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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Critique de la cybernétique - Heidegger (Martin)

Heidegger critique la cybernétique au nom du meurtre de la parole par l'univocité logique, prônée par le Cercle de Vienne.

 

L'homme ne fait que participer de la pensée qui se déploie par la parole.

Heidgger constate la fin de la philosophie historique, mais pas la fin de la pensée.

La philosophie disparait parce que ses domaines, qui autrefois étaient réunis sous son égide (psychologie, anthropologie, logique...) prennent à présent leur autonomie.

La philosophie se décompose, ses matières rompant leurs liens avec elle, prennent leur indépendance.

C'est dans ce contexte que la cybernétique intervient, comme pour la remplacer. Elle est une "théorie" qui a pour objet la prise en main de la planification possible et de l'organisation du travail. "Elle représente un nouveau parcours d'unification purement technique et sans interrogation sur les fondements."

La cybernétique cherche à tout préparer et produire.

Des modèles se substituent aux anciennes catégories, comme le fondement, la cause ou l'effet.

La vérité n'est plus dans l'adéquation du discours et du réel, mais dans l'effet et la "possibilité de répéter de façon strictement concordante la même expérience X fois".

Seul l'homme qui s'entend comme être historique et libre fait momentanément obstacle à la pleine extension du mode de penser cybernétique.

La "fin de la philosophie" se dessine comme le triomphe de l'équipement d'un monde en tant que soumis aux commandes d'une science technicisée et de l'ordre social qui correspond à ce monde. Ainsi défini le réel peut être rationellement exploité.

Ces nouveaux objets sont détachés des choses. Ils sont essentiellement constituables, livrables et remplaçables en tous temps et à toutes fins. C'est pourquoi ils se distinguent des anciens objets par leur inconstance, la rapidité de leur déclassement en de perpétuelles nouveautés. 

Ce changement de statut des objets est la condition nécessaire à l'installation de la représentation cybernétique du monde.

 

Heidegger note que le modèle anthropologique de la cybernétique, "trouve son origine dans la cybernétique de l'artillerie antiaérienne".

 

Dans la cybernétique, le phénomène de commande détermine à la fois les sciences  de la nature et le comportement de l'homme.

Heidegger voit dans la cybernétique, l'aboutissement de la métaphysique comme négation de l'être  et demande :"La cybernétique actuelle n'est-elle pas elle-même commandée ?"

Heidegger définit la commande comme "maintien par la force d'une orientation particulière. "Celle-ci s'origine dans une "commande originaire" qui est la destinée (celle-ci étant non-violente).

La cybernétique veut corriger l'inexactitude de la pensée. C'est ce qui a frappé Heidegger.

Derrida dira que Heidegger a parlé de la cybernétique toute sa vie.

Heidegger voit dans la logique se développant, comme "la forme d'organisation universelle de toute représentation". C'est une nouvelle ontologie par le mécanique.

 

La logistique (science de l'organisation logique) est LE lieu de l'oubli de l'être. Elle incite comme nulle autre à poser la question de l'être. Elle est la fin de la machinisation de la pensée et la radicalisation de la condition techno-logique.

Heidegger veut détruire l'idée que la logique puisse n'avoir aucun socle concret. Qu'elle se suffise à elle-même,qu'elle soit autonome.

Il analyse la "pensée de la représentation", qui permet de préciser la situation moderne : la "souveraineté normative", qui permet de montrer la différence entre être et penser, car ici la pensée s'oppose à l'être, de sorte que "celui-ci est pré-senté, et par suite lui fait face, et cela au point que l'être même reçoit son sens à partir de la pensée".

C'est se doter d'un pouvoir d'interprétation qui fonde l'élaboration des grammaires de calcul logique, qui n'ont plus pour but de présenter l'étant ou le représenter mais de le générer comme l'effet d'un symbolisme et de dissoudre ainsi toute objectivité. On en tire une parole pauvre en images, cherchant un être sans image ni représentation. C'est une destruction ontologique.

La logique est ce qui, depuis la nuit des temps, interprète la pensée comme ce qui a le pouvoir de désigner l'être.

Elle trouve sa radicalisation dans la cybernétique, qui se veut accomplissement historique des intuitions de Parménide. 

La redéfinition du langage comme simple information, attribution de signes ne servant qu'à symboliser, trahit la spécificité de la technique moderne.

Ce qui implique de refondre le langage en langage technique, c'est-à-dire de l'information.

L'histoire du langage peut maintenant être déchiffrée comme la longue durée de sa déformation en une écriture de calculs, ce qui pour Heidegger est permis par l'essence du langage.

"La construction et l'efficacité des machines à calculer géantes reposent sur les principes technico-calculatoires de cette transformation du langage comme dire en un langage comme simple production de signes".

"Seul un poème ne peut être en aucun cas programmé". La pensée, par le poème, est plus proche de l'être.

L'apparition du "cerveau électronique", est issue d'un déploiement irrésistible de la logistique. La question de la pensée devient "la question historique".

Sous le nom de logistique, la logique réalise sa dernière forme de domination, qui est maintenant universelle, planétaire. Cette domination porte les traits d'une machine. Les machines à calculer géantes ne servent pas seulement à aller plus vite. "La machine à penser est au contraire déjà la conséquence en soi d'une modification de la pensée qui en faisant de celle-ci un simple calcul appelle sa traduction en la machinerie des machines".

D'où, nous sommes à la fin de la pensée philosophique.

La cybernétique ne s'en cache pas. Elle se veut une "union nouvelle" entre les sciences actuelles et les sciences du passé, chargée de remplacer la philosophie sur le point de se désagréger.

Cette destruction vient de ce que les sciences actuelles ont toutes en vue une action bien spécifique : celle de "la commande et de l'information". Par cela, l'unité elle-même devient un concept technique. D'où la langue cybernétique ne peut plus se désavouer. Elle s'auto-justifie.

La commande est la réalisation extrême des potentialités les plus intimes de la pensée de la représentation, initiant le mouvement vers l'irreprésentable, l'impensable, elle est elle-même impensable. Ce qui signifie la fin de la philosophie. La cybernétique, comme paroxysme, indique donc cette fin.

 

Seule une pensée nouvelle pourrait s'opposer à elle. La pensée philosophique étant elle-même la cause (puisque rationelle), de son propre décès. Il s'agit de dépasser la philosophie.

Il faut mener la pensée dans un domaine inaccessible à la pensée philosophique. Une nouvelle têche est ainsi attribuée à la pensée. C'est la pensée occidentale qui doit le faire, car ainsi, elle rejoint son origine. L'orient lui-même, devant inévitablement se retrouver contaminé par la cybernétique.

Quant aux américains, les hommes n'y ont aucune idée de ce qui se passe aujourd'hui (tout est parti de la bas, par des intentions guerrières), du lieu où ils se trouvent. Ils n'ont aucun intérêt pour la question de l'être.