Différentes positions sur la raison d'être de l'homme
Socrate : La raison d'être de l'homme, sa noblesse, consiste à s'interroger constamment sur lui-même. L'individu devient son propre souverain, son juge ultime et son daimon intérieur, sa conscience.
Aristote : Agir, participer, créer.
Judaïsme : C'est la Torah, la loi.
Adventistes, protestants : Admirer, louanger Dieu
Catholicisme : Participer, se relever. Devenir un être spirituel dans la famille divine.
Thomas d'Aquin : La raison d'être de l'homme est atteinte à la fin de l'histoire : Voir Dieu tel qu'il est, et recevoir la réponse à tous les problèmes qui tourmentent l'esprit. Sur Terre on le contemple à travers son oeuvre, ensuite on le voit directement.
Kabbale : Purifier, élever la partie bestiale de son être et la sanctifier pour qu'elle s'unisse à la tranche sainte de son âme.
St Yves d'Alveydre : La raison d'être de l'homme, c'est la magie. Le mage est un collaborateur conscient de la divinité.
Papus : C'est notre loi suprême. La raison d'être de l'homme est de concourir sur la planète au grand-oeuvre de la vivification du Néant en accomplissant dans sa sphère, la volonté divine, par l'élévation des êtres inférieurs. L'homme est libre d'accepter ou refuser son concours à la condition que son sort dépende de son choix.
Marxisme : La production matérielle est la seule raison d'être de l'homme.
Darwin : Remet en cause l'origine de l'homme et pose la question de sa raison d'être. Face à ce vide de statut de l'individu et des valeurs, George Lévine écrit que "le monde devait être reconstruit non pas à partir d'un héritage divin mais à partir d'actes arbitraires de la volonté humaine". Le miroir dans lequel l'homme voyait son reflet se confondre avec celui de Dieu se brise et il ne reste que l'individu, avec ses interrogations et ses origines terrestres.
Psychanalyse : "C’est au moins ça dont la psychanalyse freudo lacanienne nous a délivré : la question métaphysique qui, derrière celle de l’être et du non être, est tout prosaïquement de s’interroger sur le pourquoi, la raison d’être, de l’espèce humaine et sa spécificité dans le concert des espèces. En d’autres termes le « sens » de l’humanité dans l’univers. Cela permet de "s’inscrire dans le naturalisme de Darwin (le Darwin de « La descendance de l’homme »). La théorie freudo-lacanienne nous aurait délivrés d’une problématique téléologique : l’étude des fins dernières stricto sensu."
Matérialisme :
Descartes : En fait, Descartes opère un déplacement dont on a trop rarement mesuré l’ampleur : son Dieu assure non pas le salut, mais la connaissance. Toute l’activité humaine de recherche de la vérité se voit ainsi, par renversement, investie d’une fonction essentielle. Dans cette perspective, la raison d’être de l’homme n’est plus de chercher son salut, mais de rechercher la connaissance, laquelle d’ailleurs apporte les plus grandes joies possibles. Or, cette recherche est non seulement dépouillée de toute sacralité et de toute valeur religieuse, mais elle est s’accorde beaucoup mieux avec une conception matérialiste.
C'était la position des scientistes du 19e siècle, mais le résultat effrayant en serait la disparition de la subjectivité et donc de la raison d'être de l'homme.
André Bouguénec :
L'homme cherche la puissance et la force tant qu'il ne perçoit pas sa raison d'être. Les "sciences métalliques" cherchent cette puissance : Paraitre plus que être intérieurement, puissance plutôt que valeur, artifice plutôt que réalité foncière. LA raison d'être de l'homme est sa définition. S'il la rate il reste une bête, marqué de son nombre.
L'homme qui utilise mal la science, ce qu'on lui donne, provoque des catastrophes, il se dégénère et avec lui sa raison d'être. Alors apparait un conducteur de vision, un Fils de l'homme.
La mort est l'objectif, la raison d'être de la mise en vie ici-bas : "Pour l'âme qui vient du ciel, la naissance est une mort". Donc on vivait AVANT. Le but de cette in-humation : Donner un nouveau rejeton dont la maturité dépassera en conscience celle qui fut oblitérée AVANT cette venue.
L'homme doit réaliser qu'il ne peut être fort sans une autre dimension de conscience en lui.
L'humus est soumis à cet humour qui est une farce pour le régénérer. L'homme doit mourir à ses vanités : Pour se faire dieu.
Et non mourir pour... mourir.
Grace à des questions, des problèmes à résoudre.
Il est aidé par des inspirations.
L'homme a donc deux matières : Une mortelle, et une qui pourra se créer à partir de la première, et qui sera immortelle.
Les égoïstes perdent leur temps, peu soucieux des vertus durant leur existence. Il s'agit essentiellement aux hommes, germes divins, de se fabriquer divinement, de s'élaborer, de progresser en qualités à l'infini. "A la sueur de son front".
"L'être ne fait jamais que se rechercher lui-même, sa fin c'est son accomplissement, sa complétude".
"Il ne vous arrivera jamais : Que vous-mêmes". Nietzsche
Extraits d'ouvrages