"Vous savez, toute ma bibliothèque, elle est pour vous". Cassette H28, face B, 2'45 (22 Novembre 1995)
Nous allons ici exposer comment la bibliothèque d'André fut dépecée par ceux-là même qui prétendirent le servir, c'est-à-dire : en la détruisant de l'intérieur, littéralement en "rentrant dans les livres".
Mais avant l'exposition de notre récit citons cette anecdote : Alors que nous nous trouvions dans le bureau et en présence d'André Bouguénec et de son médecin personnel, également membre du Phare-Ouest, nous faisions le tour de sa bibliothèque, prenant quelques livres en main, les consultant un peu... Observant cela, leur propriétaire dit au médecin : "Il serait heureux ici". Le médecin répondit, presque enthousiaste et sur un ton franchement approbateur : "Oh oui".
Bizarrement, c'est plus tard, après le décès d'André Bouguénec, et précisément de son foyer, qu'est parti le projet de nous supprimer des mains la gestion de cette même bibliothèque et de la disperser aux quatre vents.
Ceci se déroula après la dissolution de Néo-Phare et le procès d'Arnaud Mussy, qui dans cette secte, s'était doté de la compagne du dit-médecin, comme "âme-soeur".
Autrement dit, il est bien possible qu'elle ait eu vent de cette remarque d'André Bouguénec, citée plus haut, puisque son époux était présent lorsqu'il la fit. Mais c'est aussi elle qui était le plus proche d'Arnaud Mussy et donc de son "mental", durant toute la période suivant le décès d'André Bouguénec.
Or c'est de son foyer, répétons-le, qu'est partie cette idée de dissolution de la bibliothèque, de nous la prendre des mains, comme nous allons le voir, mais pour de toute autres intentions que les nôtres, ce que les faits montreront sans peine.
Précision : selon nous le médecin ne fut dans cette histoire, qu'une victime non consentante, et nous pensons qu'il n'adhéra pas aux projets d'Arnaud Mussy. Bien au contraire, mais ce n'est qu'hypothèse fondée sur des observations plutôt distantes.
Nous ne pouvons ici témoigner de ce que nous avons entendu sur son traitement (et celui d'autres personnes) dans la secte Néo-Phare, ce qui est bien dommage, mais notre avis repose sur le témoignage de faits précis et graves, dont la teneur est similaire à celle des événements que la presse a relaté à l'époque, et qui furent, eux, connus du grand public.
Histoire de cette enième façon, pour ces "élites" de "rentrer dans les livres"... d'André Bouguénec
La théorie
Nous disons "rentrer dans les livres", car c'est l'injonction exprimée par Arnaud Mussy, dans son texte inséré en début de L'Ultime Grand Secret, où il s'adresse à des "amis lecteurs" pour leur demander de, répétons-le, "rentrer dans les livres". Expression qui permettra toutes les opinions possibles et imaginables, alors que tout, selon son introduction à ce même texte, n'est qu'opinion, alors qu'une "crise" se prépare, ce qui implique de trancher parmi les opinions, donc de commander.
Toute opinion se parant de science, "rentrer" y convient, puisque c'est un geste géométrique, mesurable et calculable en terme de vitesse, alors qu'on n'a rien étudié des dits-livres.
Autrement dit un acte de force, visuellement simple à comprendre.
Mais le mot "lire" signifie aussi faire un choix, donc aussi : supprimer. Or il conclue cet article par une demande : résoudre un dilemme qui nous est posé par un problème de lenteur : celui que pose un langage mystérieux (long à comprendre), s'opposant mécaniquement au langage, évidemment, de la vitesse.
Mais comment résoudre un dilemme quand nous ne sommes informés que par des "opinions" ? Titre ajouté non pas par Arnaud Mussy, mais par André Bouguénec, ajoutant comme "nom" d'auteur de cet article : "un lecteur". Donc un émetteur d'opinion.
Bref : que signifie "rentrer dans les livres" en ces termes "amicaux" ? Une injonction à l'entrisme, pour détruire de l'intérieur. Par ce mot "amical" : "ami lecteur", mais pour demander à la fin à son "lecteur", un sacrifice, celui qu'une crise impose, alors que tout est opinons. Pour se sortir de notre faiblesse dans ce lot, il faut donc : apprendre à parler, à dominer l'opinion par la parole. Donc dominer, ou supprimer les paroles lentes. Donc aussi : Etre dominé ou être supprimé. Tel est le dilemme en deux mots.
