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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Pureté des éléments de la religion chinoise et hindouiste - Encyclopédie théologique de l'Abbé Migne

[...] les Grecs sont précisément de tous le peuples ceux qui se sont le plus éloignés des traditions primitives. Bien loin de jouer le rôle de conservateurs, ils ont au contraire ruiné et anéanti tout ce qui leur a passé par les mains, soit en s'assimilant les doctrines étrangères et en les habillant à leur mode, soit en les rejetant tout à fait comme une œuvre de barbarie ; nous en disons à peu près autant des Latins. Qu'ont-ils fait des livres et des doctrines des Egyptiens, des Phéniciens, des Syriens, des Carthaginois, et de tant d'autres peuples ? Pas un seul n'est resté ; et à leur place ils nous ont gratifiés de leurs propres élucubrations et de leurs systèmes, qui sont un véritable chaos; tandis que les nations qui n'avaient pas subi leur influence, nous ont transmis des livres antiques qui nous ramènent à la croyance des premiers Ages. Aussi les doctrines antiques des Chinois et des Indiens, par exemple, nous sont bien plus accessibles et bien plus connues, malgré la prodigieuse distance de ces peuples, que celles des Egyptiens et des Syriens qui demeuraient pour ainsi dire à nos portes ; et il se trouve que ces doctrines renferment de précieux monuments des traditions primitives.

Cependant, à côté de ces aberrations presque générales, il y avait, au fond de l'Asie orientale, un grand peuple qui avait conservé des traditions plus pures et des notions plus saines sur la nature de Dieu et ses attributs. Ce sont les anciens Chinois. Chez eux point d'images, ni d'idoles ; point d'apothéose des grands hommes, point d'adoration des astres. Ils croyaient en un Dieu unique, spirituel, infiniment élevé au-dessus du ciel, et néanmoins environnant les hommes de sa providence universelle. Ils enseignaient que ce Dieu voyait tout, même les plus secrètes pensées des coeurs ; qu'il fallait le craindre, le respecter et l'adorer ; les sacrifices publics lui étaient offerts par la nation tout entière, et c'était le souverain qui remplissait alors les hautes fonctions de sacrificateur et de grand pontife ; enfin ils attendaient le Saint qui devait apparaître aux extrémités de l'Asie occidentale. C'est pourtant ce peuple qu'on a accusé d'athéisme ; on a prétendu qu'il n'avait pas la moindre notion de Dieu, qu'il manquait même, dans sa langue, de mot pour exprimer la divinité ; que, quand il voulait se conformer aux locutions des autres peuples, il était obligé de se servir du mot ciel pour désigner l'être souverain ; que le ciel matériel était l'unique objet de son culte et de ses hommages. Quant à nous, nous sommes plus portés à croire que le mot Thien a, au contraire, signifié Dieu, avant de désigner le ciel matériel (Voy. DIEU); et nous mettons une grande différence entre la doctrine des anciens Chinois et celles qui ont été émises par Lao-tseu et Confucius. Ces théosophes, tout en cherchant à moraliser les hommes, ont affaibli malheureusement en eux le sentiment de la divinité, et ont par la suite provoqué la secte rationnelle du Ju-Kiao, dans laquelle on se passe totalement de Dieu ; en voulant faire aimer et pratiquer la vertu pour elle-même, ils n'ont abouti qu'à faire prendre pour des vertus des pratiques cérémonieuses et maniérées, et à rendre les Chinois le peuple du monde le plus rempli de suffisance et de mauvaise foi.

Extrait de l'article "Religion"