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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Le cheveu et la plume dans la tradition occidentale - Laurence Talbot

LE POIL ET LA PLUME

Quand, à la suite d'un événement comme celui de la dernière guerre, la foule déchaînée « tond » les femmes dont elle juge la conduite indigne, quand au matin de sa consécration, on coupe les cheveux de la novice pour son entrée définitive en religion, sait-on à quel rite ancestral se rattachent ces opérations ? Sait-on qu'il faut, pour l'expliquer, remonter au fait que les Pélasges ont les premiers civilisé la Grèce et le Moyen-Orient ?

Encore que nous nous estimions très évolués, nous sommes toujours « conditionnés » par des forces qui nous dominent, telles que la mémoire ancestrale. Parions que les premiers hommes qui iront sur la lune emporteront avec eux un gri-gri, qui, aussi bien qu'autre chose, pourrait être un poil d'éléphant.

Dans sa Lettre au Greco, Kazantzaki évoquant son enfance raconte qu'il attendait un jour la bénédiction de son grand-père comme un cadeau miraculeux. Ce devait être, écrit-il, le cheveu de l'ogre dont parlent les contes ; on le garde sur soi et en cas de grande nécessité, on le brûle et l'ogre vient vous sauver.

Mais en quoi est-ce que les ogres peuvent intéresser l'Histoire ? Qui peut croire à leur existence ?  Comme le soulignent les dictionnaires il y a beau temps, que la science a fait justice de cette erreur.

Laissons sourire le joueur de flûte, car tout prouve au contraire que les ogres ont été les derniers descendants de la race des géants, au titre où il subsiste encore quelques échantillons d'autres créatures gigantesques. On se demande bien, d'ailleurs, par quelle aberration de notre mère Nature, l'homme eût seul échappé à la loi du gigantisme - animal et végétal - qui a marqué la création en sa plus verte nouveauté.

Si le mot ogres désigne pour nous - c'est-à-dire à travers nos temps façonnés par le Christianisme - des êtres mythiques malfaisants, c'est parce qu'il désignait pour les Païens (qui, en fait, étaient instruits de bien des choses que nous ignorons) le summum de la race humaine, titre qui valait aux géants d'être révérés par ces hommes comme des ancêtres sacrés.

Mais pourquoi leur poil en particulier ?

Parce que selon la genèse conçue par cette première race, tout avait commencé avec la gelée marine, avec Pélagie la méduse, dont, en animant de sa chaleur et de son pouvoir fécondant la masse inerte et irisée, le soleil avait fait sortir toutes les séries animales. La première poussée de vie s'étant manifestée par des tentacules filiformes - appelés pils ou pelz - ceux-ci se trouvèrent à représenter, symboliquement bien entendu, les fils principaux et principaux fils de la création.

Tel fut si bien le principe de ce culte réaliste qu'en vieux français le brin d'herbe aussi s'est appelé poil (d'où notre mot pelouse), que dans les Edda islandais l'arbre se nomme chevelure des champs, et que l'expression de Gaule chevelue a désigné une terre riche en forêts comme en toutes sortes de végétation.

Si l'on pense que le poil, ou filament axile, du spermatozoïde est l'élément qui lui permet de se mouvoir pour aboutir à procréer, on ne peut se retenir de penser que l'origine du mythe en question relève à la fois d'une beauté, d'une science et d'une intelligence, dont au nom des hommes de la Préhistoire nous devons nous sentir honorés.

La cause première du prestige du poil, du fil ou du cheveu (ce mot en vieux français s'est dit peulx) se doublait aux yeux d'être dits « ignorants » de l'observation du fait que le poil était un reflet de la force vitale et un conducteur magnétique. D'où l'expression encore en usage actuellement d'avoir le poil luisant, dans le sens d'être en parfait état physique, et l'expression de reprendre poil de la bête quand l'homme reprend de la santé et de la force, car telle est bien l'acception populaire du mot, sinon son acception savante.

Chacun de nous, par ailleurs, sait que ses cheveux sont cassants ou secs ou ternes ou souples ou fourchus ou raides ou frisés selon son propre état physique et l'air du temps. Car il y a encore ceci : le poil est doué d'une telle subtilité, d'une telle affinité avec les forces naturelles, qu'il a le don de subir des métamorphoses. Que viennent l'hiver et la neige, et le lièvre roux devient blanc. Presque universellement, dans le règne animal, le poil chaque année se renouvelle. Pour des êtres attentifs au cycle des saisons, à la puissance de leur magie destructrice et rénovatrice comme l'étaient nos grands ancêtres, quel autre titre à leur vénération !