Introduction même de son texte : "en cette fin de siècle", "on ne peut plus rien dire", pour décrire le brouhaha des opinions. Mais : problème : ce brouhaha n'est jamais réfuté comme source de la "vérité". Alors il faudra pour pouvoir "en dire plus", "rentrer dans les livres". C'est-à-dire les sacrifier : sacrifier ce qui prend du temps, le temps de l'étude, qui ne permet pas tout de suite d'en dire plus, mais qui au contraire, est un long travail. Hors de la logique de la vitesse.
"Rentrer dans les livres", c'est sacrifier la lecture, pour lui préférer la force de la parole qui peut, au milieu des opinions : "en dire plus" : Etre le plus fort en parole, en "rentrant dans les livres", c'est-à-dire en les détruisant de l'intérieur, au nom même des mots qu'ils contiennent.
Afin que le cerveau des fidèles et réels lecteurs, travailleurs, soit totalement sidéré par ce stratagème de confusion, et qu'ils ne puissent se défendre. Mieux : accepter d'eux-mêmes, leur propre rejet.
La concrétisation
Après ce rapide décodage de la théorie d'une destruction "entrée" en nous via un langage "amical", voyons à présent une, parmi d'autres, de ses applications, visant "toute la bibliothèque d'André Bouguénec".
Les faits :
André déclare le 22 novembre 1995, qu'il lègue "tous" ses livres au Phare-ouest, ce propos, s'inscrivant dans une demande plus générale d'action de la part du Phare-ouest, POUR aider un "potentiel de gentillesse et de connaissance", mais "qui a un virus" (cette demande ayant sans doute été - elle aussi - comprise à l'envers... mais, ironie à part, c'est une autre histoire). Il exprima donc ce jour-là sa volonté de don : "vous savez, toute ma bibliothèque, elle est pour vous". Cassette H28, face B, 2'45 (22 Novembre 1995).
La bibliothèque d'André fut donc par excellence l'héritage laissé à tous, à la communauté, qui la détruisit au nom de la "fraternité", comme on le verra.
Non seulement elle était notre héritage, mais elle représente également l'héritage que "l'homme" : prophètes, inspirés, humanistes et traditionalistes, observateurs et autres intellectuels, léguèrent par leurs travaux et au cours des siècles, pour qu'André Bouguénec, puisse réaliser son oeuvre.
Tous ces livres (au bas mot, se comptant à plus de 2000), furent donc le "testament du christ", à échantillon réduit, tel qu'André le décrivit en ces termes :
"Le 'Jugement Dernier', ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette 'Diaspora' 'tra-issante' ou trahissante à travers l'Ordre Divin de rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : 'l'Intelligence-Royale-de Dieu', contre laquelle l'homme doit 'lutter', 'l'emporter' (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette 'Agartha' invisible, enfouie dans les profondeurs de la 'Terre', c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres." Entretien avec l'homme
Nous sommes à l'évidence dans le cadre d'un propos à vocation testamentaire, émis devant une trentaine de témoins, QUAND MEME ! A fortiori, comme nous venons de le dire, quand le mot "testament" est la traduction d'Eglise du terme "alliance", qui en grec se disait "teckhe", pour coffre, qu'on retrouve bien sûr dans bibliothèque.
Par dommage, la veuve ignorant cette volonté, laissât un certain maçon soutirer quelques ouvrages. Après quoi elle vendit le reste du fonds aux enchères de Nantes.
Une autre partie, consistant en un fonds appelé "archives", et constitué de documents de travail, notes brouillons, courriers... avait par contre été récupérée directement par le Phare-ouest.
Heureusement, André Bouguénec avait également légué une somme importante (720 000 francs nouveaux, si notre mémoire est bonne) aux "piliers" de l'association, nous permettant d'en racheter une bonne partie, malgré que certains parmi nous considérèrent ces livres bourrés de notes d'André, comme des "reliques" (sic). Ce qui constitue soi-dit en passant, une autre façon de "rentrer dans les livres" d'André Bouguénec, et de suivre en cela l'injonction de puissance, subrepticement exprimée par Arnaud Mussy.
Tout ne fut pas racheté, car nous dûmes quand même opérer une sélection. Pour cela une petite réunion eut lieu - à laquelle nous avons participé, pour choisir des ouvrages proposés au catalogue, imprimé avant la vente. Certains livres, jugés trop chers, ne furent pas choisis. Aujourd'hui, nous nous demandons pourquoi.
