Arnaud Mussy lance un texte qui induira différentes idées matérialistes, mais chacun les comprendra à sa mesure, selon ses opinions, selon ce qu'il préfère. Chacun se croira alors possesseur du secret, de la "bonne traduction", et l'exprimera librement.
C'est le secret de Polichinelle. Tout le monde autour de lui, croit connaitre le "truc", mais son discours est tellement abstrait, qu'il est impossible de comprendre le secret (c'est-à-dire sa traduction) globalement et précisément, d'aller jusqu'à percevoir la nature profonde de son propos, systématiquement et totalement matérialiste, légiférant l'homme lui-même.
Arnaud Mussy (ou son représentant) dit alors à ce "fort en gueule" croyant avoir trouvé l'idée de génie, qu'il a "raison", et donne en conséquence (de par la loi) la parole à cet esclave se croyant libre, en fonction de cette position en termes de "savoir". Autrement dit, il en est le maitre, et délivre des étiquettes de possibilité de "temps" de parole comme il le veut, à tous ces croyants.
"Tu as 5 minutes pour parler de Dieu".
On a droit à la parole, à la décision, en fonction de notre "compréhension" de la mécanique. C'est une proportion mathématique légiférant le droit à la parole, analogiquement à la capacité de se soumettre à la décision des chiffres..
"Comprendre", c'est donc parler moins, être censuré, "parler vite", parce qu'il faut "accélérer" si on veut "être sauvé".
C'est ce qu'il faut entendre par ce "non temps" dont il "revient", dessinant ainsi en notre esprit, une symétrie dont il est le centre, "point de singularité", et axe de coupe. Le "nont temps" est tous les temps de parole finie, terminée, verrouillée sur un point fixe arbitraire... qui va de plus en plus se réduire, pour que l'individu prenne de la position dans la hiérarchie. Ce qui veut dire que plus la victime répétera les slogans sans les comprendre ni les analyser, plus il montera en grade, par une réduction de son temps de parole.
A l'inverse, le "non temps" d'Arnaud Mussy va croitre.
C'est la vertu des abstractions que de fournir des définitions inverses, selon l'intérêt du moment, et ainsi de bloquer le cerveau, le faire exploser et l'empêcher d'y trouver une logique claire, non contradictoire. Tandis que cette logique existe. Elle est seulement exprimée en termes si abstraits qu'il est impossible de la comprende.
Ce "non temps" s'opposant au "non temps" infini, réel, qui laisse la parole libre car c'est le Verbe qui peut alors s'exprimer, court ou lent selon les besoins en termes d'expression naturelle, et pas selon les analogies d'Arnaud Mussy qui en définit la valeur, selon les capacités de calcul du numéro à qui il parle.