Académie métaphysique

 

Paroles

 

Accueil > Classement thématique > Société, social > Chômage

Tous les thèmes

 

 

« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Série XX - Comment chercher une situation dans la vente - Comment ouvrir un commerce - André Bouguénec

La main-d'œuvre féminine dans la Vente

La main-d'œuvre féminine est largement utilisée dans la vente : elle égale et surpasse même en nombre la main d'œuvre masculine.

Des secteurs comme la mode, les tissus, la confection pour dames et enfants, la chaussure, les nouveautés de tous genres, la ganterie, la parfumerie, la bijouterie, etc... etc. leur sont réservés. Mais il faut bien dire que ce sont des considérations d'économie qui incitent leur choix aux entreprises, car elles embauchent à un salaire inférieur cette main d'œuvre féminine, même à qualification égale à la main d’œuvre masculine ; par exemple dans certaines branches de l'alimentation (épicerie, crèmerie, charcuterie, pâtisserie).

L'échelle des salaires est très variable, elle est fonction, avec ou sans diplôme, des régions, des villes, de l'entreprise, que ce soit un commerce en gros ou en détail, un magasin traditionnel ou un magasin libre-services.

Mais il-est évident que la vendeuse a de toute façon intérêt, si elle veut faire une carrière sérieuse, à présenter à tout employeur un diplôme de formation technique et psychologique de vente, elle aura toujours un privilège d'emploi; de salaire et de promotion sur ses collègues non diplômées.


Qu'est-ce qu'une vendeuse ?

La vendeuse c'est l'employée chargée de la vente, c'est-à-dire la cession, moyennant un prix convenu, de marchandise de toute nature.

La tâche de la vendeuse est différente selon l'importance de l'entreprise ou du magasin, la spécialisation du commerce (alimentation, droguerie, appareils ménagers, tissus, chaussures, librairie; objets d'art, etc.), le genre de clientèle fréquentant le magasin.

La qualification de la vendeuse détermine également son travail, mais son rôle principal est toujours de servir le client, c'est-à-dire de le renseigner, guider son choix, le conseiller au besoin, susciter l'achat.

On distingue :

- L'apprentie ou aide-vendeuse qui apprend son métier au comptoir de vente, guidée par des employées plus anciennes ayant une longue pratique.

- La vendeuse débutante se voit confier des travaux simples où la vente des marchandises n'exige qu'une intervention limitée, sans véritable argumentation ni savoir-faire.

- La vendeuse qualifiée, au bout d'un an, quelquefois davantage (sauf en cas de diplôme), reçoit la clientèle, fait valoir ses articles.

A mesure que son expérience se confirme, elle peut, après quelques temps, devenir vendeuse très qualifiée chargée d'une fraction de rayon ou d'un rayon tout entier. Si ses qualités et ses capacités le permettent, elle deviendra première vendeuse, chef de groupe dirigeant plusieurs vendeurs, chef de rayon dans les magasins importants ou encore elle se spécialisera dans la vente de certains ou dans certains commerces de gros et deviendra vendeuse technique.

Par promotion interne, si la vendeuse possède une bonne culture générale et des qualités de "femme d'affaires" elle assurera la surveillance et se verra confier la responsabilité d'un ou plusieurs rayons et la charge de leur réassortiment en marchandises : elle accèdera ainsi au poste d'acheteuse.

Par ailleurs dans les magasins importants des villes, la vendeuse, si elle a du goût et les connaissances nécessaires, peut devenir vendeuse étalagiste (cours d'étalagiste au programme de l'INEC), vendeuse capable de réaliser un étalage courant des objets à vendre.

C'est une possibilité de débouchés intéressants offerte aux bonnes vendeuses possédant du goût et un sens artistique assez développé.


Les aptitudes requises

Selon les Commerces, les vendeuses se trouvent placées dans des conditions très variables, en général il faut une bonne résistance physique.

