A propos d'une conférence des Meurois et Gévaudan
C'est pas la première fois que j'entends par exemple : "Ecoutez au profond de vous pour trouver la vérité". Alors là, le profond de soi... Quelqu'un qui n'a pas reçu une expérience extérieure pour réfléchir, pour faire des comparaisons, etc. comment peut-il sans avoir des échos, trouver au fond de lui, une vérité ? Dieu n'apporte pas la vérité à quelqu'un qui (ronfle) rrr... rrrr.... rrrr..., hein ? C'est la culture du nombril ça.
La raison d'être de l'homme c'est, avant sa créativité, c'est justement cette mobilité de l'esprit, de quêteur, d'expérimentateur, de sélectionneur si je puis dire, pour lui et lorsqu'il a acquis à l'aide d'un équilibre spirituel, c'est-à-dire dans le bien, qu'il veuille le répandre, c'est très bien. Mais trouver du n'importe quoi en soi, alors qu'il n'y a que des tripes tant qu'il n'y a pas eu d'information, et suffisamment d'information différente, pour faire soit une cohésion, soit une sélection.
Et j'entends ça partout : faut travailler sur soi d'accord, mais à partir de quoi, quelles sont les règles ? Alors y a qu'à dire tout de suite "il n'y a que l'Evangile de Jésus, un point c'est tout. Travaillez la dessus, manifestez la pratique de ce que vous avez reçu par la lecture, parce que la croyance c'est 0 sans la pratique."
A.M : En fait le côté sensationnel c'est le voyage astral finalement. Il n'y a rien d'original.
André : C'est vrai, le voyage astral... c'est une réalité, malheureusement ils recevront des philosophies très différentes, très diverses, non seulement selon l'étage de l'astral, mais selon ceux qui veulent bien leur communiquer leurs propres savoirs, leurs propres convictions.
C'est une antichambre l'astral, attention ! Où tout se passe. Aussi bien dans le phénomène diabolique du 3è astral du bas, ou dans la moyenne et dans la partie élevée, des leçons de charité sont données. D'accord, mais dès l'instant où il est question de certaines prophéties, comme un gouvernement qui va s'imposer sur la terre....
Arnaud Mussy donne des arguments probants quant à cette théorie.
De toute façon, dit André, on ne peut pas changer une humanité qui est encore touchée par le mal. C'est absolument impossible. Même pour une race extra-terrestre.
Etienne R. veut alors apporter son point de vue : il a des amis qui ont une théorie qui selon lui est intéressante. Il pense que l'exposé fera avancer le débat. Il en a lui-même fait l'expérience. Ses amis pensent que l'on doit faire abstraction de son égo pour rentrer dans "soi" universel, qui ouvre alors tous les champs de possibilité pour développer quelque chose de bon. Il expose ensuite la mise en place d'une expérience faite aux Etats-Unis : Des personnes assemblées, se concentrent pour oublier leur égo et penser au groupe. On place des fleurs pourries autour d'eux. Les fleurs se régénèrent.
André : Et tu crois qu'on fait une humanité avec ça ?!
Pascal M: c'est ce que les Meurois Givaudan disaient : Etre authentique avec soi-même.
André : Ce ne sont que des mots !
Arnaud M. : quelle a été la teneur des questions, à la suite de ça ?
Sara R : on est parti avant.
Arnaud M. : C'est un peu du New-Age supermarché, non ?
Estelle B : C'est dommage qu'il y ait tant de monde qui se déplace en quête de quelque chose, mais qui ne trouvent que du vide.
André : Ooooh, on trouve toujours de quoi satisfaire un public, hein !
Sara R : On a rencontré Robert C.
André : Il n'a pas encore trouvé "sa" vérité, Robert C.
Sara R : Ne l'avait-il pas ?
André : Surement pas ! S'il l'avait il ne serait pas allé à cette conférence...
A l'écoute, Sara R est troublé. A coup sûr pour elle, Robert C devait trouver "sa" vérité ailleurs. Il se renseigne pour se préparer à quelque chose. Ses interventions ne portent pas sur l'enseignement d'André, mais il vise visiblement autre chose, depuis longtemps.
Mireille D demande si cette forme de méditation intérieure, de "regard en soi" ne serait pas une forme dévoyée de méditation, qui elle devrait se faire sur des choses plus concrètes, qui permettraient de réfléchir mais pas sur des choses floues.
Oui mais y a pas qu'eux qui racontent ce phénomène, qui proposent ce phénomène de penser par soi-même, de rentrer en soi... qu'est-ce qu'ils vont trouver ? La première chose c'est de s'informer au maximum et de comprendre ce qui se passe. Y'a pas besoin de rentrer en soi. Tout est là, on compare, on sélectionne et puis on se renseigne, et ce qui semble à un individu valable il le met en pratique.
