LES DEBOUCHÉS DU VENDEUR
La production mondiale dans tous les domaines a pris une telle importance qu'il faut vendre. Les Pays d'Europe s'exercent en Marché Commun pour un échange de produits. L'importation de tous les pays du monde s'intensifie.
De plus, la démographie prend une telle extension que les besoins augmentent en proportion.
Ce n'est pas tout. Il est évident que le monde s'embourgeoise, c'est-à-dire que tous les peuples, quelle que soit leur politique, exigent un standing de vie de plus en plus favorable à un bonheur de vivre. Le bien-être est un besoin légitime et chacun s'évertue à agrémenter son existence, au prix même de certaines privations, lorsque le mobile du sacrifice accorde plus de plaisir que n'en coute l'embarras du coût.
Donc les débouchés qui s'offrent à la vente et aux vendeurs sont nombreux.
Faites cette expérience : prenez régulièrement quelques journaux quotidiens. Examinez les petites annonces aux offres d'emplois surtout le jour plus spécialement accordé à cette publication.
Veuillez compter les demandes de vendeurs, représentants, placiers, voyageurs, inspecteurs de vente, négociateurs en immobilier, agents d'assurance, démonstrateurs vendeurs, etc... etc...
Vous verrez qu'il y en a pratiquement tous les jours. Considérez maintenant les autres offres et vous verrez la rareté de leur intérêt.
Les grands magasins, la mode, l'alimentation, la vente de voitures, le matériel ménager, le disque, la radio, le livre, etc... sont d'importants utilisateurs de vendeurs.
Mais, voyez-vous, ce qui a son importance aussi dans cette activité, c'est que vous pouvez changer, vous avez toujours du choix. Vous promouvez vous-même votre carrière, selon vos goûts ou les circonstances.
Ayant du métier, vous serez pris partout. Selon vos aptitudes, vos efforts, votre courage, il vous est loisible d'aspirer à un avenir confortable. Veuillez nous permettre de vous citer entres deux cas très différents parmi des élèves que nous connaissons bien.
Le premier, un homme d'une trentaine d'années, au début de 1956, avec des notions théoriques de vente se lança à représenter en porte à porte une marque de matériel ménager. Il emmenait avec lui un catalogue de modèles et une valise contenant un aspirateur qu'il portait avec lui sur le porte bagage de sa bicyclette. Un an ne s'était pas passé que ses commissions lui permirent d'acheter un scooter et d'étendre ainsi ses prospections. Puis vint la voiture tant désirée.
En 1958 il passe à la représentation chez les revendeurs, ayant son réseau il sut entretenir un fructueux commerce avec ses clients.
Toujours dans la même maison, les circonstances lui permirent d'accepter une place de Chef de vente, puis de promoteur national pour sa société.
En 1961, il quitta cet emploi pour la vente d'immobiliers. Les qualités de vendeurs pouvant s'appliquer à toutes branches commerciales, nous le voyons encore profitant d'une occasion, devenir attaché de Direction régionale pour le placement de contrats. Enfin en 1963 il était nommé directeur régional de sa société.
Voici le cas d'une élève résidant sur la côte méditerranéenne dans une ville importante.
Ses cours de vente assimilés, elle ne savait trop vers quelle activité particulière se fixer. Nous savions qu'elle aimait beaucoup la peinture artistique en dilettante, mais par contre qu'elle avait une habile plume en poésie. Nous lui avons conseillé, lors d'une exposition de peinture d'un artiste, d'en faire la critique sous forme de poèmes autant de l'artiste que de ses œuvres. Les compliments rythmés sont toujours agréables, quant aux critiques formulées de si délicate façon, elles devenaient très amusantes. Il s'agissait alors de proposer cette innovation à la presse locale. Ce qui fut fait et accepté. Ainsi cette élève vendit son art lors de nombreuses expositions artistiques de la Côte d'Azur aux presses régionales.
Le piment de cette histoire dont elle nous a fait part ensuite, c'est : que les artistes reconnaissants de cette poétique publicité lui offraient gracieusement une de leurs œuvres à chaque occasion artistique publiée ainsi. Elle n'est pas loin d'avoir un véritable petit musée chez elle dont elle n'est pas peu fière.