La vendeuse doit faire preuve de qualités psychologiques comme d'esprit d'observation et d'initiative, une certaine imagination et naturellement de la patience, un bon caractère, de l'affabilité, de la courtoisie, enfin tout ce que nous avons appris pour convaincre le client hésitant, concilier les intérêts de la maison pour laquelle elle travaille et ceux de la clientèle.

Il y a un préjugé tenace dans la profession, qui n'a pas encore disparu : chacun se croit capable de pratiquer le métier de vendeur sans l'apprendre. Les éléments que vous a apportés ce Cours vous prouvent la carence d'éducation commerciale et psychologique qui imprègne la plupart des vendeurs empiriques, inconscients des moyens intéressants et efficaces qui pourraient décupler leur personnalité et leur rendement. Nous vous conseillons de leur faire comprendre cette évidence en d'éventuels contacts amicaux.

La formation directe au magasin et ses carences

Ce fut longtemps la seule connue et de nos jours combien de chefs de personnel de grands magasins ne se préoccupent pas de cette éducation essentielle de leurs vendeurs et chefs de rayons en ce qui concerne technique et psychologie de la Vente.

Nous prétendons qu'un chiffre d'affaires peut au moins doubler lorsque la vente est réalisée par un personnel éduqué qui se passionne à ce métier compris et appris sur un personnel aux tièdes qualités empiriques bornées aux habitudes amorphes, indolentes et fades parce qu'on ne leur à pas appris à VIVRE leur métier et à faire vivre leurs ventes.

Ainsi les magasins de commerce engagent très souvent de jeunes apprenties qui débutent au comptoir de vente pour s'initier à leur métier ! Initiés par qui, par quoi ?

Par une routine sans vigueur et sans lucidité technique !
Par des collègues de bonne volonté, mais qui ne transmettent hélas que l'indispensable connaissance des détails du comptoir et de la marchandise.
 
- Le vendeur, la vendeuse, est la chose la plus précieuse d'un organisme de Vente. Comment peut-on vouloir faire du chiffre et négliger à ce point l'éducation, la formation de ceux de qui dépend l'écoulement de la marchandise ?!

Le succès ou la médiocrité d'une affaire de Vente dépend de la conception de son chef d'entreprise en ce qui concerne sa marchandise :

- Ou il compte sur les velléités d'une clientèle capricieuse pour "écouler" cette marchandise.

- Ou il l'a fait imposer à cette clientèle par un personnel conscient de moyens efficaces et faciles à un rendement inespéré.

C'est à choisir = routine ou métier vivant et dynamique.

Mais on voit des "vendeuses" novices affectées successivement à divers rayons, s'il s'agit d'un grand magasin, et elles y effectuent de petites besognes = manutention de paquets, étiquetage des réserves, conduite des débits à la caisse, etc.

Heureusement ces novices, en dehors de leurs heures de service peuvent suivre des cours professionnels qui complètent la formation pratique donnée au magasin et qui remédient aux ternes espoirs de ces petites besognes étrangères à la Vente.

Il est de plus en plus reconnu aujourd'hui que la formation du comptoir, école de l'expérience, si bonne soit-elle selon certaines conceptions, ne répond plus, loin de là, aux exigences modernes des affaires. C'est pourquoi la formation scolaire préalable entérinée par un diplôme de fin d'études convainc de plus en plus les chefs d'entreprises commerciales qu'ils recrutent ainsi un personnel préparé, intelligent et efficace au bout de peu de pratique. Ceux-ci dépassant rapidement en rendement le personnel empirique de l'entreprise.

 

Le perfectionnement des vendeurs

Les techniques du travail de la vente sont indispensables pour exercer ce métier et certains postes exigent de surcroît, en plus des connaissances commerciales, une certaine technicité correspondant à la vente des appareils électro-ménagers, par exemple, qui est différente de celle des produits alimentaires.

Pour la connaissance des appareils et des principes élémentaires, l'instruction des collègues, du chef de rayon, des dépanneurs de la Maison et des modes d'emploi détaillés des appareils suffiront en général à la vendeuse qui saura en tirer parti pour former son argumentation et ses démonstrations.

