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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

'Martyrs' chrétiens et 'martyrs' musulmans - Encyclopédie théologique de l'abbé Migne

MARTYR, mot grec qui signifie témoin. 1° C'est le nom que l'on donne, dans le christianisme, à ceux qui souffrent quelque supplice et la mort pour la défense de la toi de Jésus-Christ. C'est par le sang des martyrs que la religion chrétienne a été cimentée. Les empereurs romains, pendant l'espace de trois siècles, firent de vains efforts pour la détruire. Il y eut, par leurs ordres, dans toutes les provinces de l'empire, un affreux carnage des disciples de Jésus : ni l'âge, ni le sexe, ne mettait à l'abri de ces persécutions sanglantes ; on traînait au supplice de saints pontifes, des magistrats vénérés, des grands de l'empire, de pauvres artisans, de respectables vieillards, de pieuses matrones, de nobles guerriers, de jeunes vierges, de tendres enfants, des esclaves ; on employait tous les genres de tortures pour les faire renoncer à leur foi, les cachots, les chevalets, les ongles de fer, l'eau ou l'huile bouillante, la lacération ou l'amputation des membres ; et quand ils avaient survécu à ces affreux tourments, on leur arrachait un reste de souffle par le tranchant du glaive, par la croix, par le feu, par la dent des bêtes féroces, sans parler de genres de mort plus raffinés, inventés par le dépit et par la rage.

Déjà, du temps de saint Jérôme, on évaluait à onze cent mille le nombre des chrétiens mis à mort dans l'étendue de l'empire romain. Mais plus on en faisait périr, plus le nombre des chrétiens augmentait ; on eût dit, suivant la belle expression de Tertullien, que le sang des martyrs était la semence des chrétiens. La lutte eut cependant un terme ; la patience invincible de ces athlètes de Jésus-Christ triompha de la puissance des maîtres du monde. Le christianisme, étendu et affermi par les moyens mêmes qui eussent dû le détruire, s'assit enfin sur le trône des Césars ; et l'Eglise après avoir été inondée du sang de ses enfants, vit enfin fleurir dans son sein la paix et la sécurité.

Les chrétiens des premiers siècles recueillaient avec une sainte avidité les interrogations des confesseurs et des témoins de la foi, et les procès-verbaux rédigés par les tribunaux, soit par leurs propres notaires ou sténographes. On dit que le pape saint Clément avait établi à Rome sept notaires, dont chacun avait cette charge pour deux quartiers de la ville, et saint Cyprien, durant la persécution, recommandait de marquer soigneusement le jour où chacun aurait fini son martyre. C'étaient ces procès-verbaux qu'on appelait les Actes des martyrs ; les chrétiens en achetaient chèrement des copies.

Sur ces Actes, et sur ce qu'ils avaient observé de leur côté, les passions des Martyrs étaient écrites et conservées par autorité publique dans les églises. Plusieurs de ces pièces précieuses périrent dans la persécution de Dioclétien, et quoique Eusébe de Césarée en eût encore ramassé un grand nombre, son recueil a été perdu. Dès le temps du pape saint Grégoire, il ne s'en trouvait plus à Rome : on avait seulement les catalogues de leurs noms, avec les dates de leur bienheureuse mort, c'est-à-dire des martyrologes. Mais il s'était conservé ailleurs quelques Actes des martyrs, dont les religieux bénédictins ont donné un recueil latin sous le nom d'Actes choisis et sincères.

L'Eglise chrétienne a toujours professé la plus haute vénération pour les martyrs ; chaque année on célébrait avec solennité l'anniversaire de leur combat et de leur triomphe ; ce sont même les premiers pour lesquels on ait institué des fêtes spéciales ; Ces jours là on lisait, en public leurs actes dans les églises, et on offrait, autant que possible, le saint sacrifice, sur le lieu même où ils avaient répandu leur sang, ou sur le tombeau qui renfermait leurs cendres et qui alors servait d'autel.

Cependant les martyrs n'ont pas été bornés aux trois premiers siècles : il y eut encore ensuite dans l'empire romain des persécutions partielles où le sang chrétien fut de nouveau répandu.

Au dehors de l'empire romain, la Perse fit de nombreux martyrs, jusqu'au VIIème siècle ; les Musulmans à leur tour continuèrent cette œuvre de sang. Dans ces derniers temps, on vit, en France même, des flots de sang répandus : par la seule haine du nom chrétien, et avec des raffinements de barbarie dignes des peuplades les plus sauvages ; la Chine, la Cochinchine et plusieurs autres contrées éloignées out encore fourni naguère à l'Eglise des champions aussi intrépides que les premiers, et de nouveaux protecteurs.

2° Les Musulmans ont aussi leurs martyrs, qu'ils appellent schahid ou témoins ; ce sont ceux qui ont été tués à la guerre contre les infidèles, c'est-à-dire contre les chrétiens, les Juifs ou les païens ; ou ceux qui ont subi une mort injuste et violente. A la tête de tous leurs martyrs, ils mettent Mahomet, qui eut deux dents cassées à la bataille d'Ohod.