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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Les néochrétiens - Encyclopédie théologique de l'abbé Migne

Néochristianisme

Religion maintenant à la mode parmi la multitude de gens du monde et de personnes plus ou moins instruites, qui, tout en voulant vivre à leur guise, aiment à se donner un ton et un air de christianisme, parce que, à l'époque actuelle, il est du bon genre de reconnaître que le christianisme a rendu quelques services à la cause de l'humanité, et qu'il a préparé les voies à l'émancipation de l'esprit humain. Si nous demandions à ces néochrétiens de nous formuler leur profession de foi, ils seraient sans doute fort embarrassés ; nous allons le faire pour eux.

Le néochristianisme est la fusion de quelques données évangéliques avec les pompes et avec les œuvres de Satan, autrement dit, avec les maximes et les vanités du monde.

Les néochrétiens croient en Dieu et se soumettent entièrement à lui, à condition qu'il ne leur commande rien de pénible, d'austère, de difficile, rien qui contrarie les passions, les désirs, l'amour-propre, la sensualité.

Ils admettent l'Ecriture sainte dans son intégrité, à condition qu'ils ne pratiqueront que les commandements qui ne les gênent pas, et quand ils ne les gêneront pas.

Ils croient à l'immortalité de l'âme et aux récompenses futures, mais ils ne veulent pas entendre parler de peines éternelles.

Ils croient en Jésus-Christ, et ils lui font l'honneur de le considérer comme un sage, un peu excentrique parfois, mais plein de bonnes intentions pour l'humanité.

Ils reconnaissent la nécessité des bonnes œuvres, pourvu qu'on ne leur parle ni de jeûne, ni d'abstinence, ni de pénitence.

Ils pratiquent la charité, mais pourvu qu'il n'y ait rien de retranché à leur superflu. Ils se regardent comme les bienfaiteurs de l'humanité souffrante, lorsqu'ils ont été à un bal, à un concert ou à un spectacle, parce qu'on a annoncé que cette partie de plaisir était au profit des pauvres.

Ils vont volontiers à la messe, et aux offices, lorsqu'ils sont exécutés en musique et par les artistes de l'opéra.

Ils fréquentent les églises, mais celles-là seulement qui sont fraîches et parfumées pendant l'été, et attiédies l'hiver par des calorifères, et pourvu que leurs membres délicats reposent sur la soie et le velours.

Ils sanctifient généralement le dimanche, pourvu qu'il n'y ait ce jour là, ni steeplechase, ni fête publique, ni concert, ni bal masqué, ni partie de campagne projetée, ni visites à faire ou à recevoir, ni roman à lire, ni légère incommodité, ni rien autre chose absolument à faire.

Quelques-uns, ou plutôt quelques-unes, vont à confesse et communient ; cela les pose bien dans certaines sociétés, et leur fait une réputation de vertu solide.

En un mot les néochrétiens veulent avant tout persuader aux autres et finissent par se persuader à eux-mêmes qu'ils sont éminemment religieux, mais si on les examine de près, on ne tarde pas à se convaincre que leur conduite diffère très peu de celle des gens qui se targuent de n'avoir aucune religion.