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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Non évolution au nom d'une "poésie du coeur" (commentaire) - Xeon

Resituons le contexte de ce débat, qui tourne autour d'une différence entre les propos d'André Bouguénec et ceux de Marcel Sourbieu, au sujet de l'évolution de la Création. Le premier affirmant que Dieu a conçu un monde parfait dès l'origine, et le second, selon la compréhension de certains, dont Arnaud Mussy, aurait écrit que Dieu évoluait lui-même à travers sa Création.

Une analogie est alors invoquée : celle de l'horloger, qui évolue dans son travail, passant de la pendule primaire, à l'horloge éectronique, si on veut. Alors qu'une horloge doit justement, être parfaite.

Ce qui, caricaturalement, devient un débat entre position créationnisme et évolutionnisme, si on devait situer ce débat sur le terrain des opinions actuelles.

 

Arnaud Mussy veut alors savoir comment faire admettre le "non-évolutionnisme", en faisant appel à une "poésie du coeur".

André : Mais même en France, y'en a qui n'admettent pas ça. Des scientifiques qui trouvent ça complètement incohérent.

A quelqu'un qu'est là-dedans, vous remontez, bon, alors vous êtes évolutionnistes, l'origine commence où ? Ben il est obligé de répondre le Big-Bang.

Ah bon, alors dans le big-bang, vous avez des enfants, vous avez une femme, vous avez découvert ce que c'est que l'amour ? Vous parlez, vous vous êtes rendus compte du miracle de la transmission de deux cerveaux, de deux pensées par la parole ? Et tout ça, ça vient d'un pffrr, hein, d'un feu là, quelque part, qu'à pété, d'une bombe atomique ?

Est-ce qu'une bombe atomique fabrique une évolution ? Des sentiments d'harmonie, de création ? Ça tue !

Arnaud Mussy : Ah oui, mais les gens se défaussent en prenant appui sur la parole des scientifiques. Moi je dis ça, mais les scientifiques ont dit ça.

André : Ah oui, mais les scientifiques, bon, à une époque on vous disait ceci : un singe, on lui donne une machine à écrire, alors on va l'amuser. On lui donne une banane, il continue, il tape à la machine. Je vous jure, c'était dans tous les bouquins que un singe, si on lui donnait l'immortalité, eh bien il ferait toute l'oeuvre de Victor Hugo, sans une faute, à la longue. Il commencerait par faire une phrase, un vers, avec des fautes, puis peu à peu, étant données les possibilités infinies, il ferait toutes les oeuvres de tous les auteurs que vous connaissez, à la machine à écrire.

En admettant que...

Qui a inventé la machine à écrire ?

Hé ! Mais c'était ça ! Mais on en parle plus, c'est trop con, on en parle plus.

Parce que maintenant y'a une logique telle que une incohérence peut être infinie, c'est-à-dire qu'un singe, il fera toujours des conneries, même s'il a un milliard d'années. Il ne peut pas cohérer des signes, c'est pas possible. Maintenant ils le savent. Mathématiquement ils le savent, tu comprends. Bah oui, mais pendant un temps c'était parole d'Evangile quoi.


 

 

***


Commentaire

Analysons cette question d'Arnaud Mussy, souhaitant savoir comment faire admettre une "non-évolution", au nom d'une "poésie du coeur".

"Faire admettre" situe le propos dans un débat, une polémique. Autrement dit, il y a doute sur la possibilité de... Doute qui va passer, à travers cette question "innocente", dans l'esprit des phare-ouestiens. 

La poésie, c'est l'indéfini, le vague, le flou, la langue des saltimbanques, de ceux qui ne (se) fixent pas, voire se servent de leur forme de langage, pour rester volontairement dans leur "rêve", les empêchant d'évoluer, de progresser. 

Progresser dans quoi ? Mais dans l'art de la parole, de savoir "comment" "faire admettre"... que la question porte sur l'évolutionnisme n'ayant finalement qu'un intérêt secondaire. 

