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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Saturne dans l'histoire antique (culte et personnalité) - Encyclopédie théologique de l'Abbé Migne

SATURNE (article du Dictionnaire de Noël), fils d'Uranus et de Vesta, ou du Ciel et de la Terre. Il mutila son père de peur qu'il n'eût des enfants : c'était l'opinion commune de la Grèce. Sa femme était Rhéa dont il eut plusieurs fils : et sachant qu'un d'entre eux devait lui ôter l'empire, il les dévorait tout d'abord après leur naissance ; mais Rhéa, voulant sauver Jupiter nouveau-né, donna à son père une pierre qu'il dévora au lieu de l'enfant. Aussi dérive-t-on son nom de Saturus, parce qu'il se rassasia de ses propres enfants. Jupiter, devenu grand, fit la guerre à son père, le vainquit, et, après l'avoir traité comme Uranus avait été traité par son fils, il le chassa du ciel, ou, selon quelques-uns, il le précipita au fond du Tartare avec les Titans qui l'avaient assisté dans cette guerre. Saturne eut trois fils de Rhéa, Jupiter, Neptune et Pluton, et une fille, Junon, sœur jumelle et épouse de Jupiter. Quelques-uns y ajoutent Vesta et Cérès, outre un grand nombre d'autres enfants qu'il eut de plusieurs maîtresses, comme le centaure Chiron de la nymphe Philyre, etc.

Saturne, détrôné par son fils Jupiter, dit Virgile, pour se dérober à sa poursuite, s'enfuit de l'Olympe, et vint se réfugier en Italie. Il y rassembla les hommes féroces, disséminés sur les montagnes ; il leur donna des lois, et voulut que le pays où il s'était caché, et qui avait été pour lui un sûr asile, portât le nom de Latium. On dit que son règne fut l'Age d'or, ses paisibles sujets étant gouvernés avec douceur. L'égalité des conditions fut rétablie, dit Justin ; aucun n'était au service d'un autre ; personne ne possédait rien en propre ; toutes choses étaient communes, comme si tous n'eussent eu qu'un même héritage. C'était, dit-on, pour rappeler la mémoire de ces temps heureux qu'on établit les saturnales, et le règne de Saturne fut appelé le règne d'or.

Diodore de Sicile, rapportant la tradition des Crétois sur les Titans, fait de Saturne le même éloge que les poètes : « Saturne, l'aîné des Titans, dit-il, devint roi ; et, après avoir donné des mœurs et de la politesse à ses sujets, qui menaient auparavant une vie sauvage, il porta sa réputation et sa gloire en différents lieux de la terre. Il régna dans les pays occidentaux, où sa mémoire était surtout en vénération. En effet, les Romains, les Carthaginois, lorsque leur ville subsistait, et tous les peuples de ces parages, ont institué des fêtes et des sacrifices en son honneur, et plusieurs lieux lui sont consacrés par leur nom même. La sagesse de son gouvernement avait en quelque sorte bannie les crimes, et faisait goûter un empire d'innocence, de douceur et de félicité. La montagne, qu'on appela depuis le mont Capitolin, était anciennement appelée le mont Saturnin; et, si nous en croyons Denys d'Halicarnasse, l'Italie entière avait porté le nom de Saturnie. »

Plusieurs auteurs ont eu recours à l'allégorie pour expliquer la fable de Saturne. Toute la Grèce est imbue de cette vieille croyance, dit Cicéron, que Coelus fut mutilé par son fils Saturne, et Saturne lui-même enchaîné par son fils Jupiter. Sous ces fables impies se cache un sens physique assez beau. On a voulu marquer que l'éther, parce qu'il engendre tout par lui-même, n'a pas ce qu'il faut à des animaux pour engendrer par la voie commune. On a entendu par Saturne celui qui préside au temps et qui en règle la mesure : ce nom lui vient de ce qu'il dévore les années, et c'est pour cela qu'on a feint qu'il dévorait ses enfants ; car le temps, insatiable d'années, consume toutes celles qui s'écoulent. Mais, de peur qu'il n'allât trop vite, Jupiter l'a enchaîné, c'est-à-dire l'a soumis au cours des astres qui sont comme ses liens. » D'autres philosophes n'ont eu égard qu'à la planète qui porte le nom de Saturne, et qui est la plus grande et la plus élevée de toutes : selon eux, ce que les poètes disent de la prison de Saturne enchaîné par Jupiter, signifie, seulement que les influences malignes, envoyées par la planète de Saturne, étaient corrigées par des influences plus douces, émanées de celle de Jupiter. Les Platoniciens mêmes, au rapport de Lucien, s'imaginaient que Saturne, comme le plus proche du ciel, c'est-à-dire le plus éloigné de nous, présidait à la contemplation.

