En 2009, Arnaud Mussy, toujours en activité après s'être cassé les dents sur le Phare-Ouest, se cherche visiblement de nouveaux prosélytes.
C'est en effet ce qu'on peut tirer de cette conversation entre lui et un théologien catholique, Arnaud Dumouch.
Mr Dumouch n'a semble-t-il pas gobé le discours du Tartuffe, avançant en cette occasion, masqué des mots de la théologie catholique, mais toujours avec la même trame mécanique initiale.
Lien : au cas où le billet venait à disparaître du forum sur lequel nous l'avons trouvé :
Message Sujet: Re: Les Hérésies aujourd'hui Mer 21 Jan - 21:37 :
Un hérétique n'est pas une personne qui fait une simple erreur de théologie sur un dogme proclamé.
C'est plutôt dans une forme d'obstination dans son erreur et de mépris de la foi de l'Eglise que se reconnaît le psychisme de l'hérétique.
Je suis en ce moment en contact par mail avec un homme de ce genre.
Il s'agit d'un certain Arnaud Mussy, fondateur de la secte né-chrétienne Néo-phare.
Sa doctrine pourrait paraître profonde et mystique (Dieu est homme et femme, etc.) elle est accompagnée d'un esprit de profonde admiration de lui-même et de sa pensée et de conviction totale.
Il a réussi à réunir une vingtaine de disciple du côté de Nantes et en a conduit trois au suicide mystique (il se sont jetés les bras en croix sous des voitures). Condamné à trois ans de prisons en 2002, il n'a renoncé à rien.
Il dit être Jésus. Il annonce la fin du monde.
Évidemment, je répond en quelques lignes à ce faux prophètes :
'Je vous suivrai si vous me prouvez votre mission par un miracle authentique et non falsifiable (la résurrection d'un squelette par exemple).
Il répond que je dois croire d'abord. MDR.
C'est systématiquement l'attitude de l'hérétique.
Je vous mets quelques uns de ses messages :
Citation: [Ici c'est nous qui mettons les mots en gras]
Lorsque les tribulations commenceront et que vous serez obligé de faire votre Kénose, ne soyez pas surpris si Dieu oppose à vos 'Seigneur, Seigneur, embués de larmes', la même rigueur judaïque et légaliste dont vous avez fait preuve à l'égard de son Fils.
Je suis consterné de voir à quel point, alors qu'il vous était si peu demandé, vous réitérez les mêmes erreurs que dans le passé. Les Juifs imposèrent à Jésus une grille de lecture Mosaïque pour prouver son Messianisme. Et vous - parfait reflet de cette Eglise campée sur son Statut, son inertie et ses bondieuseries - demandez à l'Esprit de Vérité (ou 'le consolateur', justement du fait des trahisons de l'Eglise) de passer par la grille de lecture d'il y a 2000 ans pour se prouver à son tour. Le Message du Rejeton s'affine sur le fond et change sur la forme alors que les hommes le clouent systématiquement sur la potence de leur paresse et de leurs faux repères.
Au sujet des zozos qui se prennent pour la Vierge, le pape ou Yahvé, je doute qu'ils vous aient proposé des bribes de Connaissances divines aussi simples et aussi universelles [= mathématiques] que celles que je vous ai distillées.
Maintenant, si vous ne savez pas distinguer, avec le coeur, le début de l'ombre d'un grain de sénevé, de l'ivraie, alors arrêtez immédiatement de transmettre la moindre connaissance. Car vous seriez un incompétent (pour un docteur en théologie) et même un dangereux personnage.
D'ailleurs, peut être que dans cette histoire, de façon plus ou moins inconsciente, vous affichez un orgueil très 'luciférien' qui vise à faire obstacle (en ne faisant aucun effort), estimant avoir été finalement berné par Dieu (faux Credo, fausse Trinité, fausse Eglise etc.. sur lesquels vous avez consacré tant d'efforts et tant d'années de votre vie). Sans parler du statut très professoral que vous affichez, alors que le Ciel vous invite, in fine, à regagner les bancs d'une école primaire. Si tel était le cas, votre Kénose risque d'être un concert de grincements de dents...
En attendant, que puis-je vous suggérer d'autre si ce n'est acheter une kippa, enfiler une lanière de cuir autour du bras et fixer un petit cube noir sur le front, puis gigoter d'avant en arrière en attendant un Miracle de Yeshua.
Je vous laisse à vos illusions car j'ai des NOCES à préparer. Et lorsqu'elles commenceront, vous comprendrez votre RDV manqué avec moi (qui ne fit que vous susciter et vous tendre la main pour cette BONNE NOUVELLE).