Mais "en soi", qu'est-ce que ça veut dire ? la pensée elle est bien "en soi" ! On emploie des termes qui ne veulent rien dire du tout. Penser par soi-même ! mais on ne peut pas faire autrement que penser par soi-même.
Il est un fait par exemple que beaucoup de catholiques maintenant ils en prennent et ils en rejettent. C'est-à-dire que là, bon, ils prennent une certaine autonomie et indépendance de pensée et de réflexion. Et puis ils sélectionnent ce qui leur convient. Le pape, pffff. c'est pour le décorum. Mais rentrer en soi et trouver la vérité (c'est pas d'aujourd'hui qu'on entend ça), c'est une fumisterie épouvantable. C'est une suggestion complètement aberrante. Vous pensez bien que le créateur se trouve pas au niveau du nombril ni aux chakras, ni au plexus solaire en rentrant la dedans, hein ?
Non non non ! la création elle est là pour la lire, pour la comprendre pour communier avec elle et pour communier avec les autres. Mais c'est de l'égoïsme imbécile ça. Quand on ne comprend pas quelque chose... bon moi je vais prendre un dictionnaire, je vais demander à quelqu'un, je m'informe. Mais je vais pas trouver en moi quelque chose qui va m'élever si je n'ai pas du matériau. c'est l'évidence.
C'est comme si un enfant de 5 ans, 6 ans, se mettait à faire cette expérience. Qu'est-ce qu'il a comme capital ? Presque rien. C'est pour ça qu'il faut avoir une certaine maturation de vision, d'écoute, de... (coupure de la cassette)
Sara R : Au sujet de ceux qui prient en groupe (New-age) pour changer le monde... (théorie de la résonance des champs morphiques : on se change pour changer le monde par résonance). On se change soi pour faire changer les autres.
André : Prenons par exemple la communauté méditante : c'est-à-dire les moines, les carmels, les sœurs et les prêtres qui sont carmelisés et qui passent leur temps à prier pour le monde ! Ils sont pleins de bonne volonté je vous assure ... où sont les résultats ? Et à plus forte raison lorsque ces gens prient pour l'Eglise : l'Eglise est en train de dépérir, pas de prêtres nouveaux : c'est le contraire.
Vous savez toutes les réponses sont déjà dans l'Evangile. Je parle des paroles de Jésus. Quelques-unes de St Paul.
Aristide C. et Rémy P. défendent cette lecture comme permettant un premier contact avec une forme de spiritualité. Aristide C. dit qu'après avoir lu ces livres il avait envie de partager leur expérience. C'est vraiment un monde extraordinaire, édénique.
On entend André dire alors : "Ah oui, édénique..."
Aristide C. continue : c'est vrai que le voyage astral ça fait rêver bien des gens.
Rémy P. : Faut pas être trop négatif par rapport à eux. Ils permettent une amorce. A l'époque ce sont les livres qui m'ont permis de m'élever à une autre conscience.
André : En tout cas il y a beaucoup de rêve et moins d'efficacité. Je prétends que en mettant de coté la religion (catholique ou autre), prenez les textes et paroles du christ, je vous défie de trouver mieux dans toutes les fadaises ou les édens qu'on vous enseigne par ailleurs... dans du rêve ! On ne peut faire un peuple, on ne peut faire justement [Important ce "justement" : il semble qu'André évoque ainsi un propos précédent sur ce sujet de "peuple", qui aurait alors été censuré] une communauté, sans une pratique à partir d'un enseignement unique, à partir d'une croyance en un Dieu unique et une relation avec cette source de vie.
Alors si on batifole à droite à gauche n'est ce pas selon les gouts de chacun, parce qu'il y a une une sorte de gourou très intellectuel qui vous fait rêver et en particulier avec des messages de l'astral. Eh bien voilà on tombe vraiment dans du jardinage qui ne porte pas de fruit.
Ecoutez il y en a des milliers qui écrivent des ouvrages de ce genre. C'est à se demander s'ils ont lu vraiment les paroles du christ dans l'Evangile. Jamais avant ni depuis on a trouvé une telle psychologie, de telles réponses, abruptes, réelles, efficaces !
Que font ces gens avec ce que les conférenciers leur donne ?
Les croyants qui disent et non font pas.
Du temps de Georges Roux j'en ai interrogé des croyants. Et bien permettez-moi de vous dire que c'était une expérience formidable. Ah vous êtes croyants, mais qu'est-ce que vous faites dans la semaine ? Motus.
