Académie métaphysique

 

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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Caractère des intellectuels lucifériens - Raymond Abellio

Pour Abellio, les prophètes lucifériens (c'est-à-dire nihilistes), sont ceux qui ont le plus de proximité avec Dieu, ou les vrais intellectuels.

D'où le danger éminent qu'ils représentent d'autant.

Mais s'ils sont "éclairés", ils ne sont pas "transcendés". Ils imaginent éventuellement le divin, mais ne peuvent le saisir. Ils forment ainsi un mouvement inverse de la spiritualité, car par leur intellectualisme, ils se trouvent en quasi-position de meneur, de conseiller, comme les prophètes, alors que leurs conseils confinent au néant. D'où le danger qu'ils représentent, et leur prépondérance en fin d'involution.

Ils sont opposés à la religion de l'Eglise, qui elle est anti-intellectualiste. Restant morale, elle représente pour eux un contre-pouvoir dangereux, s'opposant au mouvement descendant dans lequel ils entrainent l'humanité.

Il y a donc une exacte opposition entre le nihilisme et la sainteté, au moment crucial qui précède la remontée.

La volonté de choix de ces intellectuels du vide, ne se situe qu'au stade de la volonté de refus ou de défi, et par conséquent de destruction. Il ne se situe qu'au stade de l'égo, qui se dissout avec les autres égos.

Sartre dit : "Toutes les entreprises humaines sont équivalentes, et toutes sont vouées par principe à l'échec. Aussi revient-il au même de s'enivrer solitairement ou de conduire les peuples".

Ils ne peuvent donc établir de système durable de valeurs.

Pour eux, l'intellect n'est qu'au service d'une volonté de s'étudier jouir ou souffrir, il sert une affirmation désespérée de l'égo s'observant dans ses passions.

Leurs engagements successifs et multiples dans ce qu'ils appellent l'action ne sont que des modes d'expérience, la recherche de sujets pour leurs livres, des alibis pour se prouver la suprématie de leur intellect.