Académie métaphysique

 

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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

La perte d'un vocabulaire juste est la perte d'un penser juste - ?

Soljenitsyne n'aurait pas écrit ce qu'il a écrit s'il n'avait brisé le corset de la langue soviétique et renoué avec la souplesse et la richesse de la langue russe traditionnelle.

Quand la prose se dégrade, la pensée se dégrade.

Benetton, professeur de Droit : La langue française tend aujourd'hui à se défaire. Non seulement elle perd ses qualités propres, l'élégance, la clarté, la précision mais aussi elle s'appauvrit en ce sens que de multiples nuances du langage tendent à s'effacer.

La première maladie dont elle souffre est l'enflure. La simplicité et la légèreté du style sont bannies au profit de termes lourds et pédants, de formules alambiquées, de néologismes.

Un homme politique n'a pas 'fait deux propositions', il a 'présenté une double ou triple proposition' ; l' 'enseignement technique' devient l' 'enseignement technologique', un 'transfert' une 'décolonisation', un 'syndicat', une 'organisation syndicale' ; autant de mots ou expressions qui ont l'avantage de ne pas signifier grand-chose et d'impressionner beaucoup.

Les précieux en sabots ne sont même plus ridicules.



Le jargon et le galimatias ont envahis le langage courant.

Deux exemples :

- 'un effondrement démagogique au niveau de la population scolarisée' (commission française pour l'UNESCO), sont en traduction libre : une forte réduction du nombre d'enfants en âge d'aller à l'école'.

- 'La théorie de l'horizon économique et des longueurs d'anticipation dans la formation dynamique du plan de la firme' (titre de conférence), sont : 'la prévision à long terme dans l'entreprise'.

Très pratiqué en politique : la confusion des mots.

Les journalistes qui parlent d'un otage 'exécuté' et non 'assassiné', font le jeu des terroristes en utilisant leur vocabulaire qui s'efforce de gommer une distinction clef.

De même dans les écoles en ce qui concerne le domaine des sentiments moraux. Plaisir n'est pas joie ; la tolérance n'est pas la complaisance ; l'ascèse ne se confond pas avec l'abnégation.

Renoncer à ces distinctions, abdiquer devant l'usage, c'est abandonner des moyens de rendre compte du réel. Pour penser juste, il faut disposer de mots justes. Il est essentiel de maintenir ou de rétablir les nuances de langue française.