Gustave Le Bon montre qu'une foule n'est pas un simple agrégat d'individus, mais une entité propre, et autonome.
Il s'est interrogé, dans une série d'ouvrages, sur l'atome, la matière et les forces. Au point de prétendre pouvoir disputer à Einstein la primauté de ses découvertes principales.
Il s'est constamment défié du régime démocratique, et s'appuie sur une vision raciale et élitiste du monde et de l'histoire.
Caractères distinctifs moyens. Pour Le Bon, une race, un peuple, ont un caractère moyen. Une foule prend un caractère nouveau, parce qu'en elle ce sont les qualités inconscientes qui dominent.
La fusion des qualités ordinaires produit une qualité moyenne. Ainsi la foule acquière des caractères nouveaux.
Ce qui fait que la foule acquière des caractères nouveaux :
- Le fait d'être galvanisé par le nombre fait que l'individu va se permettre de laisser se défouler des instincts que, seul, il aurait cherché à réfréner. Il y cèdera plus volontiers que la foule est anonyme donc irresponsable. Le sentiment de responsabilité qui retient les individus disparait donc.
- La contagion de la soumission aux ordres des meneurs. Effet d'ordre hypnotique. Cette contagion fait que l'individu sacrifiera très facilement son intérêt personnel à l'intérêt collectif.
- La suggestibilité : Etat de fascination face à l'hypnotiseur. La vie du cerveau étant paralysée chez le sujet hypnotisé, celui-ci devient esclave de toutes ses activités inconscientes que l'hypnotiseur dirige à son gré. La volonté et le discernement sont alors abolis.
La foule se distingue de l'individu en ce qu'elle est esclave des impressions reçues. Elle est dominée par les sensations et les sentiments, ne peut raisonner ni faire preuve d'esprit critique. Il en résulte un phénomène de contagion mentale et d'imitation. Mue par une impression de puissance, elle est impulsive, irritable et violente. Crédule, elle se révèle de plus extrêmement mobile. Elle peut changer du tout au tout. La foule est déraison.
Pour Le Bon, la modernité est l'âge des foules, qui prennent le pas sur la liberté, la science et l'individu.
Le socialisme réunit tous les traits dangereux de la modernité.
Son ouvrage La psychologie des foules, est perçu comme un texte fondateur de la psychologie sociale.