Mais nous le répétons, pour ne pas rester une simple employée préposée au débit d'un article, pour devenir une vendeuse qualifiée  et bénéficier de primes de bonne vente, autant que pour augmenter le rendement de l'entreprise, un Cours de Vente est indispensable soit décidé par l'intéressée elle-même, soit à la charge de l'Entreprise qui met son personnel en rapport avec ces Cours en faisant appel à notre Institut comme beaucoup le font.

En ce qui concerne la technicité de certaines ventes, l'élève ou l'entreprise peut faire appel à des organismes professionnels spécialisés (cours de Chambre syndicale des fleuristes, cours professionnels d'édition et de librairie, cours professionnel de l'alimentation, de la quincaillerie, etc…).

L'élève qui veut parfaire la formation essentielle que nous lui donnons aura donc intérêt, selon son activité ou ses projets, à s'informer sur les connaissances spéciales que peuvent exiger pour une argumentation parfaite les articles, les produits, les appareils, les contrats qu'il aura à vendre.

En librairies techniques, chacun pourra également trouver de nombreux ouvrages l'initiant à toutes spécialités.

 

La main d'œuvre masculine dans la vente

 

Bien entendu ce que nous avons dit précédemment est autant valable pour les hommes. Quant aux débouchés d'emplois, les places féminines que nous avons décrites sont en partie aussi bien occupées par des vendeurs. Mais réciproquement, dans les emplois masculins à la vente nous rencontrons, dans la représentation par exemple, des femmes qui s'y comportent parfaitement. Les produits de beauté, les tissus, la bonneterie, les appareils ménagers, les objets d'arts, l'assurance familiale, l'immobilier, la publicité, le tourisme, etc… etc… sont des branches où l'élément féminin met en œuvre avec fruits ses particulières qualités.

 

Les débouchés masculins à la Vente sont nombreux et variés. Chacun y trouve sa place et dans la hiérarchie des postes plus ou moins lucratifs il ne tient uniquement qu'à vous de vous y installer et progresser. Nous vous avons donné l'âme de cette progression, tout le reste n'est qu'affaire de détails à apprendre. Nous vous rappelons que c'est votre valeur, votre humanisme et votre persévérance qui vous mèneront où vous aurez choisi d'être, où on vous désirera pour vos capacités.

 

Veuillez surtout ne pas manquer d'ambition, que vous soyez homme ou femme, voyez loin et haut, mais ne vous leurrez jamais sur vos capacités et votre valeur car des déceptions vous blesseraient. Si vous n'avez pas compris que la vie est une échelle et qu'il faut la gravir progressivement en vous assurant parfaitement de chaque échelon successif qui convient pour le moment à votre formation, vous tomberez de haut pour ne plus pouvoir remonter, ou du moins avec des complexes.

 

Votre labeur progressif, patient et attentionné prépare votre succès solide et sûr de demain. Lorsque le jour viendra de diriger, de commander, d'organiser avec efficacité, c'est que vous aurez su, aux débuts de votre carrière de vente, vous colleter avec les difficultés, les surmonter, les connaitre à fond. Si vous avez su vous discipliner et vous former, vous saurez former et discipliner les autres. Si vous avez su aimer votre travail et vos relations, vous saurez faire aimer le métier de vos collaborateurs et vous faire aimer. Rien de valable n'est gratuit !

 

Nous vous rappelons, dans la hiérarchie approximative des principaux débouchés de la Vente, les postes plus ou moins progressifs que les occasions, votre volonté et votre valeur offrent.

 

En magasin = Vendeur, vendeur étalagiste, premier vendeur, chef de rayon, chef d'exmploitation.

 

Itinérant = Représentant urbain, représentant voyageur, inspecteur régional des ventes, chef de vente d'équipe de représentants, inspecteur général des ventes.

