Hasard
Pourquoi "il n'y a pas de hasard" ? Parce que le résultat sera mécaniquement induit, malgré l'apparente diversité des opinions.
Ce sera l'opinion dont le "point" fixé est présenté comme une contradiction de notre langage habituel, qui finira par germer, grandir, et être affirmé franchement.
Chance
"qui représentent le Joker de Dieu" = qui permettent de tester la faculté de participation, la chance ou pas, d'appartenir à l'élite, d'être de ceux qui plebiscitent le calcul, comme seul critère de vérité.
Jérémy Trossais, c'est seulement un drame = Pas de chance.
Avant de les embaucher, Napoléon demandait à ses généraux s'ils avaient de la chance.
La chance provoque des "tournants", en cassant, en séparant du flux temporel antérieur.
La chance est une force mystérieuse qui semble se présenter en bien ou en mal dans la vie des gens. Sir Winston Churchill (1874-1965)
Sans référence intellectuelle, le sieur se présente d'abord comme un "chanceux". Il trouve Couple et Alchimie par chance à la FNAC de "Ternes".
Chacun de ses textes charnières est présenté par lui comme issu de circonstances fortuites, de rencontres "chanceuses" qui lui ont permis de faire des lectures, etc, des conjonctures lui ayant permis d'en tirer des textes, des surprises, toujours "bonnes".
C'est pourquoi dans sa logique "cohérente", il rejette l'idée d'un besoin de travailler, de faire des efforts.
Alors l'anti-hasard intervient pour "donner" les fruits de ce calcul.
Son jumeau (dont la justice n'a sûrement pas assez creusé le rôle tenu dans cette histoire) conclue sa lettre de présentation : "De tout coeur, bonnes chances à tous les deux. Et quelles que soient les éventuelles avaries, n'oubliez pas le jumeau car si le besoin s'en fait sentir pour lui, il saura vous trouver."
Upinsky parle de ceux qui ont "la chance de comprendre". Les autres sont les exclus.
Le hasard dans Satornet
"- Doutez-vous ?
Conscients que toute interprétation par essence est subjective, nous vous proposons quelques éléments de recoupements qui laissent pour l'intelligence du coeur une place infime au hasard."
On y retrouve bien les éléments voulus : où on passe de "l'intelligence du coeur" (bon sens, concret, quotidien vécu) à l' "anti-hasard" (défini par les chiffres - des "recoupements" nombrés et probables - "quelques").
André évoque la chance d'Arnaud Mussy.
A propos du singe savant : la chance qu'il avait de produire une oeuvre de force est infime, mais passe pour "parole d'Evangile". Ceci en réponse à Arnaud Mussy, invoquant l'Evangile pour l'aider dans son jeu d'anti-hasard...
André dira également en cette période qu'une cause hasardeuse conduit à n'importe quoi. Quand la "chance" devient la cause d'une orientation, il est évident qu'elle ne produit qu'un chaos pour la simple raison que tous n'auront pas la même "chance", autre nom d'une force, qui comme telle amènera une "guerre" entre les chanceux.
Le plus "chanceux" sera alors le plus fort.
Une force issue de la chance, ne peut que dériver en relations sociales issues de rapports de forces.
De plus la chance "tourne".
Ce qui amènerait à dire que le pouvoir précédent, chanceux, mais plus faible, doit à présent dégager.
Chance : "Tour favorable ou défavorable, mais de soi imprévisible et livré au hasard, que peut prendre ou que prend effectivement une situation ou un événement; issue heureuse ou malheureuse d'une situation donnée."
Occasion : "Circonstance favorable et se présentant pendant une durée limitée" ; Par hasard; du fait des circonstances.; et "à cause de".
Or l'occasion, c'est le kairos, le temps recherché par le sophiste, qui ne croit qu'en lui.
André parle de chance
André reparlera de la chance, en un propos traitant de la chance financière et le don d'argent, "qui n'aide pas, spirituellement", les pseudo- "gagnants" de cette loterie, créée par, ce qu'il appelle une "corporation". Ce terme signifiant : "Ensemble de personnes ayant une activité ou des intérêts communs permanents ou temporaires".
Corporation qui ne favorise pas la spiritualité, autrement dit rendant matérialiste, faisant oublier le divin comme facteur de "chance"... méritée. Elle fait croire au contraire que le hasard pourrait être porteur de "chance".
André ajoutant que cette "chance" ne les aidera pas à se former.
La formation intellectuelle (prémice du spirituel), est donc la contradiction de la chance.
