Comment les propos d'Arnaud Mussy dérivent mécaniquement vers une langue de plus en plus abstraite ?

2 temps :

1 : répéter sans cesse les mêmes choses, mais en employant des termes différents, mais toujours dans des formules équivoques, pouvant être entendues en un sens concret, afin que le mouvement vers l'abstraction ne puisse être clairement dénoncé.

2 : Valoriser la parole rapide, qui tranche en fonction de critères de quantités de "voix", et dévaloriser la parole lente, celle qui prend du temps, qui étudie, réfléchi.

Alors on fait disparaitre les mots inutiles, on cherche à abstraire et généraliser ce qui visiblement répond à des chaines logiques identiques. On tronque pour aller plus vite.

La langue abstraite dévore le réel, le fait disparaître, on pense et on ne parle plus que par classes, de gros ensembles qui négligeront le subtil.

La langue abstraite, c'est la langue du contrôle des choses, de la force et de la maitrise des réalités. C'est la langue du pouvoir, qui présuppose qu'elle soit créée par quelqu'un, qu'on peut appeler "Dieu" si on veut, mais qui n'en reste pas moins un humain : celui qui parle, répète, et demande de "choisir"... dans ce qui vient d'être dit. Autrement dit, de choisir ce qu'il a lui-même mis dans la tête de ceux qui se croient libres, "acteurs" ou encore "enthousiastes" : con-vaincus !

A la fin, le français est remplacé, comme à l'école, par les mathématiques, comme langue de la "vérité" et de "l'autorité", qui a imposé son langage et ses concepts.

C'est le chiffre qui tranche, alors que la langue des lettres est la langue de la complexité.

L'intelligence, c'est quand une question suit la réponse à une autre question. La bêtise, c'est l'inverse, c'est le "nombre de la bête" : La réponse chiffrée arrête l'intelligence.

Cette méthode même est répétée par trois fois dans trois exemples pris ici au hasard dans Satornet.

"Phonétiquement, l'Ame devient LAME, cette partie tranchante du couteau ou d'un outils permet bien de couper, gratter, tailler... ce qui doit l'être en chacun de nous."

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Chaque vocable que nous utilisons "fut" préalablement pensé, conçu dans "l'En Tête" du Créateur. Ainsi, l'homme ne conçoit pas les mots qu'il utilise lorsqu'il PARLE, puisqu'il passe "PAR-LE" Verbe divin. La préposition PAR exprime bien un moyen qui est donné ; son origine latine, comme PAR hasard, est "PER" (mot que vous retrouverez dans le Carré Sator).
Faut-il s'esclaffer ou pleurer lorsque l'homme, ivre d'indépendance, se proclame propriétaire de "son" verbe... alors qu'il n'est sur cette planète qu'un simple LOCuteur, ou plutôt, un simple "LOC-A-TERRE" ? De toute façon si Dieu Est présenté comme l'Alpha et l'Oméga de Tout, s'il Est Celui qui Est, le JE de Tout, le Moi de tout le monde, alors QUI PARLE à travers les marionnettes humaines, sinon Lui, toujours Lui : le HAUT-parleur ? Les hommes n'ont, en tout et pour tout, qu'à choisir dans ce qui leur est soufflé. Méditons sur la citation d'Arthur Rimbaud : « Je est un autre. »

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Puisqu' « on ne voit bien qu'avec le coeur... », suivons cette voie recommandée par Saint-Exupéry. La véritable question est de savoir si les MOTS ont été MOTEURS pour toi ; est-ce que ce Verbe Nouveau a pu toucher véritablement ton Ame et ton cœur ?
Or je ne peux douter qu'il en fût ainsi. Pourquoi ? Tout simplement parce que tu possèdes EN TOI cette IMPRESSION imprimée au tréfonds de tes cellules, obligatoirement, comme nous tous ! Et nous n'avons pas eu d'autre prétention que de vouloir REVEILLER en toi ce qui somnole plus ou moins, comme l'a si bien formulé Khalil Gibran :
« Aucun homme ne peut rien vous révéler sinon ce qui repose déjà à demi endormi dans l'aube de votre connaissance ».
Chacun de nous, en effet, possède en son Ame ce "circuit imprimé" des mystères de la Création, inscrit par le Créateur depuis notre origine Angélique.
Alors :
« Voir ou périr », nous sommait Teilhard de Chardin, puisque, comme il l'ajoutait: « Tout doit être repensé »."

Satornet, Arnaud Mussy