Académie métaphysique

 

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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Arguments en faveur de l'existence de corps subtils - Encyclopédie théologique de l'Abbé Migne

ESPRITS

On entend en général par le mot Esprits des substances intelligentes supérieures à notre nature humaine. - Mais y a-t-il des Esprits ? - Si nous posons cette question à la plupart de ceux qui se disent philosophes en ce siècle, leur réponse sera mi sourire de dédain et de pitié. Suivant eux, croire aux Esprits, c'est l'effet d'une absurde superstition. Plusieurs même prétendent que l'esprit humain n'est que le résultat de l'organisation de la matière, et n'est en aucune sorte une substance distincte du corps. D'après ce système, l'homme qui ne différerait des autres animaux ou de la matière inerte que par une organisation un peu moins imparfaite, serait en même temps le nec plus ultra de la création. Et cependant ils reconnaissent qu'il y a dans la nature une chaîne ascendante des êtres qui arrive par une gradation insensible du minéral au végétal, du végétal au mollusque, du mollusque à l'homme. Ils avouent qu'il y a entre chaque règne des ères qui participent en même temps au règne inférieur et au règne supérieur, tellement qu'il est fort difficile, pour ne pas dire impossible, de déterminer auquel des deux ils appartiennent réellement. Or, si nous voyons dans les animaux l'intelligence s'accroitre à mesure qu'on passe du zoophyte aux mollusques, aux reptiles, aux poissons, aux oiseaux, aux mammifères, à l'homme, pourquoi l'échelle ascendante s'arrêtera-t-elle à ce dernier ? Pourquoi l'homme doué d'un corps et d'un esprit, ne serait-il pas l'anneau qui servirait à monter à un degré supérieur comprenant les êtres purement spirituels, lesquels comblent en quelque sorte la distance qui sépare l'homme de Dieu ? Les hommes désespèrent de trouver jamais l'échelle des astres ; ils viennent naguère d'avoir l'assurance que jamais ils ne pourront déterminer le terme des planètes qui appartiennent à notre système solaire, et ils s'imaginent avoir parcouru dans son entier la gradation des êtres animés !

Quoi qu'en disent les matérialistes, il y a eu de tout temps et il y a encore des effets surnaturels ; or, s'il y a des effets qui ne peuvent être produits par les corps, il faut nécessairement qu'il y ait dans l'univers autre chose que des corps. Donc, quand la religion ne nous aurait pas enseigné d'une manière claire et évidente l'existence d'esprits séparés des corps, on serait forcé d'admettre qu'il y a des êtres purement spirituels.

Mais I'Ecriture ne nous permet aucun doute sur ce point. C'est assurément de tous les articles de foi, le mieux établi, le moins contesté, et le plus universellement répandu dans le monde. Maimonide prouve avec beaucoup d'érudition et de jugement, qu'avant Moïse les Sabéens, les Egyptiens et les Chaldéens admettaient des génies bons et mauvais. Tous les anciens poètes et philosophes ont reconnu ce dogme, et nous ne craignons pas d'avancer que toutes les nations anciennes et modernes sont unanimes sur ce point. On se tromperait si l'on s'imaginait que c'est une preuve de la grossièreté de quelques nations. Les peuples les plus civilisés n'ont point différé en ce point de ceux qu'on appelait barbares ; et on peut voir dans les ouvrages de Porphyre, de Jamblique et de saint Clément d'Alexandrie, combien la doctrine des Grecs était semblable à celle des Egyptiens, touchant l'existence des bons et des méchants Esprits, c'est-à-dire des anges et des démons.

Toutefois, il paraît que tous les peuples n'ont pas cru les esprits purement spirituels ; plusieurs leur ont prêté un corps, mais un corps subtil, éthéré, formé par conséquent d'éléments moins grossiers que le corps humain. Les uns prétendaient qu'ils étaient immortels ; d'autres voulaient qu'ils fussent assujettis à peu près aux mêmes besoins que l'homme, et soutenaient qu'ils pouvaient engendrer, souffrir, être blessés et mourir comme nous ; d'autres pensaient qu'ils pouvaient à volonté changer de corps, et prendre les figures qu'il leur plaisait. Les uns leur assignaient le ciel pour séjour ; d'autres les airs ou l'espace sublunaire, d'autres la surface ou les entrailles de la terre ; d'autres les montagnes ou les sombres forêts ; d'autres enfin voulaient qu'ils fussent répandus dans tous les corps de la nature.