Paris, le 03 Janvier 1995
Mon TRI cher André,
Ne t'étonnes pas de me voir prendre la "plume" sans Ana Maria, mais par pudeur à son égard, je me garderai bien, par le biais des mots, de m'approprier ses émotions. Je la sais "Boule-versée" par votre rencontre. chuttt... je n'en dis pas plus, elle te dira....
Bouleversés nous l'avons également été, par l'accueil chaleureux des uns et des autres, dont l'humour et l'auto dérision, n'est pas la dernière des qualités.
Et puis, BOULEVERSE...
Comment ne pas l'être, par ce que j'ai appris, et que tu confirmes dans la première phrase de L'HOMME LA LETTRE ET LES NOMBRES ??
Alors que je les questionnais sur la Parousie dans le chapitre "La fin d'une ère et le retour du christ", la réponse (ou plutôt le silence) est tombée nette, tel un fruit mûr, du visage empourpré d'Estelle B. et du regard fraternel d'Oscar B. Oh, ne t'en fais pas, je n'ai guère besoin d'efforts pour te reconnaître dans LE PARACLET ; mon coeur l'a déjà ad-mis.
Depuis, je te reli(e ! !), te cherche, tente de mieux te com-prendre, afin que la tête atteigne un jour les hauteurs que le coeur "a l'intelligence" de deviner d'instinct.
Ce n'est ni toi, cher André, ni ceux du Phare Ouest, que je vais surprendre en évoquant le déboussolement d'un jeune homme dont les défauts et les qualités ne prédisposaient pas (à priori) au privilège de te rencontrer. Et que dire en pensant aux nombreux "violents" dans leur amour du prochain, qui méritaient, plus que moi, de te recevoir (toi et ta parole) et ne pourront que murmurer un jour.
"...mort (cf: de chagrin) de n'avoir pas pu le rencontrer....".
Oh je sais, tu vas me dire que ta personne importe peu et que nous sommes tous des Dieux en sommeil, et qu'il ne sera pas nécessaire, tout comme Saint Paul, de t'avoir vu (sinon d'avoir lu et compris tes clefs) pour se réaliser.
Vois-tu, il n'y aurait que ma présence de "p'tit mec" dans ton entourage, pour me faire douter de ta divinité.
Heureusement, ton regard pétri d'humour et de tendresse me soulage et me permet de "cueillir" ton affection avec simplicité (à défaut de comprendre pourquoi je la mérite).
Avant, mon désir était de te LIRE !! Vir Renversement des hommes et des lettres ; à présent, il est de me LIER (=44) à celui qui EST (=44) de NANTES (cf. 44); aussi permets moi aujourd'hui, de te FAIRE Papy et de te RE-SE-VOIR dans mon coeur et ce, pour l'Eternité.
[Ici le propos est manuscrit]
Reçois pour cette année 95, tous mes voeux et l'infinie Tendresse d'un Fils ému, et plus que jamais, heureux de VIVRE !
Arnaud
Pour démarrer l'année en chanson, je ne résiste pas à l'envie de te "piaffer" une des chansons d'Edith : "Mon manège à moi" :
Tu me fais tourner la tête (oui, car boule-versée)
mon manège (n'est-ce pas le tour des mots à "cheval" ?) à moi c'est Toi
je suis toujours à la fête (pour chercher et comprendre la création)
quand tu me tiens dans tes bras (on y gagne de la hauteur, et de là où on est, la main du fils de LORIENT A SOIN de nous montrer, L'ORIENT A SION lumineuse)
Je ferai le tour du monde (c'est fait), que ça ne tournerait pas plus qu'ça (alors autant rentrer ! ! )
la terre n'est pas assez "ronde" (et pourtant déjà si ivre) pour M'étourdir autant que toi ("hip !! moi c'est différent, ch'ui saoul' l' charme")
on pourrait changer "d'planète" (celle d'où tu es Vénus ?)
tant qu'j'ai mon coeur près du tient (si tu savais!!)
j'entends les flonflons de la fête (serait-ce le verseau ?)
et la terre n'y est pour rien (sans commentaires)
Ah oui parlons en de la terre (tu le fais si bien!)
pour qui elle s'prend la terre (sans commentaires)
ma parole y'a qu'elle sur terre (sans commentaires)
y`a qu'elle pour faire tant de mystères (et l'église à son image !!)
et pour nous y'a pas de "problèmes" (puisque tu proposes les clefs...)
car c'est pour la Vie qu'on s'M (oui, maintenant tu le sais, toi aussi, tu es vivant en mon coeur)
.......
PS: Peux-tu me préparer pour vendredi un Couple et Alchimie, un Entretien..., un Inconnu... et une Vie des symboles pour mon frère jumeaux OLIVIER et sa femme NATACHA ? Je te remercie.
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Réponse d'André, à gARgANtUA
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