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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Les différents purgatoires des différentes religions - Encyclopédie théologique de l'Abbé Migne

PURGATOIRE

PURGATOIRE. 1° Suivant la doctrine catholique, les âmes des fidèles qui, après la mort, paraissent devant Dieu revêtues de la robe d'innocence et de sainteté, après avoir effacé toutes leurs taches et payé toutes leurs dettes par la pénitence, entrent aussitôt en participation du bonheur et de la gloire du paradis. Celles qui n'ont pas la grâce sanctifiante, et qui sont maculées de péchés mortels, sont dès lors condamnées pour toujours aux supplices de l'enfer. Mais celles qui se présentent au tribunal du Souverain Juge avec la grâce habituelle, redevables cependant de quelques satisfactions pour les péchés qui n'ont pas été suffisamment expiés, ou avec quelques légères souillures, doivent, avant de jouir de la félicité céleste, passer auparavant par les peines du purgatoire, jusqu'à ce qu'elles soient entièrement purifiées. Telle est la foi de l'Eglise ; elle est appuyée sur plusieurs passages de l'Ancien et du Nouveau Testament ; elle a été enseignée dans tous les, siècles ; elle est confirmée par le témoignage des saints Pères et des auteurs les plus anciens ; elle est de plus tout à fait conforme à la raison, à la notion que nous avons de la sainteté de Dieu ; elle concilie parfaitement sa miséricorde infinie avec les intérêts de sa justice. On a donc lieu de s'étonner quand on voit Luther rayer d'un trait de plume, et tous ses protestants, à quelque dénomination qu'ils appartiennent, rejeter unanimement un dogme professé jusqu'alors dans l'Eglise universelle. Nous sommes très portés à croire que les protestants ont nié le purgatoire uniquement par antipathie pour l'Eglise romaine. En effet, il est positif que maintenant plusieurs communions protestantes nient hautement l'éternité des peines de l'enter, d'où il résulte qu'à leur sens l'enfer n'est plus qu'un purgatoire.

Mais, pour en revenir à la doctrine catholique, ce qu'enseigne l'Eglise se borne à peu près à ce que nous avons consigné ci-dessus ; car elle n'a pas défini le lieu du purgatoire, ni la nature des tourments qu'on y endure, ni la manière dont les âmes y souffrent. Le mot de purgatoire désigne moins un lieu particulier que l'état où se trouvent certaines âmes séparées du corps ; on croit communément que ces âmes y endurent la peine du feu, parce que saint Paul a dit qu'elles seraient sauvées comme par le feu ; mais, en tout cas, ce feu ne saurait être matériel. Le purgatoire durera jusqu'à la fin des temps, parce que, tant qu'il y aura des créatures humaines qui passeront de cette vie à trépas, il y aura des âmes qui auront besoin d'être purifiées. Mais chaque âme en particulier n'y résidera pas jusqu'au jugement général ; car les peines qu'elle y souffre sont proportionnées à la grandeur de sa dette, et toutes les âmes ne sont pas également redevables. La foi nous enseigne encore que les âmes qui expient dans le purgatoire peuvent être soulagées et même entièrement délivrées par le sacrifice de la messe qui s'offre pour elles, par les prières et par les bonnes œuvres que les fidèles vivants font à leur intention.

2° La doctrine de l'Eglise grecque concorde avec celle des Latins sur les points de foi touchant le purgatoire ; cependant les Grecs ne paraissent pas faire de distinction entre l'enfer et le purgatoire ; la différence ne consisterait que dans la qualité des âmes - qui y subissent leur peine. Les âmes qui meurent dans l'inimitié de Dieu sont aussitôt punies dans les enfers par des châtiments qui dureront toute l'éternité ; tandis que les âmes auxquelles il reste des fautes à expier sont également renfermées dans les enfers, privées de la vue de Dieu et des jouissances célestes, sans cependant y souffrir les tourments réservés aux damnés. Ce sentiment n'est pas cependant tellement propre aux Grecs, qu'on n'en trouve des traces chez les Latins ; car, dans la messe des morts, suivant la liturgie romaine, le prêtre fait à Dieu cette prière : Domine Jesu Christe, libera animas omnium fidelium defunctorum de pœnis inferni et de profundo lacu. « Seigneur Jésus-Christ, délivrez les âmes de tous les défunts des peines de l'enfer et de la fosse profonde. » Du reste, les Grecs, comme les Latins, font des oblations pour les défunts, et croient que leurs âmes peuvent être soulagées par les suffrages des vivants. Ce que nous disons ici des Grecs est applicable à tous les autres chrétiens orientaux.

