > Pythagore / Pythagorisme

Tous les thèmes

 

 

« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

'Petite histoire de l'ésotérisme occidental', Antoine Faivre - Antoine Faivre

Bas Moyen-Age et Esotérisme chrétien :
Initiation, secret, amour et connaissance se fondent dans un imaginaire chevaleresque dont la première grande expression littéraire s'élabore autour d'Arthur. C'est la Matière de Bretagne. Ensuite on a la littérature du Graal, avec le livre de Chrétien de Troyes et Robert de Boror, qui associe des traditions occidentales de type chevaleresque et celtique (druidiques notamment), lié à un ésotérisme chrétien.
En 1200 : Wolfram Von Eschenbach consacre au Graal et à la chevalerie un Parzival où l'on retrouve sans peine des éléments alchimiques et hermétistes.
On retrouve l'alchimie dans le Roman de la Rose.

Renaissance et baroque :
Vers 1450, création d'une académie platonicienne, par Marcile Ficin. Dix ans plus tard, on redécouvre le Corpus herméticum. Il le traduit. On en trouve ensuite en soixante-dix ans, de multiples traductions. Toutes font de Trismégiste l'auteur du texte, à l'époque de Moïse. On y perçoit l'annonce du christianisme et la présence d'un enseignement qui serait une expression de la philosophia perennis dont Hermès aurait été l'un des maillons d'une chaîne aux noms prestigieux. On tente une recherche des principes premiers et des origines.
Agrippa (1533-...) et Giordano Bruno font partie des auteurs qui s'imprègnent du Corpus herméticum. Ensuite, sa date de création est ramenée aux tous premiers siècles de notre ère. Il trouve alors moins d'admirateurs.
Robert Fludd (16..-16..) en fait un des fondements de sa théosophie.
Atanase Kircher en étudie la parenté avec la pensée égyptienne antique, et instaure ainsi le grand courant d'égyptologie des temps modernes.
Les Juifs exportent la Kabbale en terre chrétienne, et font croître la Kabbale chrétienne. Pic de la Mirandole (1463-1494) en est le premier promoteur connu. Il ne tente pas une interprétation chrétienne de la théosophie juive, mais une herméneutique du christianisme par les mêmes méthodes dont se servent les juifs pour découvrir les vérités cachées dans les textes révélés. La Kabbale et la Magie prouvent , selon lui, le Christianisme. C'est le début d'un courant.
H.C. Agrippa fait une synthèse de Kabbale, Magie, Hermétisme et Alchimie, dans “De occulta philosophia“, écrite dès 1510, publiée en 1533.
Plusieurs franciscains font de la kabbale chrétienne.

Seizième siècle :
On écrit beaucoup pour les rois ou à leur demande.
Le plus célèbre représentant de ce courant est Guillaume Postel (1510-1581), exclu de la Compagnie de Jésus en 1545. En 1553, il fait la première traduction du Sepher Jetzirah.
On trouve encore Robert Fludd.
A cette époque, on tente une synthèse des diverses sciences ésotériques, avec les méthodes de l'analogie, de l'ecléctisme, etc.
En Allemagne, en Suisse, le luthérianisme freine la liberté de penser. On voit cependant apparaître Paracelse (1453-1541), Boehme, les Rose-Croix.
Paracelse est Suisse. C'est un médecin qui parcoure l'Europe. Il critique l'autorité des anciens, qu'il faut remplacer par l'expérience. Il meure en laissant une œuvre considérable. Pour lui, la nature est toute entière épiphanie. L'Alchimie est un instrument de connaissance du monde. Chaque chose possède son rythme propre, et avance (Al)chimiquement. Tout est chimique et avance chimiquement. Tout est interdépendant. Les astres se trouvent moins à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'homme. De même que notre corps physique tire des éléments sa nourriture, de même notre corps sidéral invisible se nourrit en laissant le Gestrum (Esprit des astres), agir en lui. Paracelse sera une référence, y compris pour les médecins.
La Théosophie germanique va puiser chez Paracelse. En particulier ce courant apparaît chez Jacob Boehme. Il a des ennuis avec les autorités protestantes. Il spécule sur la Sophia et la création continuée.

Dix-septième siècle :
Les premiers textes connus concernant les Rose-croix apparaissent en 1614 à Cassel. C'est un petit manifeste : la Fama fraternitatis, de “l'ordre louable de la Croix de Rose“, adressé à “tous les savants d'Europe“.
On y trouve une critique de la situation spirituelle en Europe plus des considérations sur une possible rédemption grâce non pas aux Eglises, mais à une science spirituelle universelle où coeur et connaissance s'uniraient. Influence : Paracelse, kabbale chrétienne, pythagorisme [et Alchimie]. On y trouve aussi la biographie d'un personnage mythique : Christian Rosenkreutz, grand voyageur qui aurait séjourné en Arabie et en Egypte.
Dans tout ce contexte : la magie se définit comme tentative de relier la Nature et la Religion. La magie blanche est la “magie naturelle“. La magie noire est l'aspect négatif de tout cela.