Nous pûmes tout de même acheter une bonne part des ouvrages et cartons que nous avions présélectionnés, et ainsi compléter la partie archives.
Selon nous, il s'y trouvait environ 2000 ouvrages.
Cet ensemble fut alors entreposé dans un premier local, loué par Pascal M. dans le cadre de son activité professionnelle, rue Crébillon à Nantes, prêté gracieusement au Phare-ouest.
Où nous avons nous-mêmes rangé, trié et classé les précieux livres, aidé en cette tâche par Pascal M et parfois Elwyn B. Une base de données très rudimentaire faute de compétences pour la mettre en oeuvre, fut conçue par nous-même, mais elle ne fut pas conservée car pas assez souple d'usage.
Il est à noter qu'aucun Phare-ouestiens ne s'y rendait à part nous et les deux personnes que nous venons de nommer, quand André Bouguénec nous l'avait léguée "pour nous". Donc : pour rien.
Mais ne commençait-on pas au Phare-ouest à suivre l'injonction magique d'Arnaud Mussy : "rentrer dans les livres" ? C'est-à-dire dans la transmission des textes d'André ?
Notre proposition de service en tant que salarié
A cette époque, nous nous destinions à travailler en bibliothèque et nous formions particulièrement à la bibliothéconomie. Quant au Phare-ouest, rappelons qu'il venait d'hériter du million en francs lourds, transmis par André Bouguénec, à ses "piliers".
Nous étions ainsi le mieux placé pour nous occuper de ce fonds, ce qui à ce moment, pouvait devenir aussi un stage particulièrement intéressant pour notre avenir dans ce métier.
Dans ce cadre, nous nous sommes proposé à cette époque, de devenir salarié à temps partiel du Phare-Ouest afin de pouvoir nous occuper à mi-temps du fonds, au moins le temps de le classer correctement et dans les règles de l'art.
Cette requête fut rejetée après une espèce de réunion à forme très nette de procès (déjà jugé d'avance) en "intéressement" (pour faire court) de notre part, les trois "juges" présents, alléguant que nous devions nous débrouiller pour trouver du travail plutôt que de demander de nous faire aider par des personnes de notre entourage. Etonnamment on reconnait ici l'art du procès d'intention isolant les "conservateurs" du langage héréditaire, pour mieux imposer "l'action" efficace, au nom de notre "enseignement" (tiré... des livres), qui alors domine le minoritaire par la peur de l'opinion (cf. plus haut, sur les "opinions de lecteurs" pour comprendre l'efficacité du procédé).
Se défendre dans ce cas, que l'un n'eut pas empeché l'autre (simple bon sens), c'était toujours s'enfoncer... et laisser notre "enseignement", aux mains des "forts", des géomètres, dont faisait partie Arnaud Mussy, qui était présent évidemment ce jour-là, mêlé innocemment parmi les autres "juges", forcément terrorisés eux-mêmes à l'idée de ne pas participer de la "fraternité" requérant... le rejet du classement des oeuvres d'André Bouguénec.
Evidemment, le "témoin" de la remarque d'André : "il serait heureux au milieu de tous ces livres", n'était pas convié à ce "procès" surprise (application pratique imparable, issue des suites d'un engagement sur des "mots"). Il ne nous était évidemment pas venu de faire appel à lui, ce que - si nous avions été dans un tel "calcul" - nous n'aurions pas manqué de faire.
Mais ceci ne nous décourageât nullement et avons continué notre travail - gratuitement et avec joie, mais beaucoup plus lentement, évidemment, de gestion de ce fonds.
Il va de soi que nous y empruntions des livres (et nous étions bien le seul, à part de très rares exceptions), notamment pour préparer nos Cafés Métaphysiques, et développer notre connaissance de l'enseignement d'André Bouguénec, tout en étant le témoin de ses relations avec les intellectuels. Ce qui nous intéressait également au titre de la mission qu'il nous avait donné, de contacter ces gens-là, ce pourquoi nous étions venus au Phare-ouest, avait-il dit. Par ces ouvrages, nous pouvions donc étudier aussi comment lui-même les sélectionnait, les anotait, les "traitait".
Nous aimions par-dessus tout, après avoir trouvé un ouvrage plaisant dans la bibliothèque (lire" c'est bien "choisir"), l'acheter de notre côté, puis consulter l'ouvrage annoté, en prenant alors connaissance des remarques et soulignements d'André Bouguénec, afin de comparer nos compréhensions avec ses les siennes.
Continuons...