Saturne, quoique père des trois principaux dieux, n'a point eu le titre de père des dieux chez les poètes, peut-être à cause de la cruauté qu'il exerça envers ses enfants ; au lieu que Rhéa était appelée la mère des dieux, la grande mère, et était honorée ce titre dans tout le paganisme. C'est peut-être aussi l'idée de cette cruauté, qui a porté plusieurs peuples à rendre à ce dieu un culte horrible par l'effusion du sang humain. Ce fut chez les Carthaginois qu'il fut plus particulièrement honoré, et c'est ce culte impie et barbare qui a toujours fondé le plus grand reproche que la postérité ait fait à cette nation. Diodore rapporte que les Carthaginois, vaincus par Agathocle, attribuèrent leur défaite à ce qu'ils avaient irrité Saturne en substituant d'autres enfants à la place des leurs qui devaient être immolés, et, pour réparer cette faute, selon Plutarque, ils élurent, d'entre la première noblesse, deux cents jeunes garçons pour être immolés. Il y en eut encore plus de trois cents autres qui, se sentant coupables, s'offrirent d'eux-mêmes pour le sacrifice. A ce sacrifice, dit Plutarque, le jeu des flûtes et des tympanons faisait un si grand bruit, que les cris des enfants immolés ne pouvaient être entendus.

Les Carthaginois ne furent pas les seuls coupables de cette odieuse superstition ; nos anciens Gaulois et plusieurs peuples d'Italie, avant les Romains, immolaient aussi à Saturne des victimes humaines. Denys d'Halicarnasse raconte qu'Hercule, voulant abolir en Italie l'usage de ces sacrifices, éleva un autel sur la colline Saturnienne, et qu'il fit immoler des victimes sans taches pour être consumées par le feu sacré. Mais pour ménager en même temps la religion des peuples qui pouvaient se reprocher d'avoir abandonné leurs anciens rites, il apprit aux habitants le moyen d'apaiser la colère de Saturne, en substituant, à la place des hommes qu'on jetait pieds et mains liés, dans le Tibre, des figures qui avaient la ressemblance de ces mêmes hommes ; et par là il leva le scrupule qui pouvait naître de ce changement.

Rome et plusieurs autres villes de l'Italie dédièrent des temples à Saturne, et lui rendirent un culte religieux. Ce fut Tullus Hostilius, roi de Rome, selon Macrobe, qui établit les Saturnales en son honneur. Le temple que ce Dieu avait sur le penchant du Capitole fut dépositaire du trésor public, par la raison que du temps de Saturne, c'est-à-dire pendant le siècle d'or, il ne se commettait aucun vol. Sa statue était attachée avec des chaînes qu'on ne nui ôtait qu'au mois de décembre, parce que, dit Apollodore, c'est au dixième mois que le fœtus est sur le point de paraître au jour, n'étant plus retenu que par les liens délicats de la nature.

On lit, dans Plutarque, la relation d'un voyageur qui dit avoir visité la plupart des îles, qui sont vers la Grande-Bretagne ; que l'une de ces iles était la prison de Saturne qui y était gardée par Briarée, enseveli dans un sommeil perpétuel, et qu'il est environné d'une infinité de démons qui sont à ses pieds, comme esclaves.

Saturne était communément représenté, comme un vieillard courbé sous le poids des années, tenant une faux à la main, pour marquer qu'il préside au temps et à l'agriculture. Souvent il est couvert d'un voile. Quand il a un globe sur la tête, il est considéré comme planète.

Quant à l'étymologie du nom de Saturne, nous pouvons le rapprocher, avec M. Trôyer, du sanscrit Sani-tara, l'étoile de Sani ; or Sani est la planète que nous nommons Saturne.