3° Les Juifs reconnaissent une sorte de purgatoire qui dure pendant toute la première année qui suit la mort de la personne décédée. Selon eux, l'homme, pendant ces douze mois, a la liberté de venir visiter son corps, revoir les personnes et les lieux pour lesquels elle a eu pendant la vie quelque affection particulière. Ils nomment le purgatoire le sein d'Abraham, le trésor des vivants, le jardin d'Eden, la Géhenne supérieure, par opposition à l'Enfer, qu'ils appellent Géhenne inférieure. Le jour du sabbat est, selon eux, un jour de relâche pour les âmes du purgatoire ; et au jour de l'expiation solennelle, ils font beaucoup de prières et d'œuvres satisfactoires pour les soulager. D'autres pensent qu'il n'y a que les prévaricateurs de la maison d'Israël qui vont dans le purgatoire, c'est-à-dire les Juifs qui ne sont, ni tout à fait méchants, ni absolument bons, et qui meurent sans avoir fait pénitence.

4° Une partie des païens, surtout les Platoniciens, ont cru que les âmes étaient purifiées par le leu après la destruction de leurs corps. Platon, dans un de ses dialogues, semble reconnaître un tribunal, où les morts qui n'ont commis que des péchés légers seront condamnés dans l'autre monde à des peines finies et proportionnées à leurs fautes. Voici l'analyse du sentiment de ce célèbre philosophe : « Toutes les âmes subissent le jugement au sortir de leurs corps : il y a des âmes, mais en petit nombre, qui se trouvent entièrement saines, et qui n'ont rien à craindre de ce jugement ; toutes les autres y sont trouvées malades, les unes pourtant capables de guérison, et les autres incurables. Les âmes saines prennent le chemin des champs Elysées, qui est le pays de la liberté et de l'affranchissement de tous maux : elles achèvent de s'y purifier, et cette purification est une affaire de mille ans. Pour savoir ce qu'elles deviennent après cela, il faut distinguer celles qui doivent revenir dans ce monde, suivant l'ordre du destin, et celles qui y ont déjà achevé leurs tournées fatales. Ces dernières passent dans une terre bienheureuse, où elles jouissent des plus purs délices, dans la contemplation continuelle du Verbe divin. Les âmes malades prennent toutes le chemin du Tartare, les guérissables pour y être purgées, les incurables pour y être tourmentées. Quand les premières y sont guéries de toutes les indispositions par des remèdes très violents, les unes passent dans les champs Elysées, les autres vont continuer l'animation des corps, à laquelle elles sont encore obligées, n'ayant pas fourni toute leur carrière. Les malades désespérées, c'est-à-dire celles qui sont chargées de crimes impardonnables, ne sortent jamais du Tartare. » On peut voir aussi la description que Virgile donne de la purification de l'âme après la destruction du corps, au VIè livre de son Enéide.

5° Les Musulmans admettent le purgatoire d'une manière précise et positive. Voy. ARAF

6° Les Egyptiens, les Hindous, les Bouddhistes et tous les autres peuples qui croient à la métempsycose, admettent par là même un purgatoire ; car la transmigration des âmes n'est, suivant leur doctrine, qu'un moyen d'expiation et de purification, après lequel seulement les âmes peuvent jouir de la béatitude. Dans le système bouddhiste, les enfers même, quelque nombreux et quelque terribles qu'ils soient, ne sont, à proprement parler, que les différents degrés d'un vaste purgatoire ; car ils ne reconnaissent aucune peine éternelle, bien qu'il y en ait qui puissent durer des milliers et des millions d'années.