LE PAPYRUS ROYAL DE TURIN
LA CIVILISATION EGYPTIENNE DATE DE 40 000 ANS
Le Papyrus Royal de Turin est un précieux document qui donnait la liste complète des rois ayant régné sur la Haute et la Basse Egypte depuis Ménès jusqu'au Nouvel Empire, avec la mention de la durée de chaque règne.
Les premières colonnes de cette liste royale sont consacrées à la primhistoire, c'est-à-dire aux règnes qui ont précédé Ménès. On y trouve une liste des dix Neter dont chaque nom, inscrit dans un cartouche, est précédé des symboles de la domination sur la Haute et la Basse Egypte : le jonc et l'abeille.
Dans la seconde colonne, sans doute la plus précieuse, se trouvaient tous les noms des rois ayant dominé l'Egypte avant Ménès et la durée de leur règne.
Le papyrus de Turin, trouvé intact, fut brisé en centaines de morceaux lors de son transport en Italie. Il en subsiste une description parfaite accompagnée de son histoire dans "Histoire ancienne de l'Orient classique" de Maspéro.
Les fragments intacts permettent de constater qu'il y était mentionné neuf dynasties parmi lesquelles sont cités les vénérables de Memphis, les vénérables du Nord et enfin les Shemsou-Hor, que l'on peut traduire par "Compagnons d'Horus".
Il est encore possible de déchiffrer ...vénérables Shemsou-Hor, année 13 420.
Règnes jusqu'aux Shemsou-Hor, années 23 200 (total) 36 620. Roi Menès.
Les premiers scribes ont fait remonter leur préhistoire à 36 620 ans avant Menès !
Ménès, fondateur du Mur Blanc, c'est-à-dire de Memphis, régna vers l'an 4 240 avant J.-C. Cela fait remonter les origines de l'ancienne Egypte à près de 40 000 ans !
Pendant plus de 5 000 ans, l'Egypte constitua un pôle de savoir. C'était la terre sacralisée détentrice et protectrice d'une révélation transcendantale. Les initiés dispensèrent à l'ensemble de l'humanité leurs fantastiques enseignements. La terre des Pharaons parsemée de temples constituait un vaste pantacle magique, sur lequel communiaient les forces telluriques et cosmiques.
DES LEURRES ?
La beauté architecturale des monuments pharaoniques nous éblouit encore. Pourtant, qui étudie avec un peu d'attention les temples de l'ancien monde est frappé par le fait que ces édifices ont souvent "coiffé" d'autres constructions beaucoup plus anciennes. C'est le cas à Abydos et à Dandérah. Bien des éléments donnent à penser qu'un clergé détenteur d'un pouvoir absolu a voulu masquer les derniers vestiges d'un monde frappé d'anathème.
LE SECRET DES PRETRES : UN CATACLYSME ENGENDRE PAR L'HOMME
L'enseignement ésotérique perpétue dans le symbolisme égyptien le souvenir de la catastrophe cosmique, qui marqua la victoire provisoire des forces d'involution sur les forces évolutives, représentées sur les bas-reliefs de nombreux temples par le meurtre d'Osiris par Seth et le triomphe final d'Osiris.
Le Livre des Morts de l'Egypte pharaonique apporte certaines lumières sur la destruction de l'ancien monde et des précisions sur le dernier déluge. Des textes clairs évoquent ce cataclysme. Ils nous permettent d'imaginer que les premiers habitants de la Vallée du Nil ont été les témoins de cet effroyable désastre dans une autre partie de la planète !
Il est souvent question dans cet ouvrage sacré, véritable carte de l'au-delà, de "guerres dans le ciel", qui ont précédé l'écroulement des continents.
Ces récits s'harmonisent avec les grandes révélations des écrits babyloniens du déluge et l'épopée de Gilgamesh.
OU IL NOUS FAUT RELIRE LES AUTEURS ANCIENS
Diodore de Sicile assure que la préhistoire de l'Egypte remonte à 33 000 ans. Cette affirmation s'accorde assez bien avec les révélations de Manéthon, dont les calculs accordent aux origines de l'histoire égyptienne 24 927 ans.
Les prêtres de Saïs, d'Héliopolis et de Thèbes ont confié aux voyageurs étrangers les secrets de leur lointain passé. Hérodote recueillit leurs confidences avec de beaucoup de soin. Il écrit :
"Ils disent de plus que, pendant cette longue succession de siècles, le soleil avait changé quatre fois de place à son lever ordinaire; et qu'il s'est levé deux fois au point où il se couche actuellement. Il s'est couché deux fois au point où il se lève aujourd'hui."
Quatre siècles avant notre ère, le grand Hérodote passa de longs mois en compagnie des initiés égyptiens. Ces derniers lui enseignèrent certains secrets cachés dans leurs sanctuaires. Un seul échec est à porter à son actif. Il ne put obtenir aucun renseignement sur le Nil !
Méditant le silence de ses amis, le Père de l'Histoire nous dit : "Quant à la nature de ce fleuve, je n'ai rien pu apprendre, ni des prêtres ni d'aucun autre... je n'ai rien pu recueillir toutes les fois que je me suis adressé aux Egyptiens et que j'ai voulu savoir d'eux quelle est la nature de ce fleuve si opposé aux autres dans sa marche. Je les ai vainement interrogés sur ces divers objets."
Diodore de Sicile semble, quant à lui, avoir été plus heureux avec ses interlocuteurs. Il nous apprend en effet que l'Egypte a subi un fléau résultant d'une colère du Nil. Un envahissement des eaux a provoqué un désastre épouvantable. Laissons lui la parole : "Il arriva alors que le Nil, au lever de Sirius (mi-juillet première apparition de la crue) rompit ses digues et inonda toute l'Egypte, particulièrement la partie dont Prométhée était gouverneur. Peu d'habitants échappèrent, à ce déluge..." (1, XIX).