En ce qui concerne la Fable, ou plutôt les faits historiques dont le récit imagé, raccourci, ramené pour traverser les ans à sa seule valeur symbolique, dépasse l'entendement de l'homme moderne, on pense tout de suite à ce propos au cheveu d'or par la grâce duquel l'homme se rattachait à la vie, et que Proserpine tranchait pour lui donner la mort, comme il est dit dans l'Enéide.

On pense également à Nisos. Nisos était roi de Mégare. Il avait une fille, Scylla, qui s'était éprise de Minos, lequel combattait son père. (Aimer le fils ou la fille de l'ennemi de ses parents semble avoir relevé à travers les âges d'une inclination fatale, dans le sens de désirée par la nature, qui comme on le sait fait bien les choses puisqu'Harmonie est fille d'Arès - Arès étant le dieu de la guerre). Or, Nisos possédait un poil roux auquel était attaché le sort de sa cité et de sa vie - ce qui ne veut rien dire de stupide, mais signifie simplement que descendant lui-même des géants (c'est-à-dire de la race nordique au poil roux et aux yeux bleus), il en possédait la grande force. Amoureuse, la jeune Scylla coupa le cheveu de son père - opération qui entraîna la ruine des pauvres Mégariens, soit que l'expression signifie qu'elle trouva le moyen de tuer Nisos, soit qu'elle signifie que cette fille réduisit ses forces viriles.

D'autres défaites des temps antiques furent expliquées de cette façon - telle celle de Samson, dans la Bible.

Les Hébreux ont plus d'une fois eu affaire à des géants ou à des petits-fils de géants. Les envoyés de Moïse dans le pays de Chanaan n'y ont-ils pas rencontré trois membres de la tribu des Enachides ? N'est-il pas dit dans le Deutéronome que Og, le roi de Basan, fut le dernier des géants en lutte contre Moïse ?

Le culte du poil s'est étendu aux animaux, dont les Anciens ne doutaient pas qu'ils fussent peu ou prou leurs cousins.
Ceci explique peut-être le culte du chat en Egypte (son poil étant éminemment magnétique), celui du taureau noir, du bœuf « blanc de lait », du cerf roux, de l'hermine noire et blanche, toutes couleurs de robes ayant trait à quelque idée philosophique ou quelque fait de l'histoire des hommes trop longs à développer ici.

Avec le temps, le culte du poil ou du fil évolua, s'étendit, se compliqua, donna naissance au culte de tout ce qui était hérissé, comme le pelage du porc-épic. Ainsi le caractère sacré du dard naturel et vivant s'étendit-il aux dents de peignes comme à la forme en pointe de la barbe, pour s'assimiler finalement à toute partie érectile et au sexe mâle en particulier, entraînant à cette occasion la révérence de tout ce qui était épineux. Si filer fut un travail de reine dans l'Antiquité comme en France, et si le métier de soyer, de pelletier, de lainier était encore au Moyen Age un privilège de la noblesse, c'est moins en raison de la fortune dont il fallait disposer pour entrer dans ces industries qu'en raison de l'antique noblesse du fil de laine ou de soie lui-même. Car à l'inverse de nos temps, tout dans ces époques lointaines rattachait l'homme au reste de l'univers créé, charnellement et spirituellement - même un fil.

Le poil qui contenait les huiles essentielles et pompait les sucs nourriciers, le poil dont le nom contient la vraie racine du nom du peuple dont notre Occident a tiré, plus directement qu'il ne le pense, toute sa civilisation, a joué un rôle important dans les mœurs. Il va de soi en effet que ce qui fut pour les Sages un culte hautement significatif eut tôt fait de se transformer en un objet de superstition, et de marquer les coutumes du peuple. Ceci, tant pour le poil proprement dit que pour le cheveu.
C'est parce que le poil rappelle la force et la bravoure des ancêtres géants que nos cuirassiers portent une queue de cheval à leurs casques, et les gardes anglais un bonnet à poil.

Un homme à poil ou à quatre poils est resté le type d'un fier-à-bras, et l'on se demande par quelle survivance inconsciente des anciens mythes dans la mémoire des hommes, le nom de poilus fut décerné aux héros de la guerre de 14.

Autrefois, dans les Gaules, c'était un raffinement de politesse que de s'arracher un cheveu, quand on rencontrait un ami, et de le lui offrir.

Couper un cheveu en quatre, expression populaire, équivalait sans doute à raffiner un raffinement, à moins qu'il s'agît là d'une coutume remontant à l'Antiquité de partager la chance en quatre - comme on le fait d'un billet de loterie - quand on avait le bonheur de posséder un cheveu de géant.

Dans l'ancienne Gaule, on jurait sur un cheveu.

Les cheveux longs des Gaulois ont constitué pour eux un signe de liberté, en même temps qu'un signe d'origine. L'histoire raconte que César leur ordonna de les couper dès qu'il les tint sous sa domination.