Ajoutons enfin, que depuis cette période, nous avons passé des milliers d'heures, non rémunérées, à élaborer ce site Internet et saisir des ouvrages d'André Bouguénec durant nos temps libres, ce qui ne nous rapporta ni ne nous rapportera jamais rien, et nous coutera même beaucoup, car forcément, étant travailleur de nature, ces heures auraient pu être utilisées à faire carrière.
Ces remarques évidemment, resteront creuses pour tous les aveuglés, conditionnés à l'isolement et au rejet de ce qui ne participe pas du langage de la rapidité, dont les effets se voient tout de suite, comme avec le mot "rentrer" pour "rentrer dans les livres".
Plus tard, Pascal M. déplaçant son activité professionnelle, dut restituer le local à son propriétaire, imposant ainsi un premier transfert des livres. Jérôme Vincent, alors éditeur des éditions Opéra, proposa alors la location d'un de ses locaux. Le déménagement eut lieu, et nous entreprîmes un nouveau rangement, cette fois plus ordonné.
De 2001 à 2003
Plus tard, en 2001, le Phare-ouest se scinda et Néo-Phare, "groupe" formé par Arnaud Mussy, prit le large, emportant avec lui, Fabien C. - le médecin, et son épouse. Cette dernière y ayant pris place comme parèdre du gourou, ce qui en faisait une personne de choix pour suivre ses "enseignements" et donc apprendre à contrôler une opinion en noyautant le langage de ceux qui vont "l'exprimer".
Vint ensuite le procès d'Arnaud Mussy (2002) et la dissolution (officielle) de son groupe, imposée par la justice française.
Malgré cela, nous assistâmes quelques mois plus tard, à différents retours "amicaux", disons pour être plus exact, des "rapprochements", de quelques-uns des anciens proches d'Arnaud Mussy, vers des membres de l'également "feu" Phare-ouest. Retours suscités, en théorie, par les affinités passées, et non la volonté de continuer à noyauté et détruire l'héritage, de l'intérieur, forcément.
Retour aussi, des deux personnes citées plus haut : "Astrid L", et son époux.
Or c'est après ces quelques retours "sincères" que les péripéties reprirent, mais cette fois, à l'instigation des quelques rares personnes qui étaient restées proches de nous... et désormais, de nouveau proches de l'ancien Néo-Phare, qui, comme on va le voir, se réinfiltrait ainsi parmi nous.
C'est donc en 2002 ou 2003, la mémoire nous manque pour être assez précis, que le second local dut à nouveau être abandonné, ce qui amenât l'ancien Phare-ouest à rechercher un nouvel entrepôt pour stocker les livres.
Or à ce moment, nous aménagions nous-mêmes dans une maison suffisamment vaste pour envisager leur récupération. Celle-ci était dotée d'un sous-sol parfaitement sain, en lequel, 25 ans après, nous entreposons toujours de nombreux papiers, qui n'ont pas bougés.
Nous étions, avec cette solution, le seul à proposer matériellement une solution correcte à cette nouvelle petite "crise". Elle permettait en effet de conserver l'unité et la cohérence du fonds, de nous en rendre géographiquement proche pour mieux le gérer, tout en faisant en sorte que chacun puisse venir les consulter sans rentrer chez nous, puisque le sous-sol était directement accessible par l'extérieur. Quoi que personne, jusqu'ici, ne s'y rendait, nous le répétons. Pour être précis, en trois ans d'existence, nous n'avons pas eu à prêter un seul ouvrage, sauf rare exception.
Nous disions que nous étions le seul à avoir présenté une solution... Du moins c'est ce que le silence de notre ancien "pilier", ayant retrouvé des liens avec les anciens de Néo-Phare, nous laissait naïvement penser.
Mais sans doute nos "intentions" furent-elles mises à caution, depuis d'autres voix, comme à son habitude.
Celle-ci, en fait la dernière présidente du Phare-ouest, et ultime "pilier" de ce qui restait de l'association, allégua que le lieu que nous proposions serait humide, ce qui pouvait se défendre, mais aussi se réfuter par un simple test effectué avec les instruments adéquats. Ce que notre "pilier" savait fort bien, puisqu'elle travaillait justement dans le domaine du bâtiment. C'est ce que nous demandions donc. Malgré une réponse positive, rien ne fut fait. Elle laissât trainer.
Patient (mais naïf ou trop "gentil") nous restions dans l'expectative quant à notre demande, pensant que les choses, peut-être, trainaient, et ne sachant, comme dit plus haut, ce qui se tramait dans le cercle d'amis qui était en train de se reconstituer...
