Les objections du client '“ Comment y répondre
 
Béni soit l'objecteur, il est vivant, il est accroché, il s'intéresse  puisqu'il donne son opinion. Avec ce client vous allez pouvoir  travailler à l'aise car il dévoile toutes ses batteries, il vous donne  tous les points d'appui nécessaire à votre technique.
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Dès cet instant il se passe un phénomène occulte plus ou moins conscient  chez chaque rival. Au même titre que le phénomène "orgueil", en gros,  était à l'origine des mobiles, ici il devient la source d'une lutte.  Deux convictions s'affrontent, la rivalité va jouer sur l'objection. 
Chacun voudra avoir raison en voulant postuler son opinion et l'inculquer à l'autre. 
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Il faut donc la tourner de telle sorte qu'elle devienne pour lui non  plus une objection mais une objectivité nouvelle, éclairée, avantageuse  issue du caractère même de son objection. C'est, au sens propre du mot,  une conversion. Vous avez tourné la face de la même chose. C'est la même  pièce. On vous montre le côté pile, vous montrez le côté face, vous  avez rallié à ses yeux la dépendance de son opinion à la vôtre.
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Le vendeur devant l'objection
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Acquiescez à ce qu'il dit, pas de négation surtout ! puis : 
- "Je comprends vraiment pourquoi, Monsieur, vous avez telle opinion  de...  mais je cherche à vous mieux comprendre encore, voulez-vous que  nous revoyons ensemble ce point ? Ainsi vous dites que...  " Et vous  enchainez avec les éléments que vous voulez lui faire comprendre et qui  balancent ou compensent ou rectifient son objection.
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Sachez donner de l'importance au client ; du fait même qu'il objecte,  c'est qu'il donne une valeur à son point de vue. Détruire  systématiquement son opinion c'est autant dévaluer la personnalité de  votre client. Ménagez donc toujours sa susceptibilité et sa dignité.
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LES PROCEDES REPLIQUES AUX OBJECTIONS
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Oublier l'objection 
"Oui, Monsieur, il semble en effet que vous pourriez penser cela, mais  que pensez-vous de cette particularité...  et de ceci ? Ne pensez-vous  pas que ce détail vous convient parfaitement... " ? ou : "Avez-vous  remarqué que tel modèle... " ? 
Ainsi vous lui avez marqué un intérêt sur ce qu'il pense par ailleurs,  mais vous lui avez à peine effleuré l'assentiment de son objection comme  moins intéressante que ses opinions sur divers autres points plus  importants pour lui. Au bout d'un instant il l'aura vraisemblablement  oubliée.
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L'objection non confirmée 
Il arrive souvent qu'un client se fasse des idées fausses. On a toujours  tendance à garder l'écho de relations sur telle ou telle chose sans se  référer aux vérités. 
Le client fait alors une critique avec une assurance convaincue. Ne vous  emballez surtout pas d'une réplique victorieuse, faites toujours très  attention de ne pas froisser votre client, ne lui donnez jamais  l'impression qu'il a tort. 
"Figurez-vous, Monsieur, que justement votre opinion était celle d'un de  mes amis, il n'était pas acheteur d'ailleurs, mais toujours prêt à  s'informer. Seulement il n'avait pas vu notre article !  (ou notre  contrat), lorsque je lui ai fait constater par lui-même ses avantages,  il fut confus d'avoir eu une opinion gratuite. Voulez-vous vous rendre  également monsieur ?
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DESARMER L'OBJECTION
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Auriez-vous une technique parfaite des procédés de réplique aux objections, qu'intellectuellement vous auriez dompté le client dans ses opinions,  MAIS si vous ne lui avez pas mis la manière et le sentiment, si vous  n'y avez pas intégré tout l'altruisme que nous vous avons préparé, toute  la personnalité chaude et communicative qui donne la sensibilité à ce  que vous dites, votre succès sera compromis.