 

Evidemment cette branche inclut toutes les formes de vente de marchandises, de services et contrats divers : Assurances, publicité, retraites complémentaires, investissements, etc.

 

Postes stables. Chef de Vente régional, chef de vente général, directeur commercial adjoint, directeur commercial.

 

Postes commerciaux. Agent général concessionnaire, chef d'achats et approvisionnements ou commerçant à votre compte ou en gérance.

 

Comment chercher une situation

Bien entendu, pour satisfaire une de vos préférences dans les débouchés de la vente, il ne suffit pas de "désirer". Il faut que vous fassiez connaissance avec vous-même. C'est sur le tas qu'on voit l'ouvrier. Lorsque vous serez sûr de vos qualités d'adaptation, de volonté, de travail, vous serez une valeur marchande que vous pourrez offrir à un employeur avec assurance et sans humilité inutile.

C'est votre expérience, ce sont vos goûts liés à vos capacités qui vous permettront de vous diriger peu à peu, de vous classer. Mais n'oubliez pas non plus que ce sont les occasions que vous saurez prendre ou qui s'offriront à vous qui donneront expérience, appui, assurance.

= Ces occasions d'emploi dans la vie, en ce qui concerne en général les meilleures, sont presque toujours dues à nos relations. Il est presque inutile de vous rappeler que vos relations seront d'autant plus riches et intéressantes, aimables et obligeantes, que vous aurez développé, comme nous vous l'avons montré, votre personnalité sympathique et altruiste.

Car c'est votre entourage qui vous connait et vous apprécie ; que ces relations soient dans la hiérarchie de vos employeurs ou dans tous les rapports sympathiques de votre existence. Intéressez-vous aux autres, on s'intéressera automatiquement à vous. On voudra vous solliciter, vous, plutôt qu'une autre personne.

Pour combler un poste vacant ou pour en créer un, on préférera toujours mettre quelqu'un "qu'on connait" que de s'aventurer avec des étrangers, même de bonne apparence. A références à peu près égales un organisme, un employeur préfèrent s'entourer de relations connues ou au moins de collaborateurs présentés par des amis qui interviennent favorablement par estime personnelle.

Si vous savez rendre service aux gens et vous faire apprécier, vous aurez moins de scrupule, à l'occasion, à vous informer auprès d'eux de débouchés qu'ils pourraient éventuellement vous faciliter.
 

 Les annonces.

Procurez vous les journaux quotidiens de votre région ou de celle où vous voulez travailler.

Certains jours sont spécialement consacrés aux petites annonces des offres et demandes d'emplois, mais tous les jours il en existe quelques unes, suivez ces annonces des offres d'emploi.

Eventuellement, faites vous-même votre annonce dans "les demandes". Inspirez-vous de celles que vous lirez, il ne manque pas de modèles qui vous inspireront et vous aideront à libeller brièvement soit à la ligne, au mot,  ou en abréviations. Les tarifs sont indiqués en général sinon vous les avez au bureau du journal.

Répondez toujours aux annonces par lettre manuscrite. Faites des brouillons, soignez vos réponses, donnez toutes vos références, soyez très courtois.


Les corporations syndicales

Presque chaque profession a sa corporation syndicale. Cherchez celles qui vous conviennent dans l'Annuaire du téléphone aux mots = Fédération ou Syndicat. Les bureaux régionaux vous donneront tous renseignements, directives, publications avec offres d'emplois ou même vous inscriront pour demandes éventuelles de la profession.

Par ailleurs, toutes les villes assez importantes ont un bureau syndical des représentants V.R.P. Allez-y vous renseigner, vous y serez toujours bien reçu.

A toutes fins utiles, ne serait-ce que pour vous syndiquer, renseignez-vous à "La Fédération Syndicale Nationale de la Représentation Commerciale", 30 bd. Bonne nouvelle, Paris Xème, etc.

 Dans l'annuaire parisien vous trouverez au mot "Fédération" toutes les formes syndicales correspondantes à l'Industrie, au Commerce, à la Production, etc… avec leurs adresses.

