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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

La polygamie dans diverses religions et cultures - Encyclopédie théologique de l'abbé Migne

POLYGAMIE. Ce mot peut s'entendre de deux manières : dans un sens large, il exprime l'état d'un homme qui a épousé successivement plusieurs femmes ; les polygames de cette sorte sont exclus par l'Eglise des ordres sacrés, non que les secondes noces soient défendues, mais parce qu'elles paraissent opposées à la vertu de continence, et parce que le mariage doit, dans l'esprit du christianisme, représenter l'union mystique de Jésus-Christ vierge avec l'Eglise vierge. Mais dans le sens naturel et l'acception commune, on entend par polygamie, l'état d'un homme qui a simultanément plusieurs épouses.

1° Nous ne croyons pas que dans la loi patriarcale, Dieu ait réglementé le mariage, et par conséquent que Dieu ait interdit positivement la polygamie. Cependant cet état parait contraire à la primitive institution du mariage, car Dieu en ne créant qu'une seule femme, mettait le premier homme dans la nécessité d'être toujours monogame ; ou bien il faudrait admettre qu'il aurait eu la liberté d'épouser ses filles ou ses petites-filles, ce qui répugne à la religion, à la morale et au sentiment naturel à tous les hommes. Jésus-Christ lui-même assure que dans le commencement la polygamie n'existait pas, et qu'elle n'a été tolérée ou permise chez les Juifs qu'à cause de la dureté de leur coeur, et sans doute pour prévenir de plus grands malheurs.

[...]

2° Quant à la polygamie chez les Juifs, voici comme s'explique l'abbé Fleury : « C'était, dit-il, le désir d'avoir un grand nombre d'enfants qui portait les Israélites à prendre plusieurs femmes à la fois, et ils s'en faisaient aussi un honneur et une marque de grandeur. C'est ainsi qu'Isaïe, pour marquer combien seraient estimés ceux que Dieu conserverait entre son peuple, dit que sept femmes s'attacheront à un seul homme, offrant de vivre à leurs dépens, pourvu qu'elles aient l'honneur de porter son nom. Ainsi il est dit que Roboam avait dix-huit femmes et soixante concubines, et qu'il donna plusieurs femmes à son fils Abia, qu'il avait choisi pour son successeur.

« Nous ne devons pas trouver étrange que Dieu tolérât la polygamie, qui s'était introduite dès avant le déluge, quoiqu'elle fût contraire à la première institution du mariage : car quand il fut institué dans le paradis terrestre, il n'y avait pas encore de concupiscence, et depuis que, par la loi nouvelle, il a été élevé à la dignité de sacrement, il est accompagné de grâces très fortes. Mais, dans l'intervalle, lorsque la grâce était beaucoup moindre et que le péché régnait, il était digne de la bonté de Dieu d'user d'une plus grande indulgence. La polygamie était donc comme le divorce, que Jésus-Christ dit aux Juifs ne leur avoir été souffert que pour la dureté de leur coeur. Outre les femmes, il était encore permis d'avoir des concubines, qui d'ordinaire étaient des esclaves. Les épouses légitimes n'avaient au-dessus d'elles que la dignité qui rendait leurs enfants héritiers. Ainsi le nom de concubinage ne signifiait pas une débauche, comme parmi nous ; c'était seulement un mariage moins solennel.

« Au reste, bien loin que cette licence rendit le mariage plus commode, le joug en était bien plus pesant. Un mari ne pouvait partager si également son coeur entre plusieurs femmes qu'elles fussent toutes contentes de lui. Il était réduit à les gouverner avec une autorité absolue, comme font encore les Levantins. Ainsi il n'y avait plus dans le mariage d'égalité, d'amitié et de société. Il était encore plus difficile que les rivales pussent s'accorder entre elles ; c'étaient continuellement des divisions, des cabales et des guerres domestiques. Tous les enfants d'une femme avaient autant de marâtres que leur père avait d'autres femmes. Chacun épousait les intérêts de sa mère, et regardait les enfants des autres femmes comme des étrangers ou des ennemis ; de là vient cette manière de parler si fréquente dans l'Ecriture : C'est mon frère, le fils de ma mère. On voit des exemples de ces divisions dans la famille de David, et de bien pires encore dans celle d'Hérode. »

