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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

A propos de Jean-Charles Pichon - André Bouguénec

Me voilà avec une nouvelle relation de poids de poids : Jean-Charles Pichon. Je ne sais si je vous en ai déjà parlé. Il a publié environ 25 ouvrages, romans et travaux monumentaux sur l'histoire ésotérique du monde. c'est le symboliste le plus érudit que je connaisse. Il a un esprit de synthèse fantastique et il a une mémoire d'ordinateur. Sa mère habite Nantes. Il est avec sa femme pour 6 semaines. Natif du Croisic. Il désire se retirer par ici. Ils ont souper de la vie parisienne.

Il m'a fait cadeau de 3 de ses livres dont un fait 600 pages : L'homme et les dieux.

Nos relations ont vite avancer et... il m'appelle André et moi Jean-Charles. Il a étudié le Carré Sator. En maçon, dégoûté de la stérilité de la maçonnerie parisienne. Ce gars-là est le Victor Hugo de l'histoire thématique de l'humanité. Une intelligence à la René Guénon. Une sensibilité et une vue de prophète, et il l'est. Et puis c'est un homme qui vit sa propre mutation ce qui est rare.

Ayant une grande rigueur de démonstration, il est quelques peu surpris des réalités que je tire de mes systèmes. Néanmoins il est extrêmement heureux de trouver en moi un auditeur qui le comprenne à fond.

Le carré magique Sator, p. 343, courrier du 08 mars 1969

 

 

 

Pichon, nous nous aimons comme deux frères qui se comprennent. Malheureusement si je le comprends totalement, et si j'admire ce cerveau, véritable ordinateur et admirable synthétiseur, il est loin de me comprendre et de suivre les incitations spirituelles que je lui offre et qui compléteraient ses stériles vues purement systématiques. Vous seriez étonné de constater l'abîme qu'il y a entre ce que vous lisez de lui et que VOUS comprenez selon vos concepts, et ce qu'il veut exprimer, lui ! Les mots Dieu, esprit, non absolument pas la même signification pour lui et pour nous. C'est un formidable "spécialiste" dans son œuvre, mais il est complètement oblitéré de tout un contexte essentiel. Vous n'imaginez pas sa définition de l'amour. Il le renie comme un principe permanent d'élaboration et comme thème unique et essentiel de l'humanité. D'ailleurs il ne lui attribue aucune finalité spirituelle !

C'est le paradoxe d'une intelligence fantastique, mais borné à un seul secteur, à un seul faisceau de vue. Pourtant son œuvre est fondamentale pour une déduction évidente d'une conception divine universelle avec une finalité qui ne peut être, ni absurde, ni autre que la métamorphose de l'homme !

Et Bien non, il ne voit pas ça. Il est incapable, après une telle démonstration, de conclure à une cause et à une bonne raison de toutes ces structures intelligentes. D'ailleurs il ne pige absolument pas toute la DUALITE que cache son système thématique dans le LIBRE choix des hommes. Je le lui ai pourtant démontré. Je lui ai même donné une clé inédite qui vient de l'obliger à réécrire TOUTE SON OEUVRE. C'est moi qui lui ai donné la clef de lecture des Centuries de Nostradamus avec laquelle il a pu écrire son livre, basée sur la série des nombres premiers. Il ne peut plus terminer un livre qu'il avait rédigé sur la liberté, parce que je lui en ai donné la véritable définition, totalement irréfutable, il ne veut pas l'écrire, car elle démoli tout son œuvre. Je passe à ses yeux pour un phénomène bizarre donc il tire parti mais donc il ne veut croire certaine base divine absolue.

Il me dit souvent : "je ne te comprends pas tu es l'être le plus clairvoyant que je connaisse, le plus démonstratif de phénomène insaisissable et tu ajoutes à cela du délire indémontrable..." » Eh oui. On ne peut pas démontrer quelque chose si on ne veut pas vous suivre, surtout si cette chose exige par son inédit un processus particulier.

Parfois je le mets devant des évidences qu'il n'avait jamais aperçues et qui le laisse pantois. Si bien que peu à peu il dresse l'oreille. Vous ne vous étonnez pas de son génie et de ces carences, quand vous aurez qu'il a pénétré les connaissances qui leur donne avec talent, il y a à peine 7 années. Il n'avait aucune formation ésotérique. Il a beaucoup lu, emmagasiné, brassé. Mais peu de choses ont vraiment "mûri" en lui. Il ne peut travailler que sous une dose de whisky et de tabac qui m'épouvante et me fait de la peine. Ses mains tremblent. Par ailleurs cet homme est d'une beauté remarquable et d'une expression extraordinaire. Il est toute rigueur pour ses travaux, mais il n'a aucune volonté. Il a une autorité d'opinion "magistrale", mais d'une douceur et d'une gentillesse soumise dans ses relations. Je lui ai organisé sa deuxième conférence cette année pour qu'il sache s'adapter au public. Sa mémoire est prodigieuse et il noie son auditoire, littéralement, sans penser qu'on ne peut le suivre. Sa compréhension des structures scientifique lui permet de réaliser des rapports sensationnels avec ses démonstrations mythiques. Mais si je le suis avec facilité et intérêts par habitude de ce genre de corrélation, ses pauvres auditeurs sont écrasés de ses connaissances qui ne font pas partie de leur menu habituel.

Courrier à Jean Feugey, le 30 Avril 1971