Les publications corporatives concernant la Vente que nous vous avons indiquées à la Série précédente contiennent des offres et demandes d'emplois que vous pouvez utiliser.


Les bureaux d'emplois

Renseignez-vous au bureau de chômage de votre ville ou de la ville que vous choisissez. Vous y trouverez un bureau de renseignements des emplois et d'inscriptions pour les demandes de recrutement faites par les Maisons de commerce de la région. Vous donnerez vos références et on vous proposera les places qui y correspondent.


Les sollicitations

Autre méthode, vous demandez par lettre aux Maisons Commerciales que vous visez une inscription d'emploi pour une vacance éventuelle. Insistez sur votre goût, votre désir de faire partie de cette Maison, parce que vous l'estimez et que vous aimez sa particulière marque ou spécialisation. On peut apprécier votre désir parce qu'il a une forme d'hommage et d'ambition bien dirigée.

Il va de soi que vous pouvez aller vous proposer au bureau du personnel de tout organisme commercial ou aller voir tel ou tel employeur. Et n'oubliez pas de mettre en pratique en ces circonstances l'attrait de votre personnalité à l'éveil des sympathies à votre égard.

Bonne chance cher compagnon !

 

Comment ouvrir un commerce.

Quand un fond de commerce change de propriétaire, des insertions doivent être effectuées dans un journal habilité à recevoir des annonces légales (on en trouvera la liste à la Préfecture).

La loi exige en effet que chaque mutation de fonds de commerce soit entourée de publicité : les créanciers du précédent exploitant peuvent ainsi se faire désintéresser au besoin sur le prix du fonds, qui est consigné entre les mains d'un séquestre pendant les délais d'opposition ouvert aux tiers. Le coût des insertions légales est à la charge de l'acheteur.

- Marché conclu ! M. Dupont se frotte les mains de satisfaction. C'est qu'il a effectivement payé 100.000 F. un fonds qui en vaut – c'est incontestable – 140.000 F. au bas mot !


Une simple signature pour l'enregistrement.

Il y a bien entendu des droits fiscaux à acquitter. Le marchand de fonds en a touché un mot à M. Dupont. Mais notre heureux acquéreur ne se met pas martel en tête : l'intermédiaire a déclaré qu'il se chargeait de toutes les formalités auprès du receveur de l'Enregistrement : "juste quelques papiers à signer". Et, docile, la plume de M. Dupont a paraphé après l'acte de vente :

- D'abord (en même temps que son vendeur) deux états portant inventaire, l'un du matériel installé dans le fonds, l'autre des marchandises en stock que M. Dupont a accepté de reprendre à son vendeur.

- Puis (seul cette fois) une déclaration qui, résumant l'acte de vente, indique le prix de 100 000 F., en distinguant la valeur des marchandises de la valeur des autres éléments du fonds (valeur de la clientèle, droit au bail, matériel cédé). Il précise également les modalités de paiement avec les dates d'échéances et le taux d'intérêt si M. Dupont a demandé du crédit.

Afin de permettre le contrôle ultérieur de la transaction, la déclaration porte en outre l'indication du chiffre d'affaires et du bénéfice (ou des forfaits) réalisés dans ce fonds au cours des trois dernières années.

Tout est en règle…

Le marchand de fonds porte tout ces documents à l'administration. Celle-ci, sans mot dire, "enregistre" l'acte de vente (c'est-à-dire porte, à sa date, l'indication de l'acte dans un registre officiel).

Elle en conserve un des originaux et restitue les autres aux parties, revêtus de la mention d'enregistrement. L'enregistrement d'un acte lui confère date certaine sur le plan juridique (ce qui évidemment coupe court à toute contestation éventuelle). A cette occasion, le receveur perçoit un impôt : Les droits de mutation.

Puis le marchand de fonds envoie à M. Dupont sa note d'honoraires qui précise les impôts payés pour le compte de celui-ci et naturellement sa propre commission, augmentée des honoraires du rédacteur de l'acte.

