Académie métaphysique

 

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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Solution des paradoxes éléatiques - Stéphane Lupasco

En somme, il n'y a pas plus de statisme que de dynamisme absolu, c'est-à-dire pur, et les hommes de science des dernières décades qui ne voulurent pas préciser si l'énergie était une quantité statique ou un ordre dynamique, qui laissèrent entendre qu'elle ne serait ni l'une ni l'autre, tout en prenant l'aspect des deux, qu'elle ne serait qu'une symbolisation mathématique du devenir subjectif de l'intelligence, intelligence qui ne serait pas seulement une intelligence, mais quelque étrange réseau, quelque contenant vide, quelque phénoménalité formelle dont nous ferions partie et qui se suffirait, en quelque sorte à elle-même, comme telle, furent, certes, le siège d’étonnantes intuitions métaphysiques.

Le dynamisme et le statisme, en effet, ne sont que des fictions idéelles de l'actualisation et de la potentialisation coexistantes des principes oppositionnels qui opèrent le devenir intelligible. S'il y a devenir, c'est parce que, précisément, il y a, pour ainsi dire, symbole mathématique dynamique s'élaborant sur un symbole mathématique antagoniste statique, et réciproquement.

C'est ce que les Eléates n'avaient pas aperçu et c'est pourquoi la flèche ne bouge pas et Achille ne rattrape pas la tortue.

L’extensité et l‘intensité, l'espace et le temps, tout en étant de même nature, ne s'opposent, pas, dans leur doctrine. Les deux sont également homogènes et divisibles, indéfiniment, en points et en instants. Certes, s'ils sont tels, ils ne sauraient s’opposer. Ne s'opposant pas, ils passent simultanément à l'acte, ils s’actualisent en même temps. De sorte que chaque instant trouve son corrélatif dans un point adéquat ; la divisibilité étant illimitée de part et d’autre, le mobile ne bouge pas ; il n'y a pas de mouvement ; le dynamisme est une illusion et une impossibilité ; tout est statique.

Si, comme nous le croyons, l'espace est une homogénéité, principiellement rigoureuse, pure en soi, c'est-à-dire excluant toute divisibilité possible venant d’elle-même, puisque distinguer des parties, détacher des points, c'est, aussi vague que l'opération soit, créer des différences, puisqu'une logique rigoureuse de l'identité interdit toute partie possible - qu'est-ce qui pourrait faire, en effet, que deux entités identiques fussent distinctes ? – si la divisibilité est l'oeuvre du temps, c'est-à-dire de l’intensité telle que nous l'avons découverte, élément en soi de rupture, d’hétérogénéisation, moteur principiel de pure négation, dont l'oeuvre ne peut être jamais qu'une discontinuisation, si, de plus, ces deux quantités de même nature, issues de démarches logiques inverses, par impossible demeuraient dans un état d'indifférence l'une à l'égard de l'autre, si elles constituaient deux mondes parallèles indépendants, nous ne sortirions pas des paradoxes éléatiques. Les deux ordres phénoménaux coexisteraient à titre d'actualisation ; il y aurait, d'un côté, trajectoire continue, autrement dit, le mobile serait tout au long de cette extensité rigoureuse, autrement dit encore, il n'y aurait pas de mouvement, comme, dans la théorie d'Heisenberg, il n’y a plus de vitesse quand il y a passage à l'acte de plus en plus rigoureux de la position, et, d'un autre côté, une divisibilité illimitée, se suffisant, à elle-même comme pur principe, de divisibilité, c'est-à-dire de négation, sans chose divisée possible, si bien qu'il n'y aurait plus même l'ombre possible d'une trajectoire, mais uniquement du mouvement pur, exactement comme dans la même théorie précitée d'Heisenberg, la position s'évanouit quand se précise la vitesse ; le mobile, conséquemment, s’anéantit par là-même ; il n’y a plus d'existentialité possible, et si quelque chose est postulé comme existant, envers et contre tout, ce quelque chose ne peut qu'être en dehors, à la fois de l'espace et du temps, et dénué totalement de devenir.

C’est seulement parce que le temps et l'espace - nous étudierons plus loin le caractère intensif de l'un et le caractère extensif de l’autre - possèdent la propriété d'être à la fois statiques et dynamiques, de par leur antagonisme constitutif existentiel, que le dynamisme de l'un, dans un quelconque complexe qu'ils forment, conserve un certain statisme, sous la pression du dynamisme refoulé de l'autre, et, parce qu'il y a oscillation continuelle entre leurs dominations réciproques qu'un mobile peut exister, qu'il est en devenir et qu'il contient un espace et un temps qui lui sont propres. A un dynamisme temporel de divisibilité, un statisme spatial de non-divisibilité adéquat ; à un dynamisme spatial de non divisibilité, un statisme temporel de divisibilité également adéquat.

Adéquation fonction de leur opposition existentielle.

De cette façon Achille dépassera la tortue, leur devenir respectif étant celui de la dualité quantitative ou quantum ou complexe composé par l'équilibre dissymétrique des facteurs antagonistes d'espace et de temps, à la fois par un dynamisme essentiel et par un statisme accidentel toujours plus ou moins virtuels.