Jour du déménagement
La questionnant sur ce temps passant, elle me répond : "Nous nous retrouverons le jour du déménagement pour en discuter"...
Naïvement, nous nous rendîmes donc à ce déménagement, en pensant qu'aucune décision n'avait encore été vraiment prise, et qu'on y discuterait encore de notre demande.
Mais le jour de notre arrivée, c'est une toute autre musique que nous avons entendue. Pour résumer : On ne sait pas où mettre les livres. Chacun va donc en emporter une partie chez lui. Ceci a été décidé en groupe et est irrévocable.
Le coup contre la bibliothèque d'André indique comment fonctionne l'exclusion de la parole : par la désinformation et l'effet de surprise.
Pris totalement au dépourvu puisqu'à mille lieux d'imaginer ce qui s'était tramé dans les coulisses, l'opération fut lancée sur-le-champ, et face à nos protestations pour nous opposer naïvement, encore confiant, à ce stupide projet de découpage (dont ne percevions pas à l'époque toute la signification sémantique), et sachant qu'une solution cohérente, simple et viable pour conserver cette "hérédité" pour en assurer la conservation et la mise en valeur, avait été proposée par nous-même - à peine, disons-nous, avions nous ouvert la bouche pour tenter même de comprendre, argumenter, que le procès d'intention fut lancé, tel un couperet, agressif, notre "pilier" nous oppose : "Ecoute Xeon, on n'est pas là pour faire des histoires".
Les "histoires", c'est d'abord l'accusation, le procès d'intention contre la réaction émotionnelle, accusée de ne pas être dans l'objectivité, de ne pas "calculer", de ne pas être efficace. D'être en cela un témoin (theké !) disqualifié d'office.
On ne fait pas d'histoire = On n'est pas dans le passé émotionnel. Cette réplique ne pouvait donc pas être moins pertinente dans cette situation même. Comment aurait-elle pu être spontanée ?!!!
"Là", c'est la mise en importance de l'exception, imposant des mesures exceptionnelles. Des "histoires", c'est la critique de l'appel à l'hérédité. Les forts en gueule ("on") parlent pour au nom de tous... c'est "l'opinion générale" qui s'exprime par moi, certes, mais pas en mon nom : au nom de tous, pour mieux impressionner et faire taire devant une décision personnelle, contre les livres de la majorité réelle... et face à cette objectivité de tous (majoritaire), attaque l'âme (isolée) de la victime, pour lui faire croire que c'est elle le problème, qu'elle est sale, isolée, qu'elle "fait des histoires". Le réfractaire de la destruction est isolé, il va contre "on". Il devient l'agresseur devant l'opinion, la "fraternité".
Ceci pour imposer une décision aberrante, s'opposant à toute évidence dictée par le bon sens : un fonds c'est une unité, qiu'on doit "voir" dans cette même unité.
Le calcul imposant sa dispersion amènera évidemment à sa destruction. Mais "la fraternité" peut tout.
Car c'est bien, mot pour mot ce que nous avons également entendu plus tard : "nous avons fait cela pour la fraternité", de la bouche de cette même personne.
Dégoûtés de cette situation, nous avons quand même pu nous débrouiller pour emporter chez nous quelques ouvrages clés, non pour les entreposer stérilement, mais pour les lire. Les autres membres, présents ce jour, ont emportés chacun un pan de la bibliothèque, parfois selon leur thème de prédilection... ou même sans savoir pourquoi. Le dernier "pilier" ayant récupéré les "archives", dont nous reparlerons ensuite.
... Chaque arrivant, donc, sort ses cartons de son véhicule, et commence à... "rentrer" dans la bibliothèque. Rappel : Teckhe signifie en grec, alliance, mais ce mot a été traduit par "testament" en latin.
Pour cela il fallait naturellement que chacune des personnes présentes ce jour-là, soient parfaitement au courant de l'objectif : emporter une partie du fonds chez elle. Chacune sauf nous... malgré nos heures d'investissement, de travail, d'efforts pour conserver ce lieu intact et l'enrichir au mieux de nos possibilités.
Nous n'affirmons pas que tous les protagonistes de cette destruction aient eu conscience de la portée de cet acte, car en creusant sur place, il nous a paru que certains ne savaient pas que nous avions proposé une autre solution. Mais si son concept pouvait ne pas être compris, le coeur reste le critère de son acceptation.