Tout est en règle… Du moins, M. Dupont le croit.

La mauvaise surprise.

"Changement de propriétaire". M. Dupont regarde avec satisfaction le beau calicot blanc, quand le facteur lui remet une méchante enveloppe avec une en-tête inquiétante : "Administration de l'Enregistrement". Il lit : "Vous êtes prié de vous présenter à mon bureau le…".

Il s'agit d'un (premier) contrôle fiscal ! Que s'est-il passé ? A l'Enregistrement il y a (entre autres) deux fonctionnaires : le receveur et l'inspecteur. Le receveur a reçu la déclaration, à enregistré l'acte de vente, perçu les droits de mutation, puis il a transmis la déclaration à son collègue, l'Inspecteur. C'est ce dernier qui a convoqué M. Dupont et qui, maintenant lui tient un discours de ce genre.

"Monsieur, vous venez d'acheter, à telle date, un fonds de commerce, situé à tel endroit. Vous avez déclaré l'avoir payé 100.000 F. Est-ce exact ?

M. Dupont atteste que c'est exact. Alors l'Inspecteur reprend : "Bon, mais j'ai tout lieu de penser que ce fonds, en raison de son emplacement particulièrement bien choisi, en raison des affaires qui y ont été faites jusqu'à présent, vaut au moins 140.000 F. Vous avez donc fait une affaire en ne le payant que 100.000 F.

M. Dupont se sent secrètement flatté. Mais l'Inspecteur tend alors une feuille de papier à Mr. Dupont :

"Voulez-vous signer ceci : c'est une soumission. Vous reconnaissez que le fonds que vous avez acheté vaut 140.000 F. Il vous faudra donc payer un supplément d'impôt sur la différence".

M. Dupont ne s'attendait vraiment pas à cette surprise.

 

Part à deux !

Remarquez que l'Inspecteur n'accuse pas du tout M. Dupont d'avoir déclaré 100.000 F au lieu de 140.000 F pour diminuer les frais, en un mot d'avoir fraudé.  Non, l'inspecteur ne met pas en doute que M. Dupont soit de bonne foi. Mais il estime que le fonds de commerce VAUT 140.000 F. Mr Dupont a fait une bonne affaire ? C'est son droit, mais le Fisc veut être associé à cette bonne affaire en ne perdant pas sa part d'impôt.

Mais alors, comment l'Inspecteur fixe-t-il tel ou tel chiffre ? L'Administration estime par comparaison avec d'autres fonds de même importance, bref, elle utilise une sorte de cote de fonds de commerce.

Si M. Dupont était convaincu d'avoir "truqué" sa déclaration, la procédure serait différente et il serait menacé de sanctions graves.

M. Dupont, qui maintenant ne se frotte plus les mains de satisfaction, va s'efforcer de démontrer que tout compte fait… il n'a pas fait une si bonne affaire que cela.


M. Dupont prend conseil.

M. Dupont s'est entouré de conseils et notamment il a sollicité l'avis d'un de ses amis, Conseil juridique et fiscal. Celui-ci après avoir réfléchi à des objections présentables contre l'estimation de 140.000 F pense que l'Administration ne renoncera pas à une majoration du prix déclaré, mais que M. Dupont pourra obtenir quelque chose.

M. Dupont et l'Inspecteur ont donc une discussion courtoise mais serrée. Finalement, l'Inspecteur offre à son interlocuteur un compromis entre leurs prétentions réciproques.

M. Dupont devra en revanche rectifier  sa déclaration initiale et l'Inspecteur lui demande de signer sur papier timbré un document  appelé "soumission", constatant le compromis offert par l'Administration.


M. Dupont révèle son existence professionnelle au Fisc.

M. Dupont est maintenant installé dans sa boutique, il va ouvrir dans quelques jours. Mais il tient à être parfaitement en règle pour éviter les ennuis que pourraient lui faire valoir une éventuelle négligence.


