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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Le symbolisme selon René Guénon - Jean-Marc Vivenza

A ce sujet, Guénon ne se fait pas faute de rappeler que le Symbolisme, et ce à toutes les époques de l'humanité, est « spécialement adapté aux exigences de la nature humaine », nature qui n'est pas située sur un plan purement intellectuel mais « a besoin d'une base sensible pour s'élever vers les sphères supérieures ». Le lien entre l'âme* et le corps demande à ce que soit respectée la composante même des hommes, c'est-à-dire le rapport constant entre l'esprit et la chair, le visible et l'invisible, le spirituel et le matériel.

[...]

Ce que le langage montre ou suggère avec des mots, le Symbole le révèle immédiatement par l'image, ils sont donc étroitement complémentaires et s'enrichissent mutuellement. Cependant, si le langage est essentiellement analytique et « discursif », le symbole fait appel lui à l'intuition* directe, à la perception sensible qui n'est pas une « intuition inférieure » pour Guénon, mais, d'après lui, une possibilité d'ouverture à des conceptions véritablement illimitées. Alors que le langage par son côté inévitablement raisonné, « pose toujours à l'entendement des bornes plus ou moins étroites », le symbole évoque directement avec un remarquable pouvoir même les idées les plus complexes. Ceci explique pourquoi les vérités les plus sublimes, incommunicables selon l'ordre du langage, parviennent tout de même à se transmettre, même très imparfaitement, sous la forme symbolique. Le Symbolisme est donc non seulement une nécessité en raison de la condition même de la nature humaine, mais de plus il s'impose car son origine*, si l'on y réfléchit suffisamment, est et ne peut être proprement que « non-humaine ». En effet, si l'on y prête attention un instant, il est aisé de constater que les lois de la nature ne sont qu'un reflet, certes imparfait, mais reflet néanmoins des lois divines, de la « Volonté divine », ce qui signifie positivement que le Symbolisme a son origine et sa source, par delà les hommes, au sein même du Principe. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien, comme le souligne René Guénon, que les premiers mots du Prologue de l'Évangile de saint Jean portent précisément sur l'aspect originel de la Pensée et de la Parole : « Au commencement était le Verbe (le Logos) ». Il y a là bien plus qu'une simple indication, c'est le caractère même de l'essence de la Création* qui nous est donné ici, et, partant, de la nature intime du Monde*, qui n'est autre que le « langage que l'Esprit infini parle aux esprits finis » d'après l'expression du philosophe Berkeley que Guénon cite précisément pour sa justesse. Si le Monde a surgi, au commencement des temps; par l'effet de la Parole divine, effectivement il est possible de soutenir que « la nature entière peut être prise comme un symbole de la réalité surnaturelle ». Tout ce qui existe, tout ce qui subsiste dans l'être prenant son origine dans le Principe divin, il est possible de dire que tout exprime ou traduit ce Principe selon son ordre existentiel propre. De la sorte si toutes choses sont engagées dans une forme de correspondance harmonique générale et universelle qui les fait apparaître comme un authentique reflet de l'Unité divine, cette correspondance entre les différents ordres de réalité doit être regardée comme le fondement même du Symbolisme.

L'universalité du Symbolisme, incomparablement supérieure à toutes les autres formes d'approche de la réalité, le prédispose naturellement, comme on peut l'imaginer, à être la forme sensible de l'enseignement ésotérique et initiatique. Il est l'instrument le plus approprié et le souverain moyen de la Connaissance intérieure ; la richesse de sa portée évocatrice lui donne la possibilité d'ouvrir les immenses champs du savoir secret, aussi est-il, « le seul moyen de transmettre, autant qu'il se peut, tout cet inexprimable* qui constitue le domaine propre de l'initiation(...) ». On comprend mieux pourquoi la méthode même du processus initiatique est basée sur l'étude des symboles, c'est la caractéristique même de cette « voie », comme elle distingue également toutes les voies traditionnelles de réalisation. La transmission de l'enseignement ésotérique se fera donc de ce fait dans le cadre même du rituel, où l'initié apprendra à mettre en « oeuvre » les symboles ; le rite n'étant lui-même à cet égard que les symboles « mis en action », la forme opérative rendue vivante et concrète du symbolisme.

La voie initiatique qui passe par la connaissance du sens des symboles et l'apprentissage de leur valeur métaphysique est, très exactement, l'intégration des vérités supérieures au moyen de la lecture des vérités immédiates incarnées dans les formes visibles. Symbolisme et initiation sont donc étroitement liés car en fait ils ne font qu'un, c'est-à-dire qu'ils ne sont qu'une seule et identique méthode ayant pour objectif d'orienter les êtres vers l'essentielle Réalité que l'on nomme « Réalité Suprême».