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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Histoire et notes sur la Massorah - Varia

Encyclopédie Migne

MASSORE, c'est-à-dire tradition : les Juifs donnent ce nom à l'exégèse biblique et aux travaux des anciens commentateurs qui ont fixé la lecture du texte hébreu de la Bible, supputé le nombre des versets, des mots et des lettres, déterminé le nombre des variantes et fixé les accents, afin que la lecture de l'Ecriture sainte demeurât uniforme et constante dans tous les temps et dans tous les lieux, et qu'aucun changement, aucune altération ne pût s'y introduire.

On distingue quelquefois deux Massores :
La première, composée avant l'invention des points-voyelles ; elle consiste principalement dans certaines notes marginales appelées kéri et kétib. Le kétib (scriptum) est la manière dont est écrit un mot ou un membre de phrase du texte, et le kéri (effatum) est la manière dont il doit être lu ou prononcé.

Le kéri-kétib a lieu pour substituer dans la lecture un mot correct à un mot corrompu, absent ou mal orthographié, une expression décente à une autre qui est devenue malsonnante ou obscène, et enfin à prononcer le mot Adonaï toutes les fois que l'on rencontre le nom de Jéhova.

La seconde Massore serait l'invention des points-voyelles et des accents prosodiques et orthographiques.

Les Juifs font remonter très-haut l'une et l'autre Massore : à les entendre, elles auraient été inventées par Esdras ; quelques-uns même soutiennent qu'elles sont dues à Moïse ; mais il faut ranger ces prétentions parmi les fables rabbiniques, car la Massore n'est pas antérieure à la dissolution de la fameuse école de Tibériade ; tout au plus pourrait-on admettre que les docteurs de cette université se sont occupés, avant de se séparer, de fixer la lecture et la prononciation du texte sacré, afin de prévenir les altérations postérieures.

Malheureusement leur superstition les a empêchés de comprendre la mission dont on les avait chargés, ou qu'ils s'étaient imposée à eux-mêmes. Au lieu de recourir aux sources antiques et à une exégèse libérale, ils se sont asservis aux traditions corrompues de leur temps, et ont consacré ainsi les leçons, la prononciation, l'intonation, les règles grammaticales de leur époque : ils ont même sanctionné les erreurs et les fautes d'orthographe, prétendant que de grands mystères étaient cachés dans les mots ou dans les lettres rangées, altérées, ajoutées ou effacées, tandis que c'étaient tout simplement des fautes de copistes.

Tout en rendant grâces aux Massorètes pour leurs minutieux travaux, qui, il faut en convenir, ont rendu quelque service aux lettres sacrées, nous n'en devons pas moins déplorer l'esprit étroit et superstitieux qui a présidé à cette opération, de sorte qu'il ne faut user de la Massore qu'avec une grande critique et beaucoup de circonspection. Mais ce dont nous ne saurions trop nous étonner, c'est que les protestants, qui, sur tout autre objet se montrent si indépendants, aient abandonné avec mépris l'exégèse de l'Eglise romaine, qui avait bien une certaine autorité, pour se mettre servilement à la remorque des absurdes traditions de Juifs sans caractère et sans mission authentique, et suivre la Massore avec la plus étonnante superstition.


MASSORETES : On donne communément ce nom aux docteurs juifs qui ont inventé la Massore et fixé la lecture du texte hébreu de la Bible.

 


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Wikipedia

La Massore ou Massorah (hébreu : מסורה, chaîne ou tradition) est un procédé technique, consistant en un système de notes critiques sur la forme externe du texte biblique, visant à sa préservation exacte, non seulement dans l'orthographe des mots, mais aussi dans sa vocalisation et son accentuation, tant pour sa lecture publique que pour son étude privée. Cette version du texte, reconnue comme faisant autorité au sein du judaïsme est appelée le texte massorétique. Elle est également largement utilisée comme base pour la traduction de l'Ancien Testament des Bibles protestantes et, plus récemment, catholiques.

La massore est le produit d'un travail de fixation du Texte ayant été initié probablement avant la période macchabéenne, par des sages juifs, les Soferim, principalement évoqués dans le Talmud, mais dont Ezra aurait pu faire partie. Elle est ensuite transmise dans ses moindres détails par d'autres sages, les Massorètes, dont les différentes écoles, possédant chacune son système d'annotation particulier et sa version « standard » du texte massorétique, ont œuvré entre le VIIe siècle et le Xe siècle EC. Après la « canonisation » du Texte selon l'école de Ben Asher, les différentes versions sont compilées et critiquées, menant à l'aboutissement du processus aux alentours de 1425.

Le texte massorétique est traditionnellement considéré comme une réplique exacte de la Bible originelle. Cependant, il comporte des différences, dont certaines significatives, avec d'autres versions anciennes de la Bible, comme la Bible Samaritaine, la Septante et les Manuscrits de Qumrân, lesquelles possèdent des similitudes entre elles à des endroits où elles divergent du texte massorétique ; ceci a conduit les milieux académiques à considérer le texte massorétique comme une variante parmi d'autres, imposée en norme après la destruction du Second Temple de Jérusalem.