Trois démarches.

M. Dupont s'inquiète auprès de son conseil : "Quelles sont les formalités ou les démarches que je dois accomplir pour aviser le Fisc que j'entreprends l'exploitation de mon nouveau commerce ?"

Son Conseil lui répond "L'Enregistrement a été avisé, comme vous le savez, par votre marchand de fonds. Celui-ci a également effectué les insertions règlementaires dans les journaux d'annonces légales, qui sont destinées à aviser les tiers, les fournisseurs et les créanciers en particuliers, que le fonds a changé de mains.

En ce qui vous concerne, vous devez :
" 1° - Effectuer votre immatriculation au Registre du Commerce.
" 2° - Donner à votre Inspecteur des "Directes" les renseignements nécessaires à l'établissement de votre patente.
" 3° - Effectuer une déclaration à votre Inspecteur des "Indirectes".

Et le Conseil de M. Dupont lui donne quelques précisions que nous allons résumer.

Depuis le 1er Janvier 1954, un échange permanent de renseignements est organisé entre le Greffe du Tribunal de Commerce et l'Administration des Contributions directes. Le Greffier du Tribunal de Commerce, lorsqu'il reçoit une demande d'immatriculation présentée par un nouvel exploitant, transmet immédiatement à l'Inspecteur de l'Inscription et des renseignements qu'il a pu recueillir.

Ainsi le Fisc est-il, une fois de plus, automatiquement informé des agissements de M. Dupont.



L'Inspecteur des Directes établit la patente de M. Dupont.

Dès lors les Contributions directes vont se préoccuper d'établir la patente de M. Dupont.

M. Dupont n'a pas en cette matière de déclaration à souscrire. C'est à l'Administration qu'il appartient de faire le nécessaire.

Pratiquement, toutefois, l'Inspecteur des Contributions directes prendra contact avec M. Dupont. Il lui enverra une lettre comportant un questionnaire détaillé.

Qu'il ait ou non préalablement envoyé un questionnaire, l'Inspecteur ou un de ses collaborateurs pourra se rendre sur place, dans le magasin de M. Dupont. Cette visite aura lieu dans le cas où la fiscation de la patente présente une difficulté particulière.

Par exemple :

- Si dans le même local M. Dupont exerce deux activités commerciales nettement distinctes ;

- Ou bien si M. Dupont utilise un outillage important et varié dont certains éléments peuvent être retenus comme base d'imposition de la patente.

Saisi de ce questionnaire visant l'établissement de la patente, M. Dupont a intérêt à répondre le plus correctement possible, afin d'éviter toute erreur qui pourrait lui être préjudiciable pour la fiscation de cet impôt.

A noter cependant que M. Dupont n'est obligé par aucun texte de répondre à ce questionnaire : son silence ne serait pas sanctionné. En répondant, il facilite la tâche de l'Inspecteur, qui lui en sera gré.

M. Dupont se déclare à son Inspecteur des Indirectes.

Au contraire, en ce qui concerne le régime des taxes sur le chiffre d'affaires, c'est à M. Dupont qu'il incombe de se faire connaître à l'Administration des Contributions Indirectes. Il doit souscrire dans un délai de quinze jours suivant le début de ses opérations une déclaration d'existence au Receveur des Contributions Indirectes.

Cette déclaration doit comporter les indications suivantes :

a) nom, prénoms, domicile
b) nature de l'activité, opérations effectuées
c) emplacement du ou des établissements

Les "producteurs", principalement les fabricants, doivent en outre faire connaître un certain nombre d'autres renseignements.

Etant pris en compte par l'Administration, il appartiendra dès lors à M. Dupont d'adresser à ce bureau, soit chaque mois, soit chaque trimestre, un relevé des opérations qu'il a réalisées.

= Il convient de préciser qu'il devra envoyer son premier relevé dès le mois ou le trimestre suivant son installation. Et ceci MEME s'il n'a pas réalisé d'opération imposable ; MEME s'il désire bénéficier du forfait, ce dernier n'étant pas fixé immédiatement, mais ultérieurement.


