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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Les différentes interprétations du propos biblique - Encyclopédie théologique de l'Abbé Migne

[Liste des livres de la Bible, officielle, suivant le décret du Concile de Trente ]

On divise encore la Bible en livres protocanoniques ou canoniques du premier rang, et deutéro-canoniques ou canoniques du second rang ; les premiers sont ceux qui ont été universellement reçus par toutes les Eglises ; les autres sont ceux qui ont d'abord été inconnus à quelques églises, ou rejetés par elles jusqu'à ce que leur authenticité eût été parfaitement constatée. Les deutérocanoniques de l'Ancien Testament sont les deux livres des Machabées, Tobie, Judith, la Sagesse, l'Ecclésiastique, Baruch, et certaines parties des livres de Daniel et d'Esther. Tous les autres sont proto-canoniques. Ces derniers sont les seuls reconnus par les juifs, et admis par eux dans le canon (les Ecritures). Ce sont aussi les seuls dont on ait le texte hébreu. Les deutéro-canoniques sont rejetés par les protestants comme apocryphes.

Les deutero-canoniques du Nouveau Testament sont l'Epître aux Hébreux, les Epîtres de S. Jacques et de S. Jude ; la seconde de S. Pierre, la seconde et la troisième de S. Jean, l'Apocalypse de S. Jean et quelques courts fragments des Evangiles. Les protestants avaient d'abord rejeté ces livres, mais ils les ont presque partout réintégrés dans les nouvelles éditions de la Bible.

- La partie proto-canonique de l'Ancien Testament forme ce que l'on appelle les livres sacrés des juifs ; et la Bible, dans son intégrité, est le livre sacré de tous les chrétiens.

C'est une source inépuisable à laquelle vont s'abreuver, depuis dix-huit siècles, tous ceux qui sont ou qui se disent les disciples de Jésus ; mais, faut-il l'avouer si quelques-uns y trouvent la vie, d'autres y boivent la mort.

Car Dieu, en faisant entendre sa parole à la terre, a dû y établir un tribunal pour en interpréter les difficultés. Ce tribunal existait dans l'ancienne loi, il existait dans le collège des prêtres, dans ce que plus tard on appela le sanhédrin. L'Eglise a succédé à la Synagogue avec une puissance encore plus étendue, et cette puissance lui a été accordée par son divin chef.

Admettrons-nous avec les protestants que chacun a la libre interprétation de l'Ecriture sainte ? Mais alors chacun abondant dans son sens particulier, il y aura autant d'interprétations que de lecteurs ; La vérité ne sera plus une, et la parole de Dieu n'aura pas plus de consistance que la parole de l'homme.

C'est ce que l'expérience démontre clairement, car nous voyons que l'Eglise protestante se fractionne et se subdivise chaque jour en sectes sans nombre.

Mais, dira-t-on peut-être, pourquoi Dieu n'a-t-il pas énoncé sa parole de manière à prévenir toute ambiguïté ? Hé ! qui sommes-nous pour prescrire au Tout-Puissant ce qu'il aurait dû faire ? Ne voyons-nous pas d'ailleurs que les textes les plus simples, les propositions les plus naturelles, les plus littérales, les moins amphibologiques, sont celles qui ont soulevé le plus de questions, suscité le plus de subtilités ?

Disons donc, en terminant, que la Bible renferme du lait pour les enfants, du pain pour les adultes, du vin pour les vieillards, des remèdes pour les malades, du baume pour les blessés, des caustiques pour les désespérés, mais aussi du poison pour les présomptueux. C'est donc avec raison que l'Eglise refuse son approbation aux nombreuses traductions qu'en font témérairement, en langues modernes, des hommes qui n'ont reçu, pour une œuvre aussi importante, ni mission, ni inspiration ; c'est avec sagesse qu'elle défend de la mettre indifféremment entre les mains de ceux qui ne sont pas capables de la comprendre.

Voy. notre Dictionnaire de la Bible, art. Bible

Encyclopédie théologique Migne, Dictionnaire des religions, tome 24.