Dix-huitième siècle :
Apparition de la Franc-maçonnerie actuelle, dite spéculative, à Londres en 1717. Elle introduit dans ses rituels en 1730, le mythe de la mort et la résurrection d'Hiram, et un discours qui va se prêter à l'herméneutique ésotérique.
1770-1815 : Epoque de l'Illuminisme. La Théosophie est au plus haut.
Swedenborg (1688-1772) : Le monde d'en bas, dans sa plus infime partie, renvoie au monde d'en haut. Il inspire plus la Franc-Maçonnerie que les autres théosophes.
On a aussi Eckarthausen.
En France, Martinès de Pasqually (1727-1774), fonde l'ordre théurgique des Elus-Cohen. Louis-Claude de St Martin est influencé par lui. Il est le “philosophe inconnu“. Il a laissé une correspondance importante avec des maçons et des Elus-cohens.
Apparition d'une nouvelle science : le magnétisme et l'étude des phénomènes métapsychiques.
Plus des orientations néo-païennes : Fabre d'Olivet : Vers dorés de Pythagore. Celui-ci veut montrer qu'il y a une langue et une Tradition des origines.
Court de Gébelin est moins philosophique, plus encyclopédique. Il tente de retrouver à travers plusieurs traditions, ce qu'on appellera par la suite : Tradition primordiale.
Egyptologies et maçonneries égyptiennes.
Goût pour le merveilleux : ouvrages de magie : Comte de St Germain (1707-1784), Joseph Balsamo alias Cagliostro (1743-1795).
Traduction du Grand et du Petit Albert, abondante littérature sur le vampirisme, la sorcellerie. Beaucoup de prophètes (c'est la Révolution Française).
On fait beaucoup d'interprétations sur la mythologie, les mythes, que l'on ramène à des traités alchimiques codés.
Mesmer invente la notion de magnétisme animal (un fluide répandu en toutes choses). Le fluide explique les influences naturelles qu'ont les corps entre eux. Ce fluide est de nature électro-chimique.
On associe cette notion aux symboles maçonniques, on crée des sociétés initiatiques.
Maçonnerie classique : Trois grades. Apparition des rites à hauts grades, plus chargés de contenu ésotérique. La Franc-maçonnerie anglo-saxonne en est dépourvue. La “régularité“ paraît être anglaise.
Fin 1770, le duc Ferdinand de Brunswick et le prince Charles de Hesse de Cassel, réunissent un convent maçonnique chargé de réfléchir sur l'origine, la nature, le but de la maçonnerie. Le convent a lieu en 1782. On y trouve deux tendances : Esotériste et humaniste des Lumières, rationaliste.
Naissance des illuminés fin dix-huitième siècle : Pratiques oraculaires d'interrogation de la Sainte parole, sorte d'hypostase de l'intelligence suprême.
Après, les loges pleuvent, et beaucoup d'œuvres d'art : Goethe, Novalis, Mozart, Blake...

Dix-neuvième siècle :
Il y a les philosophies de la nature à l'époque romantique (1790-1815). Franz von Baader (théosophe) domine l'ésotérisme romantique, et sans doute celui du dix-neuvième siècle. Entre Shelling et Hegel. Parle d'Androgyne, chûte, magnétisme, amour : Somme de tout l'essentiel de l'ésotérisme chrétien.
On dit que le druidisme est la religion-mère de l'humanité. On développe aussi des recherches du côté de l'Orient et de ses traditions. On parle de plus en plus de leur unification dans la “Tradition primordiale“. En particulier chez les théosophes.
Edouard Shuré publie ses Grands initiés : Ram, Krichna, Hermès, Moïse, Orphée, Pythagore, Platon, Jésus.
Apparition du spiritisme et de l'occultisme (1840-1860). Magnétisme animal, hypnose, spiritisme, idée de réincarnation, généralisation du terme “ésotérisme“, en particulier par la Franc-Maçonnerie.
Alphonse Louis Constant (alias Eliphas Levi) (1810-1875) inaugure et définit le courant occultiste proprement dit. Il en devient le principal représentant en Europe et aux USA. C'est un mage.
Les occultistes cherchent à intégrer les sciences de leur époque avec leur propre science. Ceci devant contrer la montée du matérialisme.
Forte personnalité dominante : Gérad Encausse (Papus).