Le tout étant de ne plus être un "poète", de devenir, donc, un tecnhicien d'une parole qui soit en mesure de "prouver", de "faire admettre" telle ou telle chose, indéfinie, comme le sophiste, usant de techniques purement formelles, pour faire admettre ce qu'il veut.

 

Mais comme le sophiste également, son centre d'intérêt est la politique : faire évoluer les hommes vers son projet. Analogiquement : comme Dieu créant le monde, comme une "horloge".

Un sophiste parfait ne pourrait-il pas se prendre lui-même pour Dieu dans sa tête ? Contrôlant le temps de sa ou de ses créatures, puisque le langage concerne l'homme, et son cerveau, les mots et donc les idées qui se forment par leur truchement.

 

La position alternative d'un tel débat devenant : on peut faire admettre une non évolution, par le symétrique inverse de la langue du poète (passant de l'indéfini au défini verrouillé), c'est-à-dire la langue de la géométrie, qui est elle-même non évolutive, légaliste.

Cette géométrie permettant de préparer le futur : ce qui sera finalement admis par le truchement de la géométrie cachée, dite en secret, dans le "coeur" de celui qui parle.

La question devenant : comment un saltimbanque peut-il être rationnel ?

Par l'équivoque, justement, qui consiste à parler en même temps un langage qui pourrait paraitre "poétique", en pensant dans son coeur, dans le secret de son for intérieur : mathématiquement.

 

A présent si on revient sur le débat premier, alors on peut facilement établir une équation qu'on reconnaitra partout dans le propos d'Arnaud Mussy :

Indéfini = André Bouguénec = Créationnisme (caricatural), s'opposant à défini = Marcel Sourbieu = Evolutionisme de la "création" en fonction d'une maitrise du temps, de l'horloge, de la machine, dont l'image est appliquée au langage : "comment faire admettre". Le langage qui contrôle le temps de parole, c'est la censure, c'est la fin de l'intelligence.

On peut encore trouver l'équation similaire : passé = créationnisme contre futur = évolutionnisme, puisque l'évolution de la loi de l'horloge, va remplacer le verbe incarné..

 

 

D'où André Bouguénec répond, en anticipant cette traduction : "même des scientifiques n'admettent pas cela". 

C'est-à-dire : même des scientifiques ne tombent pas dans l'idéologie du tout rationnel, autrement dit : conservent leur bon sens (intelligence du coeur), ne confondent pas la logique mathématique traitant du concret, de la matière, et discours portant sur l'homme, son âme ou son coeur, qui lui sort de cette rationalité, peut-être donc : poétique.

Sans être vague ou indéfini pour autant, ce que la question voudrait faire admettre, accusant la poésie.

Mieux : ils "trouvent ça complètement incohérent"...

Evidemment, une fois la question correctement traduite, l'incohérence crève les yeux : le langage de la science divine ne peut être fondé sur la langue de la maitrise de la matière. Mais cette contradiction elle-même amène alors le doute inverse : pourquoi Arnaud Mussy voudrait parler le langage des mathématiques, alors qu'il est... spiritualiste ?

Tout simplement parce que sa spiritualité n'est que de mot, et est absente de son... coeur, qui lui est purement géomètre, pour classer les hommes : à commencer par la division poètes / géomètres. Division qui permet d'opérer à un tri, en rejetant petit à petit les poètes (donc les spiritualistes), mis ici en minorité morale, puisqu'ils ne veulent pas "faire évoluer les hommes".

Ainsi la question cache un... secret, qui est sa propre contradiction géométrique, au sein d'un langage... poétique. De sorte que ce projet de purification et d'évincement des poètes ne puisse être perçu et encore moins dénoncé. 

 

La réponse d'André Bouguénec aurait dû surprendre tout phare-ouestien, car elle aurait été incohérente elle-même si ce dernier avait répondu en fonction du sens "visible" de la question, portant sur une "non évolution" au sens compris par des créationnistes.