André y associe encore hasard et erreur. L'espérance étant tirée de l'assurance d'un anti-hasard, qui ne doit rien, là encore, à des probabilités se transformant au fur et à mesure de leur expression, en opinions, puis en "faits" tranchés... permettant de confirmer mathématiquement cette "chance", pour qu'elle ne tourne plus, et soit transformée en rente infinie...
Comme un Joker arrivant chez nous, pour nous in-former de "l'heure", d'abord probable, puis imposée...
Enfin André conclue son propos sur la nécessité de se référer aux sources chrétiennes, pour pouvoir en juger, et ne pas croire au hasard, mais au contraire en une destinée préconçue et devant aboutir à un accomplissement de l'homme, à travers une transmission qui ne coupe pas le temps de notre évolution, pour couper la parole de Celui qui pouvait nous former.
Dans ce propos, André parle encore de la facilité à suivre sans travail, par le fait d'une puissance tombant du ciel.
"Y'en a qu'on tout de suite achetés une magnifique maison, des voitures de luxe, etc. des voyages et tout."
Suite vient du mot "suivre", immédiatement, "saisir l'opportunité", la chance. Tout de suite signifie que la vitesse est le facteur de la jouissance et du matérialisme qui ont découlé de ce "don". C'est donc de la matière, et une certaine griserie, à "saisir".
D'où : cela "ne va pas spirituellement avantager ces gens-là". "Avantager" c'est donner de l'avance.
Et qui n'avance pas (attendant...) recule.
Ce "don d'argent" n'ayant aucun sens puisque "c'est un coup d'épée dans l'eau", et "c'est fatal".
De ce fait, ils n'apprennent pas à corriger leurs erreurs (autre facteur de perte de sens) : "Ils peuvent recommencer les bévues qu'ils ont faites, hein ! et perdre bien vite l'argent que vous allez leur donner."
Autrement dit le pouvoir qui est donné aux chanceux, n'est que précaire.
Ce qui veut dire que cette "richesse" est en réalité une "pauvreté" de l'être. Car cette puissance perdue, les chanceux se retrouveront vides : "perdre bien vite l'argent que vous allez leur donner." Ils n'auront pas créé en eux la capacité de "gagner leur vie".
C'est pourquoi il faut leur donner la "prudence", qui veut dire "pré-voyance" (abréviation de pro-videre). Or la prévoyance est issue de la maturité, du temps.
La prudence, c'est de se méfier de ce genre d'axiomes, qui place les prétendus "titrés" et "gradés" chanceux en "intelligence" adaptée à ce monde, parmi les forts, les "riches" de cette civilisation, "par définition". "Vous avez des mécènes, et qui se figurent être très généreux, etc. Ça leur coute rien, puisqu'ils ont une fortune".
La veuve, elle, est digne d'être appelée "riche", car elle a fait l'effort, le véritable sacrifice. Il est à noter qu'elle est âgée. Le temps lui a apporté ses qualités.
Par ailleurs l'espoir présuppose la foi : Croire qu'on est une créature d'un créateur. Devenant la source du sens de la vie et de l'être, d'un futur et d'une évolution infinie.
Une définition du mot espoir est justement : "Attendre avec confiance un bien que l'on désire ; considérer comme possible et probable sa réalisation; considérer comme certaine une chose dont on n'est pas scientifiquement, objectivement sûr."
Conclusion : "C'est Matière-Esprit : Donner de l'argent c'est Matière, faut donner de l'Esprit avec. Seulement là c'est la Science de l'Amour."
La Matière, c'est le "M" de Matière Esprit Science. Ce "M" qui est au centre du cube d'Arnaud Mussy, lequel représente la proportion des chanceux, de ceux qui ont su changer le "tour" des choses par leur capacité de calcul (voir notre étude de son Courrier de 2006). Notez qu'un pouvoir social composé et choisi selon des capacités à la "chance" de pouvoir "participer", doit nécessairement exclure ceux qui ne la possèdent pas. Les "pauvres" en capacité de calcul, d'intuition mathématique de fausses évidences, d'apparences et d'images passant pour des "vérités", en bref des opinions.
Du hasard à la transformation
Dans le darwinisme, la transformation "chanceuse" ou pas, est adaptée ou non, selon son ajustement aux conditions matérielles, ou non. Si elle est adaptée, elle permet à l'individu de perdurer.
Dans Satornet, Arnaud Mussy cite : « La plus grande découverte de notre époque est que l'homme peut transformer les circonstances de sa vie en changeant ses pensées et ses sentiments ». Tel est le défi que nous a lancé William James.