Académie métaphysique

 

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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Création et chute de Adam-Eve, selon divers rabbins - Encyclopédie théologique de l'abbé Migne

Entre les rabbins, quelques-uns assurent qu'Adam a été créé hermaphrodite, c'est-à-dire, avec Eve attachée à ses épaules, fondés sur ces mots du psaume CXXXIX : "Vous m'avez formé derrière et devant" ; et Menassé-ben Israël, savant homme pour un visionnaire de profession, témoigne assez, dans son Conciliateur, qu'il est dans le même sentiment. Si on les en croit, Adam fut créé d'une poussière de quatre couleurs, qui était sur la montagne de Moriah, où le temple de Salomon fut depuis bâti : de la rouge pour faire le sang ; de la noire, dont les entrailles furent formées ; de la blanche pour les os et pour les nerfs ; et de la verte pour tout le corps. Comme il s'endormit après avoir été fait de ces quatre poussières colorées, Dieu ménagea cette occasion, selon quelques autres, pour en former Eve, qui, dans le besoin, devait lui être de quelque secours ; à son réveil, il ne manqua pas de s'écrier, en la regardant : Voici la chair de ma chair, les os de mes os. Les anges célébrèrent cette fête au bruit des trompettes et au son des flûtes, et Dieu, qui frisa les cheveux de cette femme pour la mieux parer, tailla d'une pierre précieuse leurs vêtements, et leur donna une éclatante nuée de gloire pour couvrir leurs têtes ! Il fit, ajoutent-ils, six commandements à Adam : de l'adorer, d'observer la justice dans la dernière exactitude, d'éviter l'idolâtrie, l'homicide, le vol et tout ce qui aurait l'air d'impureté. Samaël, le prince des anges, et quelques autres de son parti, étonnés que Dieu prît tant de soin de ce premier homme, lui demandèrent de quel usage ce soin pourrait être, et quelle en serait l'utilité ? Il leur répondit que l'excellence d'Adam surpassait la leur. Puis, ayant fait venir quelques bêtes et quelques oiseaux, pour voir s'ils pourraient les nommer distinctement, ils avouèrent leur ignorance. Adam ne fut pas plutôt interrogé sur leurs noms, qu'il répondit : Celui-ci est un bœuf, ceux-là un âne, un lion, un chameau, un cerf ; cet autre, un corbeau, un rossignol, un pigeon, un aigle; et ainsi du reste.

Le prince des anges et les autres de sa compagnie, jaloux de l'avantage qu'Adam avait sur eux, ne cherchèrent plus que les moyens de le ruiner. Comme Samaël savait bien que le serpent, qui avait alors la figure d'un chameau, était le plus propre et le plus rusé de tous les animaux pour l'exécution de son entreprise, il monta dessus afin de lui inspirer de près ce qu'il devait dire. Il jugea d'abord qu'il ne devait pas commencer par l'homme, trop sage pour être sa dupe, mais par la femme, qui n'était pas faite à l'image et à la ressemblance de Dieu , et qui, n'ayant été tirée que de la côte d'Adam, ne pouvait avoir toutes ses lumières. Le serpent, inspiré par Samaël son guide et son truchement, s'approcha d'elle, s'enquit pourquoi Dieu lui avait défendu de goûter du fruit qui était au milieu du jardin d'Eden, et lui fit croire que cette défense n'était qu'un effet de la jalousie du Créateur ; que s'ils en goutaient, leurs yeux s'ouvriraient ; qu'ils ne mourraient point, qu'ils connaîtraient le bien et le mal comme Dieu même. La femme, aussi crédule que curieuse, tenta l'homme, qui n'eut pas la force de lui résister, et ils connurent leur nudité dont ils eurent honte, parce que la pierre précieuse qui couvrait leur corps s'évanouit. Samaël et les autres anges ses complices furent ensuite précipités du ciel dans l'abîme ; le serpent maudit entre toutes les bêtes de la campagne, rampa sur son ventre, après avoir eu les pieds coupés, et n'eut plus que la poussière de la terre pour se nourrir. Eve fut condamnée aux incommodités de la grossesse, aux grandes douleurs de l'enfantement, à la honte de ne pouvoir être appelée en témoignage, et eut l'oreille percée pour une marque perpétuelle de l'obéissance que la femme devait rendre à son mari. Dieu diminua la taille d'Adam, lui dit que la terre ne produirait plus que par le soin qu'il en pourrait prendre ; qu'il en arracherait les méchantes herbes et les épines ; que le pain qu'il devait manger lui coûterait beaucoup de sueurs, et qu'il retournerait en poussière comme il en avait été formé. lis furent chassés dans le même temps du jardin d'Eden, où ils avaient demeuré vingt-ans, selon quelques-uns, quarante jours, douze heures, six ou huit, si l'on s'en rapporte à quelques autres.

Après ce triste et honteux bannissement, ils ne s'arrêtèrent en aucun lieu fixe, si ce n'est peut-être sur la montagne de Moriah ; et comme ils ne vécurent pas toujours ensemble, ils eurent un affreux commerce avec les esprits, dont il vint des spectres ; car quoique Mosès-Maimonides n'ait pas cru que les esprits, fussent corporels, les autres veulent qu'ils aient cela de commun avec les hommes, de croître, de manger, de boire, de multiplier, de mourir. Quelques rabbins ont même assuré que Caïn ne fut pas un fruit du mariage d'Adam et d'Eve, mais d'un égarement avec un esprit mauvais. Je ne puis oublier, à la fin de cet article, que les Sabbéens, qui croyaient l'éternité du monde, étaient persuadés par cette raison qu'Adam avait été engendré comme le reste des autres hommes ; que Jambuschar, Zaarit et Roane, étaient avant lui ; que ce Jambuschar avait été précepteur d'Adam. On peut voir le Moreh Nebochim de Mosès-Maimonides, de la traduction de Buxtorf, à la page 422 ; le Cosri de la version du même, à la page 27, et l'Histoire Orientale de Hottinger, page 283.