Shalom
_________________
Arnaud
Source : http://docteurangelique.forumactif.com/t7309-les-heresies-aujourd-hui
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Evidemment, le message présenté sur le forum est tronqué de la correspondance complète. Nous ne nous basons que sur ce que nous y trouvons, mais nous pouvons pensé que Mr Dumouch y a volontairement présenté ce qu'il a jugé important pour la compréhension de leur échange, ce qu'il a considéré comme présentant des éléments clés.
Traduction
Comme toujours, Arnaud Mussy commence par faire taire, réduire à mort son opposant, en le bloquant dans un temps indéfini ("kénose" + "tribulations" dans ce vide), afin de pouvoir y placer son sophisme, son temps ou "présent" défini par des événements qui mèneront, sur ce temps concentré, "très vite" le "coupable" à la mort.
Ce temps défini est lié à une réduction de sa parole jugée : "Lorsque les tribulations commenceront et que vous serez obligé de faire votre Kénose... "... puis vient la réduction de la parole - des pleurs - ("Seigneur, Seigneur..."), du travailleur ("tribulation" = travail, même racine) en dépression, car il perd son temps en ce temps indéfini.
Alors qu'Arnaud Mussy "avertit" : "ne soyez pas surpris". Il se pose ainsi comme celui qui "sait", le maitre de la surprise - ce qui arrive quand les temps sont concentrés, où la "mort' peut prendre par surprise à tout moment. Sa menace est permanente, comme, en conséquence, le pouvoir du juge.
A ceci s'ajoute la réelle forme, surprenante, censée arrêter l'esprit du lecteur : le "fils" (Arnaud Mussy et leur dialogue) mis en perspective avec "Dieu", dans un cadre de "loi".
Ces "tribulations" sont par ailleurs un "commencement", permettant de placer l'indéfini, le mouvement, le chaos, ou encore l'entropie comme axiome cet élément de surprise : le jugement qui doit domestiquer le prévenu (cf citation Upinsky : "Rien ne vaut l'effet de surprise, et pour domestiquer le prévenu, l'axiome du juge est : "frapper d'abord, argumenter ensuite". Tout procès commence, toujours, par une accusation - une négation de l'innocence - destinée à coller une étiquette infamante sur le front de l'accusé". La Tête coupée, p. 216, Arnaud Upinsky)
"Le rendez-vous manqué" à une fête, signale l'invitation à un divertissement, au rire, pour écarter l'autorité légitime de la victime approchée : il doit rejeter l'église dans un grand "rire", donc une révolution, pour laisser place "au fils".
C'est ce moment de la transition qui est "raté". Cette transition tient au rejet de langue de la sensibilité (celle qui amène les larmes aux yeux), rejet qui s'il était salutaire, amènerait Mr Dumouch à admettre la langue issue de la transition : celle de la mécanique. C'est-à-dire du contrat, de la demande d'engagement dans la participation à cette nouvelle société, faite de "grilles de lectures" (des diagrammes).
C'est d'ailleurs cette demande de "foi" ("croire d'abord"), qui confirme la demande d'un engagement, d'un serment, quand le jeu des surprises provoque bien évidemment le doute.
Mr Dumouch est également infantilisé pour indiquer que son problème vient d'un manque de rationalisation, de passage à l'état adulte. Il ne réussit pas à faire le "peu" (de puer, enfant) qu'on lui demande. Il n'est qu'un "reflet". C'est-à-dire qu'il s'éloigne géométriquement et visuellement du salut, allant vers la disparition.
Arrive alors la pression pour que le théologien accepte de changer de "grille de lecture" pour passer à la grille des mathématiques, permettant d'affiner cette alliance, en la réduisant sur la profondeur, pour la conserver dans sa légèreté abstraite. Normal elle ne peut que se servir des mots des autres, sans jamais être capable de les construire en soi. C'est un pur cannibalisme verbal.
"Le Message du Rejeton s'affine sur le fond [plus de fond] et change sur la forme [peut alors désinformer] alors que les hommes [entre-deux] le clouent systématiquement sur la potence de leur paresse et de leurs faux repères [les vrais repères étant mathématiques].
Ce qui explique alors que : Au sujet des zozos qui se prennent pour la Vierge, le pape ou Yahvé, je doute qu'ils vous aient proposé des bribes de Connaissances divines aussi simples et aussi universelles [= mathématiques] que celles que je vous ai distillées.