Le culte n'en persista pas moins. Les chroniqueurs nous disent qu'au VIIIème siècle les grands seigneurs confiaient la première coupe de cheveux de leurs enfants à la personne dont ils faisaient le plus de cas, et ceux qui recevaient cet honneur en devenaient par cette cérémonie les parents spirituels.

Sous les Capétiens tout changea. Vers 1116, les cheveux longs furent mal tolérés par l'Eglise. Ils rappelaient trop les temps païens. En 1196, un canon exclut de tout édifice religieux quiconque portait des cheveux longs, et le jour de Noël, à la messe, Godefroy, évêque d'Amiens, refusa à St Omer, en présence de Robert Comte de Flandre, les offrandes de ceux qui les avaient conservés.

Pour les ecclésiastiques, la coupe ou la tonte des cheveux était une preuve de renoncement à la liberté de la vie temporelle et de soumission à la vie spirituelle.

Hors du service de l'Eglise, couper les cheveux d'une personne était la vouer à l'infamie. Les complices d'une conjuration étaient souvent condamnés à la honte de se couper mutuellement les cheveux.

La pratique du scalp des Indiens devait relever d'un mythe analogue, de même que le caractère sacré du cheveu de Mahomet et la longue tresse chère aux anciens Chinois. Le port des cheveux longs, chez les Coréens, était un signe de nationalisme obstiné.

Le passage du culte du poil à celui de la plume s'explique aisément. La structure du poil piquant se rapproche beaucoup de celle de la plume de l'oiseau, nous disent les livres de science. Ne parlait-on pas, au Moyen Age, d'une plume de porc-épic ? D'ailleurs, les mots qui ont désigné les deux choses : pel et pen, se ressemblaient beaucoup au départ. Pen, dans la langue celtique, a désigné une pointe, un dard, une plume. Le mot subsiste dans la langue anglaise. En France, au Moyen Age, une plume se disait penne. De ce mot sont dérivés un grand nombre d'autres termes, parmi lesquels pennon, qui désigne l'enseigne en pointe (coupée sur sa diagonale). On voit, sans qu'il soit besoin d'un dessin, l'origine du latin penis.

Le fameux serpent à plumes n'a jamais été dans la nuit des temps qu'un serpent à peau écailleuse, dont le penis, parfois bifide et en forme de caducée, est curieusement hérissé de poils piquants.

C'est également à l'idée de poil piquant, ou de plume, que les jarls de Normandie doivent leur nom. On prétend celui-ci d'origine inconnue. C'est oublier le héros islandais : Jarl aux joues fraîches et aux cheveux blonds, habile à manier le javelot. Jarl est à rapprocher de jarre, mot qui scientifiquement désigne le poil long et dur qui se termine en dard et recouvre un poil plus fin généralement appelé duvet. Jarre s'est , aussi écrit jars. Cette dernière forme, que double notre mot gars, a désigné le jeune garçon, et spécialement - à l'origine - celui qui par son arme, la lance ou le javelot, s'identifiait à la plume forte chargée de protéger les faibles, en particulier la jeune vierge dont l'emblème était l'oie sauvage (et très spécialement farouche), sacrée pour les gens du Nord, aussi bien qu'en Gaule sous les Francs. Le jarl normand s'apparente au iarl celtique, mot qui jusqu'au XIIIème siècle a désigné les princes bretons armoricains et les seigneurs de la Cambrie. Il est à l'origine de l'actuel earl anglais.

Le panache, chez les guerriers, a rivalisé avec la crinière, et lui aussi remonte loin. Des plumes d'aigle, de paon, de cygne, d'autruche, ont cimé en Europe les plus anciens écus - chaque animal doublant le prestige intrinsèque de la plume d'un prestige tout personnel, symboliquement si chargé de sens qu'il serait - autant que le sont les textes - révélateur de l'Histoire, si nous avions l'intelligence et l'ingénuité, au sens propre, de croire à son importance.

Au sujet de Romulus. Virgile écrit dans l'Enéide : Vois-tu comme une double aigrette se dresse sur sa tête et comme son père lui-même le marque déjà pour dieu par ce signe qui lui est propre ?

Aigrette est en effet un mot historiquement bien significatif pour qui consent à l'expliquer - ce que nous ferons ailleurs, quelque jour.