Comment en effet "même" des scientifiques pourraient-ils trouver le créationnisme "incohérent", puisque précisément les scientifiques sont à fond anti-créationnistes. La seule réponse cohérente aurait dû être "même des religieux trouvent cela incohérent", mais pas des "même des scientifiques", qui tout au contraire sont formés pour trouver cela incohérent.

 

Arnaud Mussy répond alors à André Bouguénec qui lui a fait changer de terrain, en accusant André Bouguénec ("les gens") de se défausser, d'être des tricheurs : "Ah oui, mais les gens se défaussent en prenant appui sur la parole des scientifiques. Moi je dis ça, mais les scientifiques ont dit ça."

 

André continue en critiquant l'idée d'une origine de tout issue du "hasard" et d'un chaos, d'une "crise" (agitation porteuse de décisions hasardeuses, au nom du "coeur"), ne permettant pas un futur, à partir d'une "non évolution" issue du chaos.

Puisqu'en effet Arnaud Mussy parle de géométrie issue du big-bang, André Bouguénec répond que la géométrie elle-même, le langage de la matière lui-même ne peut être le fruit du hasard. Autrement dit l'horloge prouve l'horloger. 

Et comme la géométrie est déjà un langage, il affirme en ce sens que la véritable langue du coeur ne peut être traitée par un singe (animal mimétique par excellence), tapant au hasard sur une machine à écrire, pour "créer" PAR CHANCE le texte de Victor Hugo : L'auteur par excellence qui magnifiât le Verbe de Dieu.

La géométrie doit donc déboucher sur le spirituel, et non pas rester une langue valable pour elle-même, pour maitriser l'homme.

 

Ce qui renvoie à la conclusion d'André :  "Maintenant ils le savent. Mathématiquement ils le savent, tu comprends. Bah oui, mais pendant un temps c'était parole d'Evangile quoi".

Montrant ainsi en quoi le contrôle total des choses et de l'homme par les chiffres, mène à une religion matérialiste, une "légifération de croyance", selon une expression qu'il emploie ailleurs.


 

Matière et intelligence

Allant plus loin, nous dirons que cette thèse du singe savant exprime l'idée que le hasard peut amener la vie intelligente, à partir d'une série de phénomènes aléatoires.

La matière créerait alors l'intelligence, alors que l'intelligence nait de la matière, vue par un oeil, qui en est la cause et la source. C'est pourquoi il y a cette diversité de pensées. C'est donc le réel qui doit faire se développer la pensée humaine, et non la pensée géométrique, qui doit pouvoir contrôler la matière, lui imposer sa "vue", comme dans l'idéologie.

 

Bizarrement lors de la réunion suivante, André parlera non pas de "poésie" mais de "philosophie du coeur", et "d'initiation du coeur" : Les Evangiles.

Philosophie et initiation décrivant deux domaines de la pensée mêlant le fini et l'infini. Alors que cette "non évolution" de la "poésie" ne sert qu'à caricaturer ces deux pensées, de sorte à en faire des notions de saltimbanques, devant être remplacées par la raison pure et exclusives.

 

La seule philosophie du coeur qui vaille et qui permette une évolution, ayant "commencement" (initiales) est celle des Evangiles, dit-il : "En commençant [initiation et principes], avant de ramener quelqu'un au Phare-Ouest, demandez-lui s'il connait les Evangiles.
- Ah non, j'ai jamais lu l'Evangile.
- Eh bien lisez-le donc parce que c'est une grande philosophie du coeur, de la générosité, une grande initiation du coeur. Parce que chez nous au Phare-Ouest, c'est transformer des êtres. L'instruction vient après. On ne peut comprendre qu'avec l'intelligence du coeur. Si quelqu'un ne veut pas changer d'habitudes, ne veut pas se convertir, ne veut pas voir le monde différemment, ni fabriquer son Dieu en Père, c'est pas la peine." 

André dit enfin : "Les plus belles guérisons [christiques] venaient de gens qui avaient une foi du coeur, laquelle était récompensée et permettait une éventuelle continuité."