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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Traitement des élites dans le système communiste - Robert Ambelain

Si [le Parti communiste] acceptait de recevoir des Francs-maçons, c'était bel et bien en fonction de leur abjuration des idéaux maçonnique. Reprenons les termes de la lettre de Léon Mauvais

« ... en déclarant accepter sa doctrine, et vouloir se conformer aux règles d'action, aux formes d'organisation et aux statuts du Parti, en appliquant sa politique avec discipline, en toutes circonstances et en tous lieux. »

On ne voit pas bien ce qu'il peut rester d'un Franc-maçon en un tel domaine ! Voyons le problème attentivement.

Quelle que soit l'autorité dont soit revêtu un Grand Maître, ou dont un Suprême Conseil soit investi, l'un et l'autre sont tenus d'observer, sans échappatoire possible, les principes de la Franc-maçonnerie Universelle, et le premier de ceux-ci est la tolérance, le respect des opinions d'autrui, de ses croyances, de sa personne.

Les communistes, au contraire, tiennent pour admis, dès le départ, qu'un petit groupe d'hommes réunis dans un Comité central, né d'élections successives et croissantes, ont alors le droit de disposer de la pensée des autres sans les consulter. En régime communiste celui qui osera s'élever contre la décision omnipotente de ce Comité central s'expose à la déportation, à l'internement psychiatrique, toutes solutions dont on revient rarement. Non seulement l'individu n'est pas libre d'agir selon sa conscience, mais on lui interdit de penser autrement que selon la règle édictée par le Comité central. Que celle-ci vienne à changer, alors l'individu devra modifier sa façon de voir, car ce qui était licite hier devient illicite aujourd'hui.

Cette autorité dictatoriale s'étend à tous les domaines : la peinture, la danse, la musique, l'habillement, la coupe des cheveux, la vie sexuelle doivent être conformes aux orientations du Parti. S'en écartent-elles, elles tombent dans une déviation « bourgeoise » avec les répercussions disciplinaires que cela implique. Ainsi, boire du Coca-Cola, danser le swing ou le rock and roll, c'est se vendre aux Etats-Unis.

[...]

Car le marxisme c'est d'abord la dictature du prolétariat. En quoi cela consiste-t-il ? Je vais vous le dire, lecteur.

En 1945, j'avais en mes relations professionnelles un Russe émigré avec ses parents alors qu'il avait quinze ans (1917). Je le vis un jour empaqueter un pantalon à destination de la Russie. Je lui demandais pour qui il était nécessaire d'envoyer des vêtements, avec une surprise un peu ironique, je l'avoue.

« C'est pour mon frère, demeuré à Moscou.

- Il n'y a pas de pantalons en Russie ?

- Si, mais il faut des bons.

- Pourquoi n'en demande-t-il pas ?

- Il en a, mais seulement un par an ; or il en use davantage !

- Pourquoi n'en demande-t-il pas d'autres ?

- Ce n'est pas possible, il n'est pas membre du Parti...

- Pourquoi ne s'y inscrit-il pas ?

- Il ne peut pas, on le refuserait...

- Pourquoi?

- Parce que notre père était ingénieur des chemins de fer avant la révolution de 1917. C'est pourquoi mes neveux ne pourront pas entrer à l'Université ; ils ne sont pas d'origine prolétarienne. »

Cette élimination d'éléments scolaires jugés indésirables par leur origine familiale, certains membres de l'enseignement d'Etat, appartenant au Parti communiste ou au Parti socialiste, la pratiquent déjà depuis 1982 lors'ils sont en position d'examinateurs au baccalauréat. Et le ou la candidate venant d'un lycée privé, religieux ou non, verra sa cote normale abaissée de 5 à 6 points pour crime de non-laïcisme ! Tous les examinateurs ne sont pas aussi sectaires, disons-le bien, mais un bon quart, voire un bon tiers... Cela nous fait bien augurer, si le malheur voulait que cette situation se prolonge, de l'avenir des élites intellectuelles ou techniques de la France.

[...]