3° Il serait bien téméraire, dit M. Champollion-Figeac, d'affirmer que la polygamie était autorisée chez les anciens Egyptiens. Tout le monde convient qu'elle était expressément prohibée dans la classe sacerdotale ; et on ne saurait prouver que cette prohibition ne s'appliquait pas également à toutes les autres. La monogamie semble donc avoir été la condition générale des familles égyptiennes ; s'il en avait été autrement dans la lettre de la loi, les princes et les prêtres, personnages les plus influents de l'Etat, devaient, par l'empire tout-puissant de l'exemple donné de si haut, corriger la loi par les mœurs. Du reste, l'état des femmes, que rien ne permet de supposer placées dans une condition d'infériorité civile à l'égard des hommes, est encore une considération puissante à l'appui de cette opinion.

4° On ne voit pas que la polygamie fut en usage chez les Grecs, les Romains, les Celtes et la plupart des anciens peuples de l'Europe ; ils n'avaient qu'une seule femme à la fois ; mais presque partout ils avaient la liberté d'en changer par le moyen du divorce. Cependant les Romains furent plusieurs siècles sans profiter de ce bénéfice que leur accordait la loi.

5° Les Orientaux, tels que les Syriens, les Chaldéens, les Arabes, les Persans, etc., avaient un système opposé et suivaient l'exemple des Juifs. Dans tout l'Orient en effet la femme est supposée fort inférieure à l'homme, et ne jouit presque d'aucune autorité dans la famille ; c'est pourquoi on cherche peu à ménager sa susceptibilité, son affection, sa jalousie ; et il ne vient jamais à l'idée qu'elles puissent marcher de pair avec les hommes. De plus, les Orientaux mettent leur gloire à avoir une nombreuse famille, et ils croient parvenir plus sûrement à ce but en épousant un grand nombre de femmes.

6° Mahomet a consacré ces principes dans sa législation. « Si vous craignez d'être injustes envers les orphelins, dit le Coran, n'épousez que peu de femmes, deux, trois ou quatre, parmi celles qui vous auront plu. Si vous craignez encore d'être injustes, n'en épousez qu'une seule ou une esclave. Cette conduite vous aidera plus facilement à être justes. » Mahomet a donné l'exemple de la polygamie à ses peuples, et il a outrepassé les bornes qu'il avait fixées lui-même : car il en épousa treize, d'autres en comptent dix-sept ; mais l'historien Aboulféda semble lui faire un mérite de n'en avoir pas eu plus de onze à la fois. Quand il mourut il en avait encore onze. Outre les épouses proprement dites, la loi autorise tout individu à prendre autant de concubines que bon lui semble.

Malgré ces dispositions des lois, si favorables aux hommes et si fâcheuses pour le repos des femmes, dit Mouradjea d'Ohsson, la polygamie n'est pas aussi commune qu'on pourrait se l'imaginer. Peu de Mahométans ont deux femmes, et il est rare de voir un seigneur donner sa main à quatre à la fois : Le défaut de moyens pour les entretenir, la crainte de troubler la paix domestique, la difficulté de s'allier avantageusement, et le scrupule que se font les parents de donner leur fille à une personne déjà mariée, sont autant d'obstacles qui restreignent, sur ce point, l'indulgence des lois. Il arrive encore assez communément qu'un homme n'obtient la main de son épouse que sous la condition expresse de n'en pas prendre une seconde, tant que subsisteront les liens de leur mariage. Les citoyens peu opulents n'ont jamais qu'une femme ; et ceux qui le sont assez pour acquérir une ou deux esclaves, ont ordinairement soin de les choisir d'un certain âge, pour ne point donner d'ombrage à leurs femmes, et pour maintenir la paix dans leur intérieur. Quant aux princes, aux pachas et aux autres puissants personnages, ils usent et abusent de toute la liberté que leur donne la loi. On sait que le Grand Seigneur, pour lequel il est depuis plusieurs siècles passé en usage de ne point se marier, entretient dans son harem des esclaves qui lui tiennent lieu d'épouses et que l'on compte par centaines.

11° Nous croyons inutile de pousser plus loin ce détail, et de décrire la polygamie parmi les tribus barbares de la haute Asie, chez les nègres de l'Afrique, les sauvages de l'Amérique et les insulaires de l'Océanie. Le sujet serait peu intéressant, et d'ailleurs il n'a presque aucun rapport avec la religion de ces peuples.