La plume de paon a été particulièrement importante puisqu'elle se rapporte au roi des oiseaux et qu'au fait d'être plume, elle joignait celui de porter l'œil, symbole sacré de la première race, et lui aussi emblème de gestation divine. Un livre de 500 pages n'épuiserait pas le sujet de la plume de paon, qui dans les premiers temps chrétiens a servi d'emblème à l'Annonciation. C'est sur les plumes de cet oiseau que les chevaliers du Moyen Age engageaient leur plus haute foi. La Table Ronde du roi Arthur et les festins offerts par le duc de Bourgogne à l'occasion de la création de l'Ordre de la Toison d'Or, ont été le siège de cet antique rite chevaleresque : le vœu du paon. De là nous est resté l'usage de faire un vœu quand on nous présente un mets rare, ou nouveau sur notre table étant donné la saison.

En envoyant un manteau de plumes de paon au roi Pépin, le pape Paul III était conscient de lui faire un cadeau royal, en même temps que flatteur quant à sa naissance.

Les plumes de cygnes ont plus généralement cimé les écus des maisons anglaises. Les cygnes du roi, sur la Tamise, ne sont sans doute pas étrangers à ce fait. Mais l'Ordre du Cygne est prussien et se rapporte à Lohengrin, chevalier du Saint-Graal, envoyé par le roi Arthur au secours d'Elsa de Brabant. Cygnus, phonétiquement (et c'est ce qui compte), rappelle le mot signus, issu de la racine sig ou zig d'origine nordique. C'est cette racine qu'on retrouve dans le sigma des Ioniens, comme dans le mot zigurat, et finalement dans le terme de seigneur - Le seigneur étant celui qui était marqué du signe (de naissance, bien entendu), et qui signait ou « seignait » ses actes d'un signe.

Quant à la plume d'autruche, on la trouve surtout - et pour cause - ornant les écus des maisons d'Autriche et de Luxembourg (entre autres celui de Jean de Bohême) et de la maison des Plantagenêts. Mais ces princes ne furent pas les seuls à porter sur leurs testes chascun un très bel chauffrin d'acier, bien garni de très belles plumes d'ostruces.

Comme celle du paon, la plume d'autruche en tant qu'emblème remonte au fond des âges, puisqu'elle apparait sous le nom de shoo parmi les plus vieux hiéroglyphes, et qu'elle figure de surcroît sur plusieurs monuments de l'antique ville de Nimrod. S'il faut en croire A. H. Layard, le célèbre archéologue, les anciens guerriers mésopotamiens en garnissaient le manche de leurs lances... comme les Bédouins du Hedjaz.

Emblème de naissance, elle l'était également de bravoure et de victoire, non pas que l'autruche eût la dentaux. Sa masse inerte, lisse et nue, c'est la mer lisse et nue, pelée en quelque sorte, avant que la vie n'ait jailli de ses entrailles. Tout ceci est dit fort clairement dans la Cosmogonie du Kalevala finlandais. D'autre part, dans la langue danoise, le même mat arve signifie à la fois Pélasge et pelé. Cela ne peut être fortuit. Pour les peuples nordiques, il est certain que l'idée de l'eau, ou plutôt de l'océan, s'est associée au commencement des âges à celle d'une surface nue, par opposition à la terre chevelue. Dans l'Edda islandais (6), quand Thor demande au nain Alviss comment se nomme l'eau sur laquelle les hommes naviguent, ce dernier lui répond : les géants l'appellent demeure des anguilles, et les Ases : surface unie.

Les appendices filiformes de la méduse, premiers signes de mouvement et de vie, sont les fils de Pélagie, les fils de la mer, ceux qui éveillèrent les autres à la lutte, base des civilisations.

S'il faut en croire La Villemarqué, Pélagie se traduit en breton par Morgane, soit par Vierge de l'onde : la Maïa du début du monde. Quant au prénom masculin de Pélasge, il se traduit par Morvan, qui étymologiquement signifie : l'homme de la mer.
Ces quelques considérations linguistiques confirment l'origine norroise des Pélasges de l'Antiquité.

L'univers pélasgique, dont fit partie la Crète, englobait l'ancienne Thrace, la Thessalie, la Phrygie, la Lydie, la Carie, la Phénicie, l'Epire et l'Illyrie, et s'étendait jusque chez les Samnites et les Osques. Une étude approfondie montrerait aisément l'appartenance originelle aux terres de l'Atlantique Nord des conquérants de ces différents pays. Les invasions se tirent par les fleuves jusqu'au point de chute du Pont-Euxin, et par la mer à travers les Colonnes d'Hercule.

Pour les Grecs, l'Océan était Okeinos, le fief de l'Occident. Le mot mer est né du mohr celtique. Il s'apparente à Maïa ou Maja prononcé Mara, le nom du crabe aux huit pattes qui a doublé le symbole de la méduse.

Il est proprement merveilleux de penser que l'élément liquide, dans le sein duquel la vie a pris naissance, et le symbole religieux de la maternité gardent encore et toujours et à travers tant de millénaires la même solide racine en matière de langage.