Académie métaphysique

 

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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Procédé d'invention de Léonard de Vinci - René Huygues

Léonard s'affirme d'abord comme un esprit de la plus haute qualité. On a défini depuis longtemps l'intelligence par la capacité de saisir des rapports entre des observations distinctes et de s'élever ainsi progressivement du particulier au général, où s'établissent les types et les lois, de même que les Idées de Platon. Léonard détient ce don à l'extrême. L'enroulement d'un coquillage le fera penser à la volute d'une eau emportée par un remous; il y reconnaîtra la flexion possible d'une chevelure. Prenant alors l'initiative et passant à la création, il imposera les mêmes rythmes, en appliquant les mêmes principes, au désordre végétal qui, dans la réalité, leur reste parfaitement étranger.

Il y a là un passage aisé (surprenant pour nous autres modernes) de l'esprit d'observation scientifique à l'imagination artistique; à mi-chemin se situe l'invention technique que Léonard pratiqua également avec maîtrise et qui fit de lui un ingénieur parfois plus prisé encore par ses contemporains que ne l'était le peintre. Cette facilité à confondre deux domaines que nous avons séparés depuis exprime bien le génie humaniste de la Renaissance dont Léonard est une expression majeure et pleine. Chez lui le don de rapprocher réside aussi bien dans le regard lui-même, qui dégage les analogies de formes, que dans la pensée, qui sait établir un lien logique entre des notions que tout semble séparer. C'est que le mobile qui pousse au rapprochement de l'oeil et aux déductions du cerveau est le même : la curiosité de percer les secrets de la Nature.

Léonard sait que les apparences diversifient, en les recouvrant, des structures fondamentales que l'homme est particulièrement apte à dégager parce qu'elles correspondent aux mécanismes de son intellect. Alors ce qui était mystère devient loi : au degré le plus élémentaire un rocher est un assemblage de volumes qu'il est possible de décomposer.