Ce n'est pas tout. Durant l'opération, nous avons quand même pu récupérer quelques ouvrages, disions-nous. En nous voyant partir avec eux, un des participants de cette "oeuvre", nous traitât encore de... "voleur".
Le "voleur", qui avait pris une dizaine de livres, quand les autres en emportaient chacun cent, deux cents, trois cents, pour n'en rien faire, puisque personne parmi cette "fraternité", n'y avait mis les pieds auparavant, le voleur, c'était nous.
Ce qui soit dit en passant montre comment la double définition permet de sidérer le cerveau de la victime des conséquences de cette destruction, car bien entendu, il devenait impossible désormais d'étudier ces ouvrages :
"sauver" les livres, quand il s'agit du groupe est un acte de "salut" en vertu de la petite crise dont "on" tira opportunément parti, pour forcer à accepter des "mesures" d'exception prises par des gens sérieux, responsables, etc.
"Sauver" les livres pour les étudier, est un "vol", une mauvaise intention, allant contre cette bonne "société".
L'isolé à toujours tort et se fait voler, cela est sûr, ses mots : le mot "lecture" en l'occurrence n'a plus, dans ce nouveau paradigme, de signification exacte, mais son sens dépend de celui qui le prononce, du plus fort, du maitre de l'opinion, de "on" qui parle pour lui-même, mais en se cachant derrière une majorité issue de son seul mental.
On ne pourra alors que constater une énième entreprise de dissolution, similaire à celle que subit le Phare-ouest, par le biais de ces mêmes amis, revenus... De l'intérieur.
Pour l'étude, la protection des ouvrages d'André, c'est mal.
Pour le groupe, c'est "rentrer dans les livres". C'est-à-dire détruire en rentrant dans le langage, dans notre cerveau, au nom de notre "fraternité".
Lorsqu'une automobile rentre dans un mur, que se passe-t-il ? Il explose. De fait.
Il est vrai qu'André Bouguénec avait dit à Arnaud Mussy qu'il avait, lui, une "âme bien en route".
Ce que nous avons appris par la suite, une fois les faits devenus irréversibles :
Comme nous l'évoquions un peu plus haut, nous creusâmes sur place, pour comprendre la genèse véritable de ce coup de force.
Nous avons alors appris qu'il fut décidé en réunion entre un couple du Phare-ouest et le couple du médecin et de Annick M. que pour des raisons de "fraternité" (immanquable "fraternité" permettant toutes les ignominies) cette bibliothèque que personne ne consultait, ne pouvait revenir entre nos mains seules, mais qu'il fallait au contraire en "partager" le fond chez les uns et les autres.
C'est donc à partir de cette "fraternité" qu'un travail de pression commençât d'abord sur les deux amis de l'ancien Phare-ouest, pour leur faire admettre et interférer, sous des prétextes d' "échanges", de "commun", de "partage", etc. .... afin que tous, apeurés par l'opinion, basculent de par la terreur du mot "fraternité", pour participer de la demande d'Arnaud Mussy dans son Opinion de lecteurs : "rentrer dans les livres".
L'idée s'implantât donc d'envoyer les livres à droite et à gauche, chez les uns et les autres... Voilà comment au nom d'une unité de nom, une unité fut disloquée.
Plus tard...
Nous avons finalement pu récupérer les archives, des années plus tard, après qu'elles aient été exposées, durant des années, dans une cabane sans isolement, et ce par le pilier même qui avait allégué de "l'humidité de notre sous-sol". Croyez-le ou non, c'est vrai.
Nous avons dû nous occuper de nombreux documents, récupérés dans un état lamentable à l'issue de ce traitement.
Récemment, nous avons encore appris que les cassettes de réunions, possédées par un des couples, avaient finies noyées au fond d'une cave. Qu'en est-il des ouvrages que Monsieur avait récupérés à l'époque ?...
Par ailleurs l'autre couple, constitué de l'ancienne parèdre d'Arnaud Mussy, a vendu ses livres, parce que n'ayant plus besoin de "béquilles idéologiques" (comprendre par là : plus de rapport avec l'hérédité). Si elle n'est plus boiteuse, c'est qu'elle est contrôlée pour ne plus "perdre son temps".
Un dernier recoupement :
Arnaud Mussy avait expliqué, dans une réunion, que Lucifer tordait le texte de la Bible, de 2mm. et qu'au fond cela ne se voyait pas.
Mais comment aurait-il pu procéder, sinon qu'en s'infiltrant, qu'en rentrant dans les livres des chrétiens (leur cerveau) ? Pour détruire leur Testament.