Et combien de fois le croyant oublie justement les paroles qui sont sévères : "Cherchez d'abord le Royaume de Dieu le surcroit vous sera donné". Et maintenant c'est pareil.
Quand vous voyez ce monde tel qu'il est aujourd'hui. La télé est là pour le montrer, et bien je vous garantit qu'on n'a pas le droit d'être dilettante.
Oui, alors là le comportement de chacun, s'il est réel, s'il est efficace dans le sens de "aller à l'essentiel", oui ça se répercute. Attention, pas sur n'importe qui. Sur des gens qui sont en quête et qui sont à peu près de la même longueur d'onde que vous. C'est tout. Ceux-là, pas les autres. On ne sauve pas la terre avec des gens qui la détruisent, ce n'est pas vrai. Alors oui chacun peut être un catalyseur à ce moment-là. Mais avec la conscience de l'être tout le temps.
Quand j'épluche des pommes de terre j'essaie de le faire à la perfection, quand je fais la vaisselle, je le fais bien, au mieux de mes capacités, et ça aussi, c'est quelque chose qui vous discipline. Dans n'importe quoi. Le travail qu'on a à faire, le faire au mieux. C'est le perfectionnisme, bien sûr. Mais pas dans le sens de l'égoïsme et de la vanité, mais dans le sens de "soyez parfait comme votre père est parfait". C'est désirer justement de la part de la conception divine, pour que l'individu s'habitue à affiner son comportement.
Je vous donne un exemple. Vous avez vu récemment les concours de patin sur glace. Vous vous rendez-bien compte des sommes d'exercices quotidien qu'il faut pour arriver dans cet effort, à faire disparaître l'effort et laisser apparaître une grâce légère, n'est-ce pas, etc. Eh bien c'est un travail de tous les jours, c'est une volonté de perfection pour obtenir évidemment le summum de cette grâce de cette beauté pour plaire à l'auditoire, au spectateur. La même chose dans le sport : on veut faire au mieux.
Alors merde, pourquoi dans le sport quotidien de la vie, n'essaie-t-on pas d'être justement au mieux de ce qu'on peut faire ? On a les moyens, même quand on est malade, même quand on est infirme. Regardez, je reçois des publicités de ceux qui peignent avec la bouche ou avec les pieds. Je leur donne des petits trucs, je leur commande des machins. Eh bien ils arrivent à faire avec leur handicap, parce qu'ils veulent le faire. C'est ça, c'est rayonner une volonté qui va semer d'une façon... soit d'une façon exemplaire, soit d'une façon active, par un échange, soit par un don d'aide, de compréhension, de consolation.
Y a pas besoin d'avoir des théories phénoménales d'éden, ou de religion. Quand j'écris au Pape, et que je lui dit : "jamais on a trouvé tant d'âme charitable depuis que le malheur est sur la Terre et sans l'égide de l'Eglise ni de vous monsieur !" Eh bien c'est facile.
Et c'est pour ça que j'aimerais que... moi j'en ai plus pour longtemps, mais que l'exemple du Phare-Ouest soit justement quelques chose d'homogène, de costaud, de fort. Et que chacun d'entre vous sente sa propre évolution. Sans la chercher dans le sens sportif, mais dans le sens de bien faire, de bien faire pour elle, pour lui, pour les autres, etc.
Quand vous nous faites des gâteaux, les petites sœurs maman gâteau, vous les faites au mieux, c'est délicieux, quand vous faites un repas, c'est merveilleux, vous le faites avec amour. Eh bien là c'est une action, c'est une action pratique, c'est une religion pratique pour faire plaisir, voilà. Faire un travail, le bien faire, de façon à le donner bien compréhensible, etc. Ça c'est de la religion pratique. Et comme je l'ai dit dernièrement : Maintenant, plus que jamais et le Phare-Ouest plus que n'importe quelle obédience de la terre, et bien NOUS sommes observés : "pas un cheveu de votre tête qui ne soit compté", et la sélection est en train de se faire.
Alors comme je vous le disais, et j'ai fait mon texte depuis déjà un mois et demi pour les enfants de Noël, qui est en même temps pour les adultes : ne vous laissez pas aller à vos habitudes, stériles, qui ne bâtissent pas. Prenez des habitudes qui sont fortes, qui bâtissent, quel que soit votre âge, qui vous murissent continuellement, qui vous rende fort, n'est-ce-pas, même si les muscles et les os ne sont plus bons. Moi je suis fort en moi, malgré les faiblesses que j'ai, alors faites-en autant.