Ce sont en effet des bribes. Car le pouvoir géométrique ne peut jamais se montrer totalement. C'est ce langage qui sert de transition, ici, entre le langage du pouvoir, du chiffre, la langue du nombre, qui permet de se dire majoritaire et de trancher, en rejetant peu à peu (par serment) la langue minoritaire (imagée par la "kénose", une annihilation) de la théologie.
C'est d'ailleurs à ce moment que le "coeur" est invoqué, pour amener ce mélange des deux langages, servant de virus pour que Mr Dumouch baisse la garde.
Les capacités intellectuelles de Mr Dumouch sont alors humiliées, afin de le faire taire, de réduire sa parole, toujours fixée dans la logique de la géométrie ("arrêtez") : "Maintenant, si vous ne savez pas distinguer, avec le coeur, le début de l'ombre d'un grain de sénevé, de l'ivraie, alors arrêtez immédiatement de transmettre la moindre connaissance."
Le but ? Devenir compétent, c'est-à-dire efficace, pragmatique, c'est-à-dire de dominer les autres par la parole. C'est le "futur" de ceux qui ont accepté de nier leur langue naturelle spiritualiste, pour admettre celle qui ne cherche qu'à survivre parmi les hommes, en ne croyant en rien après.
Ceci par l'invitation du "Ciel" pour faire baisser la garde et laisser passer ce virus du "coeur".
Vient alors l'accusation en "folie", associée à l'image d'un arrêt d'évolution (faire des aller-retours absurdes devant un mur), censée déprimer l'intelligence ("arrêtez immédiatement de transmettre la moindre connaissance") du lecteur réfractaire à la signature du "contrat" : "En attendant (renforcement de l'arrêt, par l'image de la vanité de ses études, forcément "suggérée"), que puis-je vous suggérer d'autre si ce n'est acheter une kippa, enfiler une lanière de cuir autour du bras et fixer un petit cube noir sur le front, puis gigoter d'avant en arrière en attendant un Miracle de Yeshua."
Avant de tenter une dernière fois d'aider le réfractaire à intégrer la langue de ceux qui sont dans le camp du plaisir, autrement dit des "gagnants" de ce monde, ceux qui ne servent les autres que par intérêt et jamais par devoir (des "illusions"). Mr Dumouch est ainsi classé par l'axiomatique, comme "perdant", délaissé donc rejeté du salut : "Je vous laisse à vos illusions car j'ai des NOCES à préparer. Et lorsqu'elles commenceront, vous comprendrez votre RDV manqué avec moi (qui ne fit que vous susciter et vous tendre la main pour cette BONNE NOUVELLE)."
Arnaud Mussy se pose comme le "rieur", opposé à celui qui "pleure" dans l'introduction, car il a raté la transition vers le futur sans travail, l'utopie.
Car celui qui pleure n'a pas accepté cette nécessaire "humilité", le besoin de faire sa "kénose" (c'est-à-dire de supprimer le divin en lui pour ne plus prendre que la matière la plus basse : l'égalité) : L'oubli de son âme pour rentrer dans l'ordre du chiffre, du calcul et de la puissance : les vrais "repères" (permettant de le traiter comme signe, "dirigé" dans ces repères), égalisateurs, puisque menant à créer une grille, en laquelle chacun est à sa place, et ne peux plus bouger.
Le lecteur, qui aurait accepté de "croire d'abord", serait lancé dans un contrat d'allégeance avec le "sauveur" : un engagement. D'engagement en engagement, il lui sera de plus en plus difficile de s'extirper de ce contrat égalitariste, demandant en effet de croire en la vertu de se défaire de sa liberté, pour "s'humilier".
Rejetant cette proposition, l'appel à la terreur confirme la logique du pouvoir : Si on ne suit pas cet appel à la "kénose", il y aura des conséquences : "Si tel était le cas, votre Kénose risque d'être un concert de grincements de dents..."
Et comme tout ici est "dit" en langage abstrait, théorique, et dirigé selon une trame mathématique, cette impossibilité est démultipliée.
Détail amusant, révélant le mercenaire, ne parlant qu'aux auditeurs, dont le "coeur" pourrait être sensible aux "mots" qu'il vole pour les retraduire : celui-ci ne signe pas "Arno", ce qui serait en effet inutile, son auditeur n'entendant évidemment rien à la trame du Carré magique Sator. Comme quoi on peut aller jusqu'a "nominaliser" son propre prénom, pour parler à qui de droit, en conservant la géométrie identique.