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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Histoire du schisme d'Occident - Encyclopédie théologique de l'Abbé Migne

Après la mort du pape Grégoire XI, Barthélemi de Prignano, Napolitain, archevêque de Bari, fut élu pour lui succéder, et prit le nom d'Urbain VI. Son élection paraissait très canonique. Quoique le conclave eût été fort tumultueux, cependant le plus grand nombre des cardinaux l'avaient choisi librement ; mais le nouveau pontife, homme dur et violent, irrita tellement les esprits par sa fierté et par sa tyrannie, que plusieurs cardinaux, presque tous français, se retirèrent à Anagni, fort mécontents, et, sous prétexte de quelques troubles excités dans le conclave par la populace romaine, qui voulait un pape romain, ils protestèrent contre l'élection d'Urbain VI, comme faite par la violence, et se disposèrent à élire un autre pape.

Ils jetèrent les yeux sur Robert de Genève, qui se fit appeler Clément VII, et établit son siège à Avignon, voyant que son compétiteur était maître de Rome.

Les deux papes ne tardèrent pas à se faire une guerre cruelle. Ils s'excommunièrent l'un et l'autre, se prodiguèrent réciproquement les noms d'intrus, d'antipape et d'hérétique, et inondèrent l'Europe de manifestes remplis d'invectives scandaleuses. Ils ne s'en tinrent pas aux écrits et aux injures ; ils eurent recours à la force des armes pour soutenir leurs droits, et l'Italie devint un théâtre où les Urbanistes et les Clémentins combattirent avec acharnement, comme pour la conquête d'un royaume.

Le Nord et presque toute l'Italie reconnurent Urbain pour légitime pape. Clément eut dans son parti la France avec le royaume de Naples.

La mort des deux papes n'éteignit point le schisme, parce que leurs partisans s'empressèrent de leur donner des successeurs.

Urbain VI fut remplacé par Boniface IX, Clément VII par Benoît XIII. Boniface IX eut pour successeur Innocent VII, qui ne jouit qu'un an de sa dignité. Après sa mort, arrivée en 1406, les cardinaux de son parti, au nombre de quatorze, avant de procéder à l'élection d'un nouveau pape, dressèrent un acte par lequel chacun d'eux s'engageait, en cas qu'il fût élu, d'abdiquer la papauté, pourvu que son compétiteur voulût y renoncer également.

Après avoir tous juré et souscrit cet acte, ils élurent Ange Corrario, Vénitien, âgé de soixante et dix ans, homme recommandable par la sainteté de sa vie, qui prit le nom de Grégoire XII. On ne soupçonna point qu'un si vertueux personnage pût sacrifier à son ambition le repos de toute l'Eglise. « Oui, disait le nouveau pape, j'irai trouver mon compétiteur, pour concerter avec lui les moyens de finir le schisme, quand je devrais y aller à pied, un bâton à la main, ou par mer, dans la moindre petite barque ».

Grégoire XII n'avait pas encore goûté les délices de la papauté, lorsqu'il tenait ce généreux discours. Il fallait ne pas connaître les hommes pour espérer que deux papes déjà vieux renonceraient de concert à une dignité qui était alors, à tous égards, la première du monde.

Grégoire et Benoît amusèrent longtemps l'Europe par des lettres réciproques, dans lesquelles ils s'exhortaient à quitter un titre que l'un et l'autre voulaient conserver. On découvrit enfin leur mauvaise volonté. Un concile, tenu à Pise, les condamna tous deux comme schismatiques, opiniâtres et hérétiques, et les déclara déchus de tout honneur et de toute dignité.

On élut, en conséquence, un nouveau pape, qui se fit appeler Alexandre V. Il mourut en 1410, un an après son élection, et eut pour successeur Jean XXIII. Cependant les deux anti-papes s'obstinaient à fomenter le schisme, et prenaient toujours un titre qui ne leur appartenait pas.

Un nouveau concile, tenu à Constance en 1415, crut les engager plus efficacement à renoncer à leurs prétentions, en forçant Jean XXIII à leur donner l'exemple. Ce moyen de pacification déplut à Jean, qui fit tous ses efforts pour conserver sa dignité. Le concile, voyant sa résistance, lui fit son procès, et sur plusieurs crimes atroces qu'on lui imputa, le déclara privé du pontificat. Jean souscrivit à cette sentence.

Dans le même temps, Grégoire XII renonça aussi à ses prétentions. Ces exemples ne purent vaincre l'opiniâtreté de Benoît XIII, qui voulait absolument avoir l'honneur de mourir pape. En vain le concile le fit sommer d'abdiquer : ce vieillard, âgé de soixante-dix-huit ans, se moqua des sommations et des menaces du concile. Plusieurs princes, choqués de son obstination, renoncèrent à son obéissance. Benoît s'en alarma fort peu, et s'en consola en lançant des excommunications contre eux et contre le concile de Constance. Le concile le déclara contumax, et le déposa solennellement.

On procéda ensuite à l'élection d'un nouveau pape, qui fut Martin V. Cependant Benoit continua d'exercer les fonctions de pape jusqu'à sa mort, arrivée en 1424, au château de Paniscole. Il avait alors près de quatre-vingt-dix ans. Il paraît qu'il avait dessein de prolonger encore le schisme après sa mort ; car, avant de mourir, il fit promettre avec serment aux deux cardinaux qui seuls composaient alors sa cour, de lui donner un successeur. Les deux cardinaux, fidèles à leurs engagements, élurent un Aragonais, nommé Gilles Mûgnoz, chanoine de Barcelone, qui n'accepta que malgré lui cette dignité, et prit le nom de Clément VIII. Persuadé que son élection n'était pas soutenable, il abdiqua solennellement en 1429, et, par sa démission, mit fin à ce schisme fameux, qui, depuis si longtemps, troublait la paix de l'Eglise.