Nicolas Baudy, un des combattants de la révolution hongroise de novembre 1956 écrasée par les chars soviétiques, en son livre Jeunesse d'Octobre (La Table Ronde édit., Paris, 1957), nous donne l'organigramme de cette dictature du prolétariat, dont le seul énoncé fait froid dans le dos :

« Tout Hongrois avait un kader, un dossier dont la donnée principale tient au relevé de l'origine sociale. Il était devenu l'obsession de toute la population, depuis l'entrée dans les classes enfantines jus'à la possibilité d'exercer un métier, que ce fût celui de conducteur de tramway ou de chanteur d'opéra.

« En haut de la pyramide est le M-1 (de munkas, “ouvrier“). Ce sont les fils de mineurs, de métallos, de hauts fonctionnaires du Parti ou de membres de la police secrète, la A.V.H. Il n'est pas de titre de noblesse acheté au vieux François-Joseph qui eût jamais assuré pareil privilège au départ que le M-1 du kader, à ceux qui étaient affectés à l'étude s'entend !

« Puis vient le M-2, qui concerne les descendants d'ouvriers moins “aristocratiques“. Suivent les Pl, P2, P3 (P1, “paysans“, paraszt, “pauvre“) ; P2 “moyen“ ; et attention : P3, “paysan riche“, et ainsi marqué d'infamie.

« Ensuite on tombe dans les catégories franchement mauvaises E' (avec accent) : “intellectuel“, “professions libérales“ ; et enfin le méprisant E (sans accent), du mot egyeb, c'est-à-dire “et caetera“; “ce qui ne compte pas“, “les gens qui ne sont que des déchets“ (egyeb).

« La classification se termine par X, désignant les ennemis congénitaux : fils d'officiers, de nobles, ou de hauts fonctionnaires des régimes défunts. »

Un exemple célèbre illustre cet état de choses. Youri Gagarine, astronaute soviétique, fut le premier à accomplir un vol dans l'espace interplanétaire à bord du Vostock I, le 12 avril 1961. Fils d'un charpentier, entré à vingt et un ans à l'Ecole d'aéronautique militaire d'Orenbourg, il était alors colonel de l'armée rouge et titulaire de plusieurs décorations, à vingt-sept ans ! A sa sortie du Vostock, auréolé par cet exploit, le gouvernement soviétique lui remit la carte de membre du Parti... Comme Louis XIV remettait leurs lettres de noblesse à ses capitaines corsaires ! Ce retard provenait probablement d'une méfiance suscitée par un père non adhérent au Parti, ou bien d'une mère demeurée croyante, ou encore du fait de se nommer Gagarine, nom d'une ancienne famille princière de la Russie tsariste. Il devait mourir à trente-quatre ans, dans un accident d'avion. On le voit par cet exemple, le Parti communiste russe constitue bel et bien une nouvelle aristocratie, à filiation héréditaire, la fameuse Nomenklatura.

C'est là un fait permanent d'un bout à l'autre de l'empire communiste.

La « révolution culturelle » en Chine populaire, décidée par un Mao Tsé-Toung déficient sous l'influence de son épouse et de trois dépravés, conseillers de celle-ci, fit des millions de morts. En furent les exécuteurs une masse de gamins fanatisés, dirigés par des adolescents sadiques. Les victimes : plusieurs millions de Chinois appartenant à toutes les classes, sauf à celle de l'enfance.

Au Cambodge, les Khmers rouges étaient eux aussi des gamins, cruels et fanatisés, commandés par des adolescents formés par la Chine maoïste. Après avoir anéanti la population agricole des régions qu'ils occupaient à l'origine, parce que non combattantes, ils anéantirent huit millions de leurs compatriotes en occupant le territoire qui leur avait résisté. Moins d'une heure après l'occupation de Phnom-Pen, ils commençaient à abattre tout porteur de lunettes, signe évident d'intellectualisme. Leur chef, le dictateur Pol-Pot, avait été formé à Pékin, où on jetait l'anathème sur la Russie soviétique, parce que définie comme « révisionniste ».

La cité marxiste, c'est un enfer dont les cercles descendent à l'infini, en des ténèbres sans cesse plus épaisses.

La franc-maçonnerie oubliée, de Robert Ambelain