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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Le culte de Baal: une orgie instituée par le pouvoir - Paul Misraki

Achab, roi d'Israël pendant la première moitié du IXème siècle av. J.-C., épousa la fille d'Isobaal, roi de Sidon, nommée Jézabel. Il l'emmena dans sa capitale, Samarie, et fit construire pour elle une maison toute incrustée de plaquettes d'ivoire finement gravées par des ouvriers phéniciens (I Rois, 22, 39). La ville, à demi encerclée par un arc de hautes montagnes, occupait le sommet d'un piton d'où la vue embrassait toute la plaine, jusqu'à la Méditerranée ; elle se retranchait derrière des murailles de dix coudées de large et ne craignait pas l'ennemi. Au milieu des jardins en terrasse, le palais royal dominait l'ensemble ; ses bâtiments entouraient un patio ombragé, où la reine venait se baigner dans les eaux lisses d'une fontaine.

Sur la fin de sa vie, Salomon, désireux de plaire à sept cents femmes légitimes, de rang princier, comme à trois cents concubines venues de tous les horizons de la terre, - car ce monarque aimait le dépaysement, - avait instauré une sorte de liberté du culte, permettant à qui voulait d'adorer les dieux de son pays à la face du Temple de Jérusalem ; et depuis ce temps-là le souvenir de Yahvé recommençait à pâlir dans la mémoire de son peuple.

Le royaume, divisé contre lui-même, se scinda en deux nations ennemies : Israël et Juda. De Phénicie, - pays que l'on appelle aussi Canaan,- Jézabel avait rapporté une solide dévotion au fils du dieu El, l'impétueux Baal, à sa sœur Ashtart ou Astarté ; elle y convertit sans trop de peine son royal époux, et le peuple s'aligna bientôt sur les croyances de ses souverains.

Le commerce de la mandragore, à cause de ses vertus aphrodisiaques, devint prospère dans toutes les villes du royaume. Car Baal, dieu-pluie, eau fécondatrice du sol nourricier, exigeait des hommes l'hommage de leur sève. Prières, cérémonies, fêtes et célébrations s'accompagnaient de l'agréable offrande que l'on devine. Dès lors que le plaisir sexuel était officiellement élevé à la hauteur d'une pratique religieuse, et l'orgie à celle d'une institution morale, les prêtres et les prêtresses, ou prostitués sacrés, n'y suffirent bientôt plus : toute femme, fût-elle modeste ménagère éprise de son mari, connut bientôt l'astreinte du service obligatoire ; elle devait, au moins une fois dans sa vie - minimum non limitatif -, livrer son corps aux étreintes d'un étranger. Comme, en cet ordre d'idées même, les impressions les plus fortes en arrivent à s'émousser, une surenchère s'ensuit fatalement. A la fornication toute simple, disons : classique, succédèrent les formules les plus compliquées, transformant les hauts-lieux et les temples en de vastes lupanars collectifs. Poussant la recherche de l'extase corporelle jusqu'aux plus étranges raffinements, les adorateurs enivrés de drogues finissaient par se taillader les chairs au cours de rondes hurlantes et frénétiques ; ainsi, l'érotisme s'achevait dans le sang, les râles et les cris.

Tel était le culte de Baal, qui valait ce qu'il valait, et dont les tentations s'offrirent aux enfants d'Israël, le peuple le plus chaste du monde. On comprendra sans peine pourquoi les Khéroubim yahvistes, promoteurs de cette chasteté, eurent alors affaire à forte partie.

Au temps d'Achab, la concurrence cananéenne commençait à peine à remporter ses premiers triomphes publics, mais elle acquit très vite une très grande puissance. Seuls quelques saints surent résister à ces invites lascives, et voulurent rester fidèles à la loi de Yahvé, laquelle, on le sait, demeure résolument hostile à ce genre de pratique.

Parmi ces saints se comptait un nommé Elias, ou Elie, bientôt désigné par son exceptionnelle valeur pour servir de porte-parole aux Messagers de Yahvé : car telle est la signification du mot grec pro-phète, celui qui parle au nom de quelqu'un.

[Notes sur Elie: Le prophète Elie est annoncé comme devant revenir, accompagné de Enoch, à la fin des temps. C'est lui qui dans la Bible, met fin au culte de Baal. Tout comme Enoch, il a été "enlevé au ciel". Il est aussi le prophète le plus cité dans le Nouveau Testament. Les juifs se demandant si Jean le Baptiste n'est pas la réincarnation de Elie (tous deux ermites, vêtus de peau de bête...). Elie vivait dans une grotte sur le Mont Carmel. Il est originaire de Galaad.



"Alors qu'il est en compagnie d'Elisée, Elie est enlevé au ciel dans un tourbillon. Après sa disparition, Elisée lui succède.

Ce récit sur l'enlèvement d'Elie au ciel a inspiré la construction de certains scénarios eschatologiques sur son retour miraculeux sur Terre. D'après le Livre de Malachie, Elie reviendra avant le jugement dernier : « Voici, je vous enverrai Elie, le prophète, avant que le jour de l'Eternel arrive. » La tradition juive attend donc le retour d'Elie. Il reste l'invité lors de la fête juive de la Pâque, où une porte ouverte et un siège inoccupé l'attendent toujours.

Le Siracide, un livre deutérocanonique, mentionne Elie parmi les grands personnages de l'histoire d'Israël et rappelle ses hauts faits. Le texte suggère qu'il y a une vie après la mort pour les croyants : "heureux ceux qui te verront, heureux ceux qui se sont endormis dans l'amour du Seigneur, car nous aussi nous posséderons la vraie vie".

Elie a été choisi par les premiers ermites du mont Carmel comme le "père spirituel" de l'ordre" Wikipedia.