Le montant de la patente de M. Dupont

Lorsqu'on lui demande de décliner ses nom, prénoms et profession, M. Dupont ne manque pas de préciser, avec une certaine fierté : "commerçant patenté" !

L'honneur dont se prévaut notre ami n'est pas… gratuit ; la patente, en effet, un impôt souvent fort lourd, et d'autant plus que son montant est absolument indépendant du bénéfice ou du chiffre d'affaires que réalise M. Dupont : celui-ci en est redevable même s'il est en déficit.

Notons que la patente n'est pas due seulement par les commerçants et industriels, mais par l'ensemble des personnes ou sociétés exerçant une profession indépendante, notamment les membres des professions libérales. Deux exceptions importantes toutefois : les agriculteurs et, dans certains cas, les artisans.

Il existe donc un "tarif des professions imposables", dans lequel figure en regard de chacune des professions, rangées par ordre alphabétique, le chiffre d'impôt afférent à chaque élément retenu : nature de l'activité exercée, nombre de salariés, valeur locative des locaux et du matériel…

Les "droits" comprennent un droit fixe et un droit proportionnel.

1° - Le droit fixe

Indiqué au Tarif, il est fonction de la nature exercée et aussi (pour les détaillant) de l'importance de la population de la ville. Il se compose lui-même :
- d'une taxe déterminée
- et d'une taxe variable, calculée d'après le nombre des salariés de l'entreprise.

2° - Le droit proportionnel

Il est calculé d'après la valeur locative des locaux et de l'outillage servant à l'exercice de la profession. La fraction à retenir pour chaque profession est indiquée au Tarif.

- Taxe déterminée, taxe variable et doit proportionnel s'additionnent donc pour former les "anciens droits". C'est à cette somme, préalablement multipliée par 100, que l'Inspecteur applique les "centimes additionnels" pour obtenir le montant de l'impôt que doit effectivement acquitter le contribuable – en particulier, notre ami M. Dupont, à qui nous conseillons de consulter les ouvrages correspondants à cette belle et coûteuse matière pour se délecter des détails s'il est friand d'investigation minutieuse.

Mais ne soyez pas inquiet pour M. Dupont, cher élève, la vente nourrit bien son homme et l'administration le sait.

Nous vous souhaitons longue et belle carrière et nous vous présentons nos plus sincères encouragements en vous remerciant également de votre sympathique assiduité à nos côtés.

 

DEVOIRS

1 – Quelles réflexions vous inspire la formation empirique d'un vendeur parmi ses collègues ?

2 – Qu'apprend d'essentiel une formation intellectuelle de vente ? Est-ce fondamental ? Pourquoi ? Voyez bien ce problème dans l'ensemble du cours.

3 – Avez-vous reçu un acquis avec nous que vous ne pensiez-pas trouver dans un cours de vente ? Qu'en pensez-vous ?

4 – Comprenez-vous bien désormais combien la vente représente tout un humanisme qui ne peut s'en désolidariser pour un commerce efficient, pourquoi ?

5 – Si vous étiez responsable d'un organisme de vente, comment sélectionneriez-vous vos vendeurs ?

6 – Quelles importances leur attribueriez-vous par rapport à l'ensemble de la structure commerciale de la Maison et qu'exigeriez-vous de votre personnel ?

7 – Une théorie complète de Vente suffit-elle au vendeur pour postuler à telle place et se tirer d'affaire ? Comment s'apprend et se constitue ce métier ?

8 – Quelle importance donnez-vous éventuellement à l'expérience de quelques emplois modestes et divers dans la Vente, pourquoi ?

9 – Quelles sont les différentes façons de chercher une place dans la vente ?

10 – Que valent la référence et l'utilité d'un diplôme d'étude de Vente et de la psychologie des rapports humains, pour un employeur, pour vous